Les attaques contre des représentations diplomatiques sénégalaises à l’étranger se perpétuent. Après Milan et Londres, la représentation sénégalaise à Genève a également subi la colère des manifestants. Une enquête a d’ailleurs été ouverte par les autorités suisses.
Cependant, les auteurs de ces actes s’exposent à des sanctions qui peuvent aller jusqu’au rapatriement.
Une situation regrettable pour Souleymane Aliou Diallo, président de l’ONG Otra Africa, qui craint le pire.
« Les actes de vandalisme ont repris à Milan et à Londres. Donc, si l’État du Sénégal se plaint au niveau de ces nations, cela peut être source de poursuites judiciaires. Les auteurs de ces actes peuvent être présentés devant un juge. Même si dans certains pays, ces saccages sont considérés comme un simple délit et peut être assorti d’une amende, dans d’autres nations, c’est un crime qui peut faire l’objet d’emprisonnement ferme. Les Sénégalais qui ont la nationalité seront jugés selon la loi du pays hôte et les autres peuvent faire l’objet d’extradition et ramener au Sénégal », renseigne Souleymane Aliou Diallo sur iRadio.
« Manifester est un droit. Néanmoins, commettre des actes de barbarie, ce n’est pas normal et le mal risque de se retourner contre nous », déclare le président d’Horizons sans Frontières Boubacar Sèye.
« Pour faire des papiers, rapatrier les corps, il faudra s’adresser aux consulats. Maintenant, si on les saccage, le mal risque de se retourner contre les Sénégalais de l’extérieur. Pire, cela va mettre à l’eau les perspectives de solutions que nous avons proposées à l’État du Sénégal pour une nouvelle cartographie de sa diplomatie avec de nouvelles juridictions. Car, explique Boubacar Sèye, « si on se permet de vandaliser les représentations diplomatiques sénégalaises, cela risque de ne pas encourager l’État à répondre à nos préoccupations. Et les Sénégalais non naturalisés (sans papiers) seront renvoyés, malheureusement », déclare-t-il dans la source.