Sarkozy adresse des messages à Wauquiez et Macron


Rédigé le Samedi 11 Novembre 2017 à 19:33 | Lu 220 fois | 0 commentaire(s)



LE SCAN POLITIQUE - Deux rendez-vous, deux messages… voire deux mises en garde. En quarante-huit heures l'ancien président de la République s'est fendu de plusieurs déclarations remarquées à l'attention de Laurent Wauquiez et d'Emmanuel Macron.


Vendredi, Nicolas Sarkozy remettait la légion d'honneur à Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy, qui fut à un moment porte-parole de l'UMP. Saluant sa «fidélité» alors que Valérie Debord et son compagnon Sébastien Huyghes ont toujours été à ses côtés, l'ancien président s'est aussi fendu d'un message d'unité et de rassemblement… à un mois de l'élection du nouveau patron des Républicains.

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«Celui qui ne rassemble pas, qui pense qu'une famille politique c'est une secte, ne peut pas défendre ses convictions», a-t-il expliqué au cours de son discours. Avant d'ajouter: «La famille, ça ne marche pas à tous les coups, mais on a besoin de la famille pour vivre». Officiellement, explique l'entourage de Nicolas Sarkozy, il n'y aurait aucun message à l'attention de Laurent Wauquiez mais davantage la réitération de son engagement politique envers sa famille. «Ça n'enlève rien à son soutien à Laurent Wauquiez, qui a sa confiance et qu'il juge le mieux placé pour gagner», explique un sarkozyste.

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Pour autant, le discours de Nicolas Sarkozy valait quand même message à l'attention de Laurent Wauquiez après l'exclusion des Constructifs, surtout quand l'ex-président demeure le responsable politique préféré des sympathisants de son parti selon une étude Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. En privé, «Nicolas Sarkozy est inquiet», confie un proche de l'ex-chef de l'Etat. «Ce n'est pas son état d'esprit ce rétrécissement et cette incapacité à s'ouvrir. Il avait conseillé à Laurent Wauquiez la tenue d'un conseil national après son élection au cours duquel il aurait proposé à Edouard Philippe de venir, de lui proposer de s'exprimer et qu'il y ait ensuite un vote». Cette solution n'a pas été retenue et les Constructifs ont été exclus des Républicains le 31 octobre. «Nicolas Sarkozy, lui, a toujours affronté les chiraquiens, les juppéistes. Il ne s'est pas planqué», raconte encore un sarkozyste. D'où la tonalité du discours de vendredi à Nancy. De nombreux sarkozystes n'ont pas non plus apprécié que le directeur de campagne de Laurent Wauquiez soit Geoffroy Didier  qui après avoir revendiqué de faire vivre la sensibilité sarkozyste au sein du parti avait choisi de soutenir Alain Juppé pendant la primaire.

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«Les destin est cruel»

Entouré de nombreux fidèles toute la journée - l'ex-président de la région Philippe Richert avait d'ailleurs préféré être avec lui à Nancy plutôt qu'avec Emmanuel Macron qui l'avait convié aux célébrations de la Grande Guerre, en Alsace  - Nicolas Sarkozy a aussi salué Laurent Hénart, maire de Nancy et pris un long moment avec lui: «On n'a pas toujours été de la même sensibilité, ça n'a aucune importance. Parfois, tu m'as même rejoint au second tour. Ça ne m'a jamais empêché de t'aimer.» Laurent Hénart avait choisi de soutenir Alain Juppé pendant la primaire de la droite et du centre.

Au cours du déjeuner avec les élus LR et radicaux et même socialiste comme Dominique Gros (maire de Metz) qu'il avait convié, Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé des peintres Fernand Léger et Nicolas de Staël. Il a aussi raconté le souvenir de sa propre remise de Légion d'honneur… C'était en 2004 dans le bureau de Jacques Chirac. Ils étaient quatre! A l'époque, les relations étaient plus que fraîches entre les deux hommes.

Après de nombreux selfies, Nicolas Sarkozy est reparti. Ce samedi, c'était à Paris qu'il était présent, aux commémorations du cérémonie du 11 Novembre, aux côtés d'Emmanuel Macron, François Hollande, Alain Juppé. Rendant hommage au «patriote» Clémenceau, Nicolas Sarkozy a souligné que «c'est un homme qui a révélé dans l'histoire de France que la volonté pouvait soulever des montagnes», a-t-il souligné sur France 2. «Le destin est cruel. Parce qu'un an après, il était battu à l'élection présidentielle. Certes, ce n'était pas au suffrage universel. Mais on a oublié le nom de celui qui l'a battu», a souligné en souriant Nicolas Sarkozy. «Un petit tacle à l'égard d'Emmanuel Macron», décrypte un sarkozyste. Avec l'idée de replacer son quinquennat dans le temps long.

Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron samedi 11 novembre 2017 à Paris.


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