Les Commissaires aux comptes de la Société africaine de raffinage révèlent qu’en 2017 déjà, Addax avait bénéficié d’un contrat de 300 milliards de FCfa sans le moindre appel d’offres. Ces derniers ont dézingué cette procédure opaque et scandaleuse qui ouvrait la voie à toutes les dérives.
Libération révélait vendredi que les administrateurs de la Société africaine de raffinage (Sar), réunis lors du dernier Conseil d’administration, ont examiné le contrat de 400 milliards FCfa octroyé dans des conditions scandaleuses à Addax.
Le CA a exigé que le marché soit « corrigé », à défaut, qu’il soit purement et simplement cassé. Mais en faisant leur rapport sur l’exercice clos de 2017, les Commissaires aux comptes ont révélé que la même année, Addax avait déjà bénéficié d’un marché presque similaire exécuté dans l’opacité la plus totale.
Dans leur rapport obtenu par Libération, ils écrivent : « nous avons relevé que les approvisionnements en produits pétroliers ont été effectués sur l’exercice 2017, auprès d’un seul fournisseur sans procédure d’appel d’offres avec au total, neuf cargaisons de pétrole brut pour un montant de 313 921 245 milliers de FCfa ».
Pis, « l’analyse de l’exécution des contrats fait apparaître des variations significatives entre les conditions initiales et les conditions réelles de réalisation, pouvant entraîner des manques à gagner importants pour la Sar. Les procédures d’approvisionnement devraient donc être revues et rationalisées pour améliorer les performances opérationnelles de la société ».
Mais cette recommandation des auditeurs n’a pas été respectée puisque la direction de la Sar a fait pire en signant, un an plus tard, un contrat de 400 milliards de FCfa en faveur d’Oryx, qu’elle a caché aux membres du Conseil d’administration.
Selon toujours les Commissaires aux comptes, à la date du 31 décembre 2017, les dettes fournisseurs en produits pétrolier de la SAR étaient de 137 milliards de FCfa. Plus grave, la SAR continue toujours de faire des paiements et des transferts en faveur de l’entité suisse Geogas avec laquelle elle n’a aucun lien contractuel, ce qui lui fait encourir des risques spécifiques. Nous reviendrons plus amplement sur les autres magouilles mis en cause par les auditeurs.
Libération
Libération révélait vendredi que les administrateurs de la Société africaine de raffinage (Sar), réunis lors du dernier Conseil d’administration, ont examiné le contrat de 400 milliards FCfa octroyé dans des conditions scandaleuses à Addax.
Le CA a exigé que le marché soit « corrigé », à défaut, qu’il soit purement et simplement cassé. Mais en faisant leur rapport sur l’exercice clos de 2017, les Commissaires aux comptes ont révélé que la même année, Addax avait déjà bénéficié d’un marché presque similaire exécuté dans l’opacité la plus totale.
Dans leur rapport obtenu par Libération, ils écrivent : « nous avons relevé que les approvisionnements en produits pétroliers ont été effectués sur l’exercice 2017, auprès d’un seul fournisseur sans procédure d’appel d’offres avec au total, neuf cargaisons de pétrole brut pour un montant de 313 921 245 milliers de FCfa ».
Pis, « l’analyse de l’exécution des contrats fait apparaître des variations significatives entre les conditions initiales et les conditions réelles de réalisation, pouvant entraîner des manques à gagner importants pour la Sar. Les procédures d’approvisionnement devraient donc être revues et rationalisées pour améliorer les performances opérationnelles de la société ».
Mais cette recommandation des auditeurs n’a pas été respectée puisque la direction de la Sar a fait pire en signant, un an plus tard, un contrat de 400 milliards de FCfa en faveur d’Oryx, qu’elle a caché aux membres du Conseil d’administration.
Selon toujours les Commissaires aux comptes, à la date du 31 décembre 2017, les dettes fournisseurs en produits pétrolier de la SAR étaient de 137 milliards de FCfa. Plus grave, la SAR continue toujours de faire des paiements et des transferts en faveur de l’entité suisse Geogas avec laquelle elle n’a aucun lien contractuel, ce qui lui fait encourir des risques spécifiques. Nous reviendrons plus amplement sur les autres magouilles mis en cause par les auditeurs.
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