J-1 pour Bara Gaye, le patron de l’Ujtl (Union des jeunesses travaillistes libérales) emprisonné depuis six mois pour offense au chef de l’Etat. C’est en effet demain, mardi 19 novembre, que le jeune libéral comparaît devant le juge correctionnel afin de répondre des propos irrévérencieux contre Macky Sall qui lui sont imputés depuis le meeting du Pds tenu à Mbacké (région de Diourbel), 28 mai dernier.
Bara Gaye pourrait être fixé définitivement sur son sort demain, mardi 19 novembre. Le patron de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl), dans les liens de la détention depuis mai dernier pour offense au chef de l’Etat, comparaît en effet dans moins de 24 heures devant le juge des flagrants délits pour répondre des faits qui lui sont imputés.
Cette audience de Bara Gaye devant le juge correctionnel intervient quelque six mois, après son placement sous mandat de dépôt (Rebeuss et prison du Cap Manuel) pour propos jugés « irrévérencieux » à l’encontre du chef de l’Etat. Le chef de file des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) avait été arrêté le 28 mai dernier après avoir proféré, lors d’un meeting du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Mbacké (région de Diourbel), des propos jugés injurieux à l’endroit de l’institution que représente le chef de l’Etat.
Le jeune libéral aurait taxé le chef de l'Etat, selon le maître des poursuites, de « traître, ingrat », voire de « candidat des homosexuels» à qui il aurait remis des passeports diplomatiques. Un mois à peine après avoir été convoqué pour les mêmes raisons, le 19 avril dernier, Bara Gaye était ainsi à nouveau sous le faix de la justice.
La procédure judiciaire engagée contre le patron de l’Ujtl lui avait valu une première comparution devant le Doyen des juges, le mardi 27 août. Pendant deux tours d’horloge, le jeune leader libéral avait fait face au juge Mahawa Sémou Diouf avant de retourner à la prison du Cap Manuel où il avait été transféré depuis son « exfiltration » de la Maison d’arrêt de Rebeuss. Sa demande de liberté provisoire n’ayant pas été acceptée, Bara Gaye avait dû séjourner en prison pendant presque six bons mois avant d’être présenté devant le juge correctionnel demain, mardi.
Ses avocats renforcés selon certaines indiscrétions, par Me Souleymane Ndéné Ndiaye, le dernier Premier ministre du Président sortant Me Wade, seraient d’attaque pour ne pas laisser passer le renvoi lors de cette audience. Pour eux, il ne serait en effet plus question que le leader de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) passe un jour de plus en prison.