«Quoiqu’il advienne, même s’il faudra encore rester des mois ici, nous sommes derrière la junte et prêts à mourir pour soutenir les responsables», ont dit des chauffeurs rencontrés à Kidira.
A Kidira, les conducteurs de gros porteurs maliens ne savent plus à quel saint se vouer. Bloqués à la frontière terrestre entre le Mali et le Sénégal pendant des semaines, ces chauffeurs tirent le diable par la queue. Cela, à cause des sanctions infligées par les responsables de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Mali. Aller et venir d’un bord à l’autre leur est quasi impossible, surtout en véhicule.
Trouvés auprès de leurs camions dont les moteurs n’ont pas vrombi depuis l’annonce de la mesure, ces chauffeurs de poids lourds, drapés dans des tenues couvertes de poussière, dégagent des signes de fatigue. Pour manger, leurs apprentis sont obligés de vendre du thé sur le long de la route et par moments, ils tendent les sébiles pour espérer quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Leurs conditions de vie sont extrêmement difficiles au niveau de la frontière.
«Nous sommes très fatigués. Depuis plus d’un mois, nous ne travaillons plus. Et notre seule et unique source de revenus provient de notre activité. Malheureusement, tout est à l’arrêt», déplore Dramane Traoré, porte-parole du collectif des chauffeurs, rencontré à l’entrée de la commune de Kidira, où on voit de longues files de véhicules maliens, gros porteurs.
Malgré tout, ces chauffeurs maliens restent en phase avec la junte. «Nous soutenons nos dirigeants et sommes en phase avec leur décision, quoiqu’il arrive. Que la Cedeao fasse tout ce dont elle voudra, cela ne nous fera pas fléchir. Quoiqu’il puisse arriver, même si nous devrions rester ici pour plusieurs mois encore, nous sommes prêts et réitérons notre soutien aux responsables de la junte militaire qui ont l’onction des populations maliennes. Certes c’est dur ici à Kidira, mais, on saura tout supporter pour dire aux autorités de la Cedeao que leur décision est impopulaire et inhumaine», a déclaré M. Traoré, la mine toute grise.
Sensibles à la situation dans laquelle vivent ces acteurs du transport routier, les autorités municipales mettent la main à la poche pour leur venir en aide.
«Pendant quelques jours, les autorités municipales nous ont offert de la nourriture. Elles nous envoient des repas. Elles n’ont pas été insensibles à notre situation. Elles ont fait ce qu’elles ont pu. Nous leur en sommes très reconnaissants. Seulement, il est temps de rouvrir les frontières dans le plus grand intérêt des populations et même des Etats», plaide le chauffeur malien.
Dramane Traoré poursuit : «C’est vrai que nous souffrons actuellement ici à Kidira. Et c’est tout à fait normal. Quand on ne travaille plus, c’est forcément des sources de revenus qui tarissent. Mais, pour autant aussi, les Etats frontaliers avec le Mali comme le Sénégal et les autres, ont un réel manque à gagner lié à cette fermeture. L’essentiel de nos cargaisons transitaient par le Sénégal. C’est une importante manne financière qui s’envole aussi.» D’où son appel à la levée de la mesure qui ne profite à personne.
Momar Sourang, coordonnateur du Collectif des professionnels des transports du Sénégal (Cpts), affilié au Groupement économique du Sénégal (Ges), lors d’une conférence de presse organisée à Dakar par le Ges, avait lancé un appel à la Cedeao.
«Les autorités de la Cedeao doivent comprendre que cette décision politique ne doit pas venir parachever le travail du Covid-19. Déjà , on est à terre, si on y ajoute le blocus, les transporteurs vont mettre la clé sous le paillasson. Nos autorités étatiques n’ont qu’à se retrouver et discuter afin de trouver une solution à cette situation qui risque faire perdre au Sénégal le fret malien», avait-il suggéré. Rapporte Vipeoples .
Pour permettre aux autorités étatiques de savoir la réalité des impacts des sanctions de la Cedeao contre le Mali, le Groupement économique du Sénégal avait décidé d’élaborer un mémorandum. Les bases de collaboration entre les différents acteurs du secteur privé pour aller vers ce projet avaient été jetées. Rapporte Vipeoples .
A Kidira, les conducteurs de gros porteurs maliens ne savent plus à quel saint se vouer. Bloqués à la frontière terrestre entre le Mali et le Sénégal pendant des semaines, ces chauffeurs tirent le diable par la queue. Cela, à cause des sanctions infligées par les responsables de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Mali. Aller et venir d’un bord à l’autre leur est quasi impossible, surtout en véhicule.
Trouvés auprès de leurs camions dont les moteurs n’ont pas vrombi depuis l’annonce de la mesure, ces chauffeurs de poids lourds, drapés dans des tenues couvertes de poussière, dégagent des signes de fatigue. Pour manger, leurs apprentis sont obligés de vendre du thé sur le long de la route et par moments, ils tendent les sébiles pour espérer quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Leurs conditions de vie sont extrêmement difficiles au niveau de la frontière.
«Nous sommes très fatigués. Depuis plus d’un mois, nous ne travaillons plus. Et notre seule et unique source de revenus provient de notre activité. Malheureusement, tout est à l’arrêt», déplore Dramane Traoré, porte-parole du collectif des chauffeurs, rencontré à l’entrée de la commune de Kidira, où on voit de longues files de véhicules maliens, gros porteurs.
Malgré tout, ces chauffeurs maliens restent en phase avec la junte. «Nous soutenons nos dirigeants et sommes en phase avec leur décision, quoiqu’il arrive. Que la Cedeao fasse tout ce dont elle voudra, cela ne nous fera pas fléchir. Quoiqu’il puisse arriver, même si nous devrions rester ici pour plusieurs mois encore, nous sommes prêts et réitérons notre soutien aux responsables de la junte militaire qui ont l’onction des populations maliennes. Certes c’est dur ici à Kidira, mais, on saura tout supporter pour dire aux autorités de la Cedeao que leur décision est impopulaire et inhumaine», a déclaré M. Traoré, la mine toute grise.
Sensibles à la situation dans laquelle vivent ces acteurs du transport routier, les autorités municipales mettent la main à la poche pour leur venir en aide.
«Pendant quelques jours, les autorités municipales nous ont offert de la nourriture. Elles nous envoient des repas. Elles n’ont pas été insensibles à notre situation. Elles ont fait ce qu’elles ont pu. Nous leur en sommes très reconnaissants. Seulement, il est temps de rouvrir les frontières dans le plus grand intérêt des populations et même des Etats», plaide le chauffeur malien.
Dramane Traoré poursuit : «C’est vrai que nous souffrons actuellement ici à Kidira. Et c’est tout à fait normal. Quand on ne travaille plus, c’est forcément des sources de revenus qui tarissent. Mais, pour autant aussi, les Etats frontaliers avec le Mali comme le Sénégal et les autres, ont un réel manque à gagner lié à cette fermeture. L’essentiel de nos cargaisons transitaient par le Sénégal. C’est une importante manne financière qui s’envole aussi.» D’où son appel à la levée de la mesure qui ne profite à personne.
Momar Sourang, coordonnateur du Collectif des professionnels des transports du Sénégal (Cpts), affilié au Groupement économique du Sénégal (Ges), lors d’une conférence de presse organisée à Dakar par le Ges, avait lancé un appel à la Cedeao.
«Les autorités de la Cedeao doivent comprendre que cette décision politique ne doit pas venir parachever le travail du Covid-19. Déjà , on est à terre, si on y ajoute le blocus, les transporteurs vont mettre la clé sous le paillasson. Nos autorités étatiques n’ont qu’à se retrouver et discuter afin de trouver une solution à cette situation qui risque faire perdre au Sénégal le fret malien», avait-il suggéré. Rapporte Vipeoples .
Pour permettre aux autorités étatiques de savoir la réalité des impacts des sanctions de la Cedeao contre le Mali, le Groupement économique du Sénégal avait décidé d’élaborer un mémorandum. Les bases de collaboration entre les différents acteurs du secteur privé pour aller vers ce projet avaient été jetées. Rapporte Vipeoples .