Snapchat est devenu l’application privilégiée du sexting (échange d’images à caractère érotique ou pornographique).
Forte de ses 70 millions d’utilisateurs et de sa moyenne d’âge de 18 ans dans le monde entier, Snapchat est l’application montante chez les ados.
Ce service de partage de photos et vidéos, dans lequel Actusen.com vous plonge, à travers cet article, a construit sa popularité sur le caractère éphémère des fichiers envoyés. Qu’en est-il vraiment ? Décodage et points de vigilance.
Très prisé par les ados au Sénégal, Snapchat permet d’envoyer des photos qui s’autodétruisent après quelques secondes. De quoi résoudre les problèmes de vie privée.
Cette application pour smartphone, permettant aussi de partager des photos, vidéos et dessins, a une particularité rare dans le groupe des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Les contenus envoyés sont éphémères et disparaissent au bout de 10 secondes maximum. Depuis mai 2014, Snapchat s’est doté d’un véritable service de chat, ainsi qu’un module de conversation vidéo.
Comment ça marche
Pour utiliser Snapchat, il suffit de télécharger l’application gratuite et se créer un compte, en renseignant sur un nom d’utilisateur, email et mot de passe. L’utilisateur peut ensuite prendre des photos et vidéos qu’il enverra à un ou plusieurs de ses contacts inscrits sur Snapchat.
Pour chaque envoi, chacun décide du temps de consultation du média : de 1 à 10 secondes. Le compte à rebours démarre uniquement, quand le récepteur ouvre le fichier. Une fois ouvert, celui-ci disparaît 1 à 10 secondes plus tard et l’émetteur reçoit un accusé de réception. Si le message n’est pas ouvert, au bout de 30 jours, Snapchat le supprime de ses serveurs.
Les jeunes sénégalaises en font leur passe temps
Partant de ses considérations, le public jeune sénégalais, dont l’age moyenne est de 18 ans, s’adonne aux mystères de cette application. Plus de 700 millions de “snaps” échangés chaque jour.Le caractère éphémère des contenus envoyé incite les utilisateurs à poster des images qu’ils n’oseraient diffuser par ailleurs et Snapchat est devenu l’application privilégiée du sexting (échange d’images à caractère érotique ou pornographique).
Les filles se dénudent et échangent des contenus malsains ou des phrases, des textes, des citations vulgaires, à longueur de journée, sans pour autant se soucier des dangers de cette application.
Elles ignorent l’attention éphémère, d’où les vidéos et photos envoyées ont une durée de vie de quelques secondes, mais rien n’empêche le destinataire d’enregistrer la vidéo reçue ou d’effectuer une copie d’écran.
Avec le module de chat mis en place, les messages échangés peuvent être sauvegardés. Ces propos peuvent donc être conservés et retenus contre son émetteur, s’ils sont préjudiciables.
La sécurité du service est régulièrement mise en cause : en janvier 2014, plus de 4 millions de pseudos et numéros de téléphones d’utilisateurs ont été publiés sur le web, suite à un piratage de l’application, ce qu’ignorent pas mal de snapchatteurs sénégalais.
D’autant plus que l’administration de snapchat n’a pu garantir devant des milliers d’internautes la sécurité des snap vidéos. « Une fois que tous les destinataires ont reçu le Snap, nous l’éffaçons automatiquement de nos serveurs […] Nous ne pouvons pas garantir que la suppression intervienne dans un laps de temps déterminé […]
Nous ne pouvons également pas empêcher un tiers de faire une copie de vos Snaps (en faisant une capture d’écran, par exemple) […] En plus de ça, comme c’est le cas pour toute information numérique, il peut exister des moyens d’accéder à vos Snaps, même une fois qu’ils ont été effacés.
Vous ne devriez pas vous servir de Snapchat, si vous voulez être certain que votre destinataire soit incapable de garder une copie », affirme l’Administration de Snapchat sur sa page web.
Mise à part ces inconvénients, l’insécurité avec snapchat règne partout dans la rue comme dans le privé. Une mère confie que sa fille a failli être renversé par une camion en essayant d’enregistré une vidéo snapp dans la rue avec des écouteurs sur les oreilles. Sans oublier la dépendance qu’on peut avoir sur cette application une fois qu’on y devient accro.
De tout compte fait de dangers ou risques, cette application, qui sort à la base de nos coutumes et de notre culture devrait être utilisée avec modération par les jeunes adolescentes qui sont pour la plus part inconscientes des dangers de l’internet.
Nafissatou Dièye (Actusen.com)