Au terme de la 47e session ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue à Accra, le Sénégal, à travers le Président de la République a été porté le mardi 19 mai 2015 à la présidence de la Commission Economique de cette Organisation sous-régionale pour un Mandat d’une année. Nous mesurons l’immensité des défis que la communauté doit relever dès à présent et dans les années à venir. Nous sommes convaincus qu’ensemble nous ferons progresser le processus d’intégration de notre sous-région et saurons amorcer les réformes nécessaires et suffisantes de la communauté, à savoir la paix et la sécurité due au climat d’insécurité consécutif à la montée du terrorisme dans la sous-région, l’intégration physique et économique, l’environnement et le développement durable, les accords de partenariat économique internationaux, et l’épineuse problématique de la monnaie unique.
Cependant, face aux challenges et enjeux sous régionaux, comment faire avancer positivement toutes les réformes nécessaires qui s’imposent à notre sous-région? Comment consolider les acquis âprement négociés? Comment faire entendre le bien fondé de toutes ces reformes par la Voix du Sénégal qui désormais doit œuvrer à convaincre et rassurer les plus indécis et les réfractaires des changements? Véritable gageure, comment faire raisonnablement entendre la Voix du Sénégal là où besoin est lorsque notre pays, par ses propres turpitudes, jette l’opprobre sur les principes et les valeurs démocratiques qui font tant sa fierté légendaire et sa marque de fabrique?
Véritable gageure, tel que le rappel l'arrêt rendu le 22 février par la Cour de Justice de la CEDEAO « ordonnant à l'État du Sénégal le respect scrupuleux des instruments internationaux et de ses lois internes dans les limites du respect des droits de ses citoyens »; ou encore tout dernièrement l’avis adopté lors de la 72e session onusienne du Groupe de Travail sur la détention arbitraire, un organisme placé sous la tutelle du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, ayant estimé «ARBITRAIRE» la privation de liberté dont fait l'objet Karim Wade, et par conséquence « demande au Gouvernement de la République du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale" au bénéfice du principal détenu politique. Comment faire raisonnablement entendre la Voix du Sénégal là où besoin est lorsque notre pays est ces derniers temps fréquemment interpelé, indexé, et rappelé à l’ordre aussi bien par les institutions sous régionales que panafricaines et internationales?
De camouflet en camouflet, à tort ou à raison, le Sénégal tend à être inexorablement perçu comme étant un pays en pleine régression des acquis et progrès démocratiques où l’arbitraire, la pensée unique, et une justice sélective tendent désormais à s’ériger en model de gouvernance publique. Sous la presqu’hantise des camouflets à venir, la mise en œuvre des stratégies et plans d’action du nouveau président en exercice de la CEDEAO est une véritable gageure et nous ne pouvons en aucun cas nous permettre d’adopter la posture du stoïque qui ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien. Le Sénégal ne saurait continuellement ignorer les effets négatifs de pareille posture, perception et préjudice causé au rayonnement de l’Image de Marque du Sénégal et à la Voix de Notre Pays dans le Concert des Nations.
Le remède est pourtant de tous, à savoir de dissoudre ou reformer la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI) d’une part et d’autre part, de prononcer une liberté inconditionnelle de tous les détenus qui plus que jamais sont désormais perçus comme des prisonniers politiques tant par l’opinion nationale et internationale. C’était une décision difficile et courageuse à prendre mais qui à l’évidence est de loin la plus bonne à prendre au Nom d’un Sénégal FIER !
Yacine Dieng
Citoyenne sénégalaise
Fait à Atlanta le 07 juin 2015
Cependant, face aux challenges et enjeux sous régionaux, comment faire avancer positivement toutes les réformes nécessaires qui s’imposent à notre sous-région? Comment consolider les acquis âprement négociés? Comment faire entendre le bien fondé de toutes ces reformes par la Voix du Sénégal qui désormais doit œuvrer à convaincre et rassurer les plus indécis et les réfractaires des changements? Véritable gageure, comment faire raisonnablement entendre la Voix du Sénégal là où besoin est lorsque notre pays, par ses propres turpitudes, jette l’opprobre sur les principes et les valeurs démocratiques qui font tant sa fierté légendaire et sa marque de fabrique?
Véritable gageure, tel que le rappel l'arrêt rendu le 22 février par la Cour de Justice de la CEDEAO « ordonnant à l'État du Sénégal le respect scrupuleux des instruments internationaux et de ses lois internes dans les limites du respect des droits de ses citoyens »; ou encore tout dernièrement l’avis adopté lors de la 72e session onusienne du Groupe de Travail sur la détention arbitraire, un organisme placé sous la tutelle du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, ayant estimé «ARBITRAIRE» la privation de liberté dont fait l'objet Karim Wade, et par conséquence « demande au Gouvernement de la République du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale" au bénéfice du principal détenu politique. Comment faire raisonnablement entendre la Voix du Sénégal là où besoin est lorsque notre pays est ces derniers temps fréquemment interpelé, indexé, et rappelé à l’ordre aussi bien par les institutions sous régionales que panafricaines et internationales?
De camouflet en camouflet, à tort ou à raison, le Sénégal tend à être inexorablement perçu comme étant un pays en pleine régression des acquis et progrès démocratiques où l’arbitraire, la pensée unique, et une justice sélective tendent désormais à s’ériger en model de gouvernance publique. Sous la presqu’hantise des camouflets à venir, la mise en œuvre des stratégies et plans d’action du nouveau président en exercice de la CEDEAO est une véritable gageure et nous ne pouvons en aucun cas nous permettre d’adopter la posture du stoïque qui ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien. Le Sénégal ne saurait continuellement ignorer les effets négatifs de pareille posture, perception et préjudice causé au rayonnement de l’Image de Marque du Sénégal et à la Voix de Notre Pays dans le Concert des Nations.
Le remède est pourtant de tous, à savoir de dissoudre ou reformer la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI) d’une part et d’autre part, de prononcer une liberté inconditionnelle de tous les détenus qui plus que jamais sont désormais perçus comme des prisonniers politiques tant par l’opinion nationale et internationale. C’était une décision difficile et courageuse à prendre mais qui à l’évidence est de loin la plus bonne à prendre au Nom d’un Sénégal FIER !
Yacine Dieng
Citoyenne sénégalaise
Fait à Atlanta le 07 juin 2015