La couleur était annoncée avec les instructions du ministre de l’Intérieur aux autorités administratives. Hier, les longues files d’attente devant les commissions qui devaient clôturer les inscriptions sur les listes électorales ont été constatées partout. C’était le cas à Touba.
Le correspondant de Emedia dans la capitale du Mouridisme a constaté que « la sous-préfecture de Touba, communément appelée arrondissement Ndam, a été saccagée par une foule venue s’inscrire sur les listes électorales ». Selon le sous-préfet, l’heure de la fermeture du bureau de la commission d’inscription fixée à 18h n’était pas du goût des primo-votants qui se sont défoulés sur la sous-préfecture. Un individu a été interpellé.
LES COMMISSIONS BLOQUÉES
Dans son édition d’hier, Bés bi informait que le ministre de l’Intérieur ne voulait pas de prorogation des horaires des inscriptions jusqu’à minuit. Le quotidien du groupe Emedia a appris que Antoine Diome a demandé aux gouverneurs de « ne pas faire fonctionner les commissions de révision le 1er mai », mais aussi de « ne pas proroger les horaires de fonctionnement des commissions le mardi 2 mai, même en cas d’affluence ». Encore moins d’avancer l’heure de clôture des inscriptions prévue à 18h car, estime-t-il, le dernier (moment) est « très sensible ».
L’organisateur des élections ne souhaite pas donc qu’il y ait des « supputations stériles et inutiles ». C’est finalement l’effet contraire qui a été consta- té puisque les jeunes accusent les autorités de les empêcher de s’inscrire.