Les Sénégalais ne viennent pas spontanément dans les structures sanitaires, ils consultent souvent de manière tardive, et ne le font aussi que quand ils ont des problèmes. D’où le nombre important de personnes sous dialyse dans nos structures, où on fait état de plus de 1100 patients sous hémodialyse, dont 50 en dialyse péritonéale dans un pays où les centres et les machines sont insuffisants. Ce, en plus des médicaments dont le coût est jugé excessif malgré la gratuité de la prise en charge dans le public. D’où le plaidoyer des malades pour une augmentation des machines et des centres de dialyse, une réduction du coût des médicaments et une loi autorisant la transplantation rénale dans nos structures sanitaires.
Au Sénégal, les malades souffrant d’insuffisance rénale arrivent dans les structures sanitaires à un stade très avancé de leur maladie. Il arrive souvent, que nombre d’entre eux ne soient dépistés qu’à l’approche du stade terminal. Or, l’insuffisance rénale reste une affection silencieuse, pour laquelle le diagnostic tardif multiplie les conséquences, avec le plus souvent, le recours à la dialyse ou à la greffe de rein. Le rein ! C’est un organe noble, épurateur de déchets. Il a une aussi une fonction endocrine, de régulation. S’il est malade, difficile d’avoir une vie normale, car l’accumulation de déchets dans l’organisme n’est pas compatible avec une vie normale.
Chez nous, les chiffres méritent une plus grande attention. Les spécialistes font état de milliers d’insuffisants rénaux, dont plus de 1000 personnes en hémodialyse et de 50 en dialyse péritonéale, dans un pays où les centres de dialyse se comptent du bout des doigts. Le professeur Boucar Diouf, qui fut le seul néphrologue du Sénégal en 1992 officiant dans le seul centre qu’étrennait le pays à l’époque, note des avancées dans la création de centres de dialyse au Sénégal mais cela reste insuffisant, dit-il.
«Aujourd’hui, il y a une vingtaine de centres au niveau national. Excepté Kédougou, il y a des avancées. Par contre, il n’y en a pas du tout assez si on compare avec la Tunisie, qui a presque la même population que nous et qui est à 200 centres de dialyse. Nous ne comptons même pas 50 centres. Aussi, nous n’avons pas suffisamment de personnel». Malgré les efforts consentis par l’Etat, notre pays, au niveau public, n’en compte donc qu’une vingtaine de centres.
D’après les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, entre 2010 et 2022, les centres de dialyse sont passés de 2 à 23 centres dans le public. Mais que l’Etat s’est aussi fixé comme objectif d’augmenter les centres afin de permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge adéquate. Le nombre a donc augmenté mais il n’y a pas encore assez de centres malgré la gratuité de la prise en charge dans les établissements publics. Et dans le privé, « la séance est à 65 000 francs FCfa et on peut faire trois fois la dialyse dans la semaine. Ce qui n’est pas à la portée du Sénégalais lambda», se désole le secrétaire général de l’Association des hémodialysés et des insuffisants rénaux (Ashir).
De plus en plus de malades du rein au Sénégal
Selon Saër Seck, le coût des médicaments est excessif. « Il y a une gratuité, mais les médicaments y afférents, les analyses, les imageries médicales, ont un coût, et ce sont les patients qui supportent», a-t-il dit, tout en demandant une réduction sur les prix. Il plaide surtout pour une loi autorisant la transplantation rénale. «Le conseil a fait son travail, il reste maintenant du côté des directeurs des hôpitaux, pour pouvoir avoir le quitus pouvant permettre de démarrer la transplantation».
Au niveau national, que ce soit à Tambacounda, à Saint-Louis, à Touba... les malades et accompagnants demandent plus d’accompagnement de la part de l’Etat. Ils sont unanimes, au-delà de la dialyse, il y a les analyses, les radios, et les ordonnances. Alors que les insuffisants rénaux de Saint-Louis sollicitent un centre de dialyse, à Touba, ils ont une préoccupation liée à l’insuffisance de machines de dialyse.
En tous les cas, le nombre d’insuffisants rénaux croît d’année en année. Au niveau mondial, un adulte sur dix est atteint d’insuffisance rénale chronique, d’après les chiffres du département sénégalais de la Santé, qui n’a pas donné de chiffres concernant le pays. «On estime qu’en Afrique, il y a 3 000 à 5 000 nouveaux cas. Au Sénégal, on n’a pas la prévalence nationale mais nous savons qu’il y a une étude qui a été faite au nord du pays, où 4,9% d’adultes et de personnes âgées de la région de Saint-Louis, avaient une insuffisance rénale», a fait savoir le néphrologue, Pr. Boucar Diouf.
Au Sénégal, les malades souffrant d’insuffisance rénale arrivent dans les structures sanitaires à un stade très avancé de leur maladie. Il arrive souvent, que nombre d’entre eux ne soient dépistés qu’à l’approche du stade terminal. Or, l’insuffisance rénale reste une affection silencieuse, pour laquelle le diagnostic tardif multiplie les conséquences, avec le plus souvent, le recours à la dialyse ou à la greffe de rein. Le rein ! C’est un organe noble, épurateur de déchets. Il a une aussi une fonction endocrine, de régulation. S’il est malade, difficile d’avoir une vie normale, car l’accumulation de déchets dans l’organisme n’est pas compatible avec une vie normale.
Chez nous, les chiffres méritent une plus grande attention. Les spécialistes font état de milliers d’insuffisants rénaux, dont plus de 1000 personnes en hémodialyse et de 50 en dialyse péritonéale, dans un pays où les centres de dialyse se comptent du bout des doigts. Le professeur Boucar Diouf, qui fut le seul néphrologue du Sénégal en 1992 officiant dans le seul centre qu’étrennait le pays à l’époque, note des avancées dans la création de centres de dialyse au Sénégal mais cela reste insuffisant, dit-il.
«Aujourd’hui, il y a une vingtaine de centres au niveau national. Excepté Kédougou, il y a des avancées. Par contre, il n’y en a pas du tout assez si on compare avec la Tunisie, qui a presque la même population que nous et qui est à 200 centres de dialyse. Nous ne comptons même pas 50 centres. Aussi, nous n’avons pas suffisamment de personnel». Malgré les efforts consentis par l’Etat, notre pays, au niveau public, n’en compte donc qu’une vingtaine de centres.
D’après les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale, entre 2010 et 2022, les centres de dialyse sont passés de 2 à 23 centres dans le public. Mais que l’Etat s’est aussi fixé comme objectif d’augmenter les centres afin de permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge adéquate. Le nombre a donc augmenté mais il n’y a pas encore assez de centres malgré la gratuité de la prise en charge dans les établissements publics. Et dans le privé, « la séance est à 65 000 francs FCfa et on peut faire trois fois la dialyse dans la semaine. Ce qui n’est pas à la portée du Sénégalais lambda», se désole le secrétaire général de l’Association des hémodialysés et des insuffisants rénaux (Ashir).
De plus en plus de malades du rein au Sénégal
Selon Saër Seck, le coût des médicaments est excessif. « Il y a une gratuité, mais les médicaments y afférents, les analyses, les imageries médicales, ont un coût, et ce sont les patients qui supportent», a-t-il dit, tout en demandant une réduction sur les prix. Il plaide surtout pour une loi autorisant la transplantation rénale. «Le conseil a fait son travail, il reste maintenant du côté des directeurs des hôpitaux, pour pouvoir avoir le quitus pouvant permettre de démarrer la transplantation».
Au niveau national, que ce soit à Tambacounda, à Saint-Louis, à Touba... les malades et accompagnants demandent plus d’accompagnement de la part de l’Etat. Ils sont unanimes, au-delà de la dialyse, il y a les analyses, les radios, et les ordonnances. Alors que les insuffisants rénaux de Saint-Louis sollicitent un centre de dialyse, à Touba, ils ont une préoccupation liée à l’insuffisance de machines de dialyse.
En tous les cas, le nombre d’insuffisants rénaux croît d’année en année. Au niveau mondial, un adulte sur dix est atteint d’insuffisance rénale chronique, d’après les chiffres du département sénégalais de la Santé, qui n’a pas donné de chiffres concernant le pays. «On estime qu’en Afrique, il y a 3 000 à 5 000 nouveaux cas. Au Sénégal, on n’a pas la prévalence nationale mais nous savons qu’il y a une étude qui a été faite au nord du pays, où 4,9% d’adultes et de personnes âgées de la région de Saint-Louis, avaient une insuffisance rénale», a fait savoir le néphrologue, Pr. Boucar Diouf.