L’avortement non sécurisé est à l’origine de milliers de cas de décès dans la plupart des pays, à l’image du Sénégal où la pratique est interdite. Or, pointe Le Quotidien, tout le monde constate qu’en dépit des restrictions, les femmes y font recours à leurs risques et périls.
39 000 décès par an
C’est un constat effroyable : les avortements non sécurisés sont à l’origine d’environ 39 000 décès chaque année et entraînent l’hospitalisation de millions de femmes supplémentaires en raison de complications. La plupart de ces décès sont concentrés dans les pays à revenu faible -plus de 60 % en Afrique et 30 % en Asie- et parmi les personnes les plus vulnérables.
C’est une révélation de l’Organisation mondiale de la santé, qui a présenté un rapport sur cette question qui fait débat dans plusieurs pays. Donc, elle demande l’élimination des obstacles politiques inutiles pour faciliter l’accès à l’avortement sécurisé.
Elle estime sans mettre de gants que de tels «obstacles peuvent entraîner des retards significatifs dans l’accès au traitement et exposer les femmes et les filles à un risque accru d’avortement non sécurisé, de stigmatisation et de complications sanitaires, tout en augmentant les perturbations dans leur éducation et leur capacité à travailler». Évidemment, il y a des pays qui autorisent l’avortement dans des circonstances déterminées. Alors qu’une vingtaine de pays ne prévoient aucune justification légale pour l’avortement. Plus de trois pays sur quatre prévoient des sanctions juridiques en cas d’avortement, qui peuvent aller jusqu’à de longues peines de prison ou de lourdes amendes pour les personnes qui pratiquent l’intervention ou y participent.
Respecter les décisions des femmes
Bien sûr, le Sénégal en fait partie et les pressions des organisations pour la légalisation d’un avortement médicalisé lié au cas de viol et d’inceste butent sur des contraintes religieuses et culturelles. Malgré ces restrictions, le nombre d’avortements ne baisse pas.
Selon l’Oms, elles sont plus susceptibles d’inciter les femmes et les filles à avoir recours à des procédures dangereuses. Dans les pays où les restrictions sont les plus sévères, seul un avortement sur quatre est sécurisé, contre près de neuf sur dix dans les pays où la procédure est largement légalisée.
«Il est essentiel qu’un avortement soit médicalement sécurisé », a déclaré Dr Bela Ganatra, cheffe de l’Unité prévention de l’avortement non sécurisé à l’Oms.
«Mais cela ne suffit pas. En effet, comme pour tout autre service de santé, les soins liés à l’avortement doivent respecter les décisions et les besoins des femmes et des filles et garantir que celles-ci bénéficient d’un traitement digne, sans stigmatisation ni jugement. Personne ne devrait être exposé à des abus ou à des préjudices tels que le fait d’être dénoncé à la police ou incarcéré pour avoir sollicité ou fourni des soins liés à l’avortement.»
«Les données sont claires : si vous voulez prévenir les grossesses non désirées et les avortements non sécurisés, vous devez fournir aux femmes et aux filles une éducation sexuelle complète ainsi que des informations et des services précis en matière de planification familiale et leur donner accès à des soins liés à l’avortement qui soient de qualité», ajoute Dr Ganatra.
En attendant les changements législatifs, l’Oms annonce qu’elle apportera un soutien aux pays intéressés dans le cadre de la mise en œuvre de ces nouvelles lignes directrices et du renforcement des politiques et des programmes nationaux relatifs aux services de contraception, de planification familiale et d’avortement, les aidant ainsi à fournir les meilleurs soins possibles aux femmes et aux filles.
39 000 décès par an
C’est un constat effroyable : les avortements non sécurisés sont à l’origine d’environ 39 000 décès chaque année et entraînent l’hospitalisation de millions de femmes supplémentaires en raison de complications. La plupart de ces décès sont concentrés dans les pays à revenu faible -plus de 60 % en Afrique et 30 % en Asie- et parmi les personnes les plus vulnérables.
C’est une révélation de l’Organisation mondiale de la santé, qui a présenté un rapport sur cette question qui fait débat dans plusieurs pays. Donc, elle demande l’élimination des obstacles politiques inutiles pour faciliter l’accès à l’avortement sécurisé.
«Parallèlement aux recommandations cliniques et relatives à la prestation de services, les lignes directrices recommandent de supprimer les obstacles politiques à l’avortement sécurisé qui ne sont pas justifiés d’un point de vue médical, tels que la criminalisation, les périodes d’attente obligatoires, l’obligation d’obtenir l’autorisation de tiers (par exemple du partenaire ou de membres de la famille) ou d’institutions et les limites quant au moment de la grossesse où l’avortement peut être pratiqué», note l’Oms.
Elle estime sans mettre de gants que de tels «obstacles peuvent entraîner des retards significatifs dans l’accès au traitement et exposer les femmes et les filles à un risque accru d’avortement non sécurisé, de stigmatisation et de complications sanitaires, tout en augmentant les perturbations dans leur éducation et leur capacité à travailler».
Respecter les décisions des femmes
Bien sûr, le Sénégal en fait partie et les pressions des organisations pour la légalisation d’un avortement médicalisé lié au cas de viol et d’inceste butent sur des contraintes religieuses et culturelles. Malgré ces restrictions, le nombre d’avortements ne baisse pas.
Selon l’Oms, elles sont plus susceptibles d’inciter les femmes et les filles à avoir recours à des procédures dangereuses. Dans les pays où les restrictions sont les plus sévères, seul un avortement sur quatre est sécurisé, contre près de neuf sur dix dans les pays où la procédure est largement légalisée.
«Il est essentiel qu’un avortement soit médicalement sécurisé », a déclaré Dr Bela Ganatra, cheffe de l’Unité prévention de l’avortement non sécurisé à l’Oms.
«Mais cela ne suffit pas. En effet, comme pour tout autre service de santé, les soins liés à l’avortement doivent respecter les décisions et les besoins des femmes et des filles et garantir que celles-ci bénéficient d’un traitement digne, sans stigmatisation ni jugement. Personne ne devrait être exposé à des abus ou à des préjudices tels que le fait d’être dénoncé à la police ou incarcéré pour avoir sollicité ou fourni des soins liés à l’avortement.»
«Les données sont claires : si vous voulez prévenir les grossesses non désirées et les avortements non sécurisés, vous devez fournir aux femmes et aux filles une éducation sexuelle complète ainsi que des informations et des services précis en matière de planification familiale et leur donner accès à des soins liés à l’avortement qui soient de qualité», ajoute Dr Ganatra.
En attendant les changements législatifs, l’Oms annonce qu’elle apportera un soutien aux pays intéressés dans le cadre de la mise en œuvre de ces nouvelles lignes directrices et du renforcement des politiques et des programmes nationaux relatifs aux services de contraception, de planification familiale et d’avortement, les aidant ainsi à fournir les meilleurs soins possibles aux femmes et aux filles.