La langue des signes est aussi riche que la langue orale. Elle a ses particularités grammaticales propres. Mais au Sénégal comme dans beaucoup de pays en Afrique, la question de l’autonomisation des sourds et de leur intégration dans la société, demeure encore une problématique. Porte-parole des sourds du Sénégal, Sambodj Mbodj, en répondant à l’invitation de Dr. Anna Marie Diagne, linguiste et chercheure à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), lors du Colloque international de linguistique de Dakar (Cildak) qui s’est tenu à l’Ucad, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités afin d’accompagner l’Ifan qui accorde beaucoup d’importance à la langue des signes.
A l’en croire, pour la langue des signes au Sénégal, il y a une base linguistique commune à toutes les régions et une particularité dialectique propre à chaque ethnie. Maintenant, dit-il, si l’Ifan envisage d’ouvrir une fenêtre à travers un colloque sur la langue des signes sénégalaise, ils sont encore plus fiers parce que la langue des signes sénégalaise, affirme-t-il, «reflète notre culture, notre éducation».
Alors, pour une meilleure prise en charge, il souhaite que la langue des signes sénégalaise soit inscrite, codifiée et enseignée dans les écoles. «Il faut que les autorités considèrent ce projet comme un projet d’intérêt public et appuient l’Ifan en lui donnant des moyens financiers et logistiques pour entreprendre des recherches dans les profondeurs du pays. C’est une question de souveraineté nationale et culturelle», a plaidé Sambodj Mbodj, doyen de la communauté des sourds du Sénégal.
D’après lui, les sourds du Sénégal préfèrent apprendre la langue des signes sénégalaise parce que cette langue reflète leur identité, leur culture et particularité, et même, leur manière de vivre.
«La langue des signes actuelle est le reflet du niveau d’éducation de ceux qui la pratiquent et la majorité de ces sourds sont dans les campagnes» dixit M. Mbodj, qui indique que ce projet de l’Ifan pour la langue des signes est d’une importance capitale pour les sourds du Sénégal. «Depuis 1974, les sourds du Sénégal apprennent à l’école à travers la langue des signes américaine et pratiquent cette langue-là », a-t-il laissé entendre.
Ce constat souligne, à lui seul, la nécessité d’une codification de la langue des signes sénégalaise, avant que cette dernière ne disparaisse sous l’influence notamment de l’American sign language (Asl), une méthode utilisée par beaucoup de pays francophones comme medium d’enseignement.
M. Mbodj affirme que la langue des signes sénégalaise n’a pas le même contenu cognitif que la langue des signes américaine, qui est codifiée depuis des siècles. «C’est pourquoi, dans le projet de codification de la langue des signes sénégalaise, il faut éviter de jeter totalement le langage américain. Il faut au mieux conserver la base synthétique et juridique de cette langue et ajouter les particularités linguistiques pour obtenir un langage mixé qui reflète notre culture», a-t-il conseillé.
La communauté des sourds du Sénégal est forte de plus d’1 million 700 mille individus, selon Sambodj Mbodj. Cependant, il faut noter que la première école des signes appelée Ephata, devenue plus tard l’Ecole Renaissance des sourds, lancée en 1974 par le Pasteur sourd américain André Foster, a été la première école des signes créée au Sénégal, a-t-il révélé.
lequotidien.sn
A l’en croire, pour la langue des signes au Sénégal, il y a une base linguistique commune à toutes les régions et une particularité dialectique propre à chaque ethnie. Maintenant, dit-il, si l’Ifan envisage d’ouvrir une fenêtre à travers un colloque sur la langue des signes sénégalaise, ils sont encore plus fiers parce que la langue des signes sénégalaise, affirme-t-il, «reflète notre culture, notre éducation».
Alors, pour une meilleure prise en charge, il souhaite que la langue des signes sénégalaise soit inscrite, codifiée et enseignée dans les écoles. «Il faut que les autorités considèrent ce projet comme un projet d’intérêt public et appuient l’Ifan en lui donnant des moyens financiers et logistiques pour entreprendre des recherches dans les profondeurs du pays. C’est une question de souveraineté nationale et culturelle», a plaidé Sambodj Mbodj, doyen de la communauté des sourds du Sénégal.
D’après lui, les sourds du Sénégal préfèrent apprendre la langue des signes sénégalaise parce que cette langue reflète leur identité, leur culture et particularité, et même, leur manière de vivre.
«La langue des signes actuelle est le reflet du niveau d’éducation de ceux qui la pratiquent et la majorité de ces sourds sont dans les campagnes» dixit M. Mbodj, qui indique que ce projet de l’Ifan pour la langue des signes est d’une importance capitale pour les sourds du Sénégal. «Depuis 1974, les sourds du Sénégal apprennent à l’école à travers la langue des signes américaine et pratiquent cette langue-là », a-t-il laissé entendre.
Ce constat souligne, à lui seul, la nécessité d’une codification de la langue des signes sénégalaise, avant que cette dernière ne disparaisse sous l’influence notamment de l’American sign language (Asl), une méthode utilisée par beaucoup de pays francophones comme medium d’enseignement.
M. Mbodj affirme que la langue des signes sénégalaise n’a pas le même contenu cognitif que la langue des signes américaine, qui est codifiée depuis des siècles. «C’est pourquoi, dans le projet de codification de la langue des signes sénégalaise, il faut éviter de jeter totalement le langage américain. Il faut au mieux conserver la base synthétique et juridique de cette langue et ajouter les particularités linguistiques pour obtenir un langage mixé qui reflète notre culture», a-t-il conseillé.
La communauté des sourds du Sénégal est forte de plus d’1 million 700 mille individus, selon Sambodj Mbodj. Cependant, il faut noter que la première école des signes appelée Ephata, devenue plus tard l’Ecole Renaissance des sourds, lancée en 1974 par le Pasteur sourd américain André Foster, a été la première école des signes créée au Sénégal, a-t-il révélé.
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