Selon le dernier rapport de GFDC, l’Afrique subsaharienne commence à attirer de nouveaux les engagements et les investissements chinois, après que ces derniers ont chuté de 65 % en 2022 par rapport à 2021. Le document révèle que l’engagement chinois dans la BRI, a connu une forte croissance dans la plupart des régions, dominées par l’Afrique subsaharienne et l’Amérique du Sud, après des années d’évolution mitigée.
Ainsi, au terme du premier semestre 2023, l’Afrique a connu une augmentation des investissements chinois et des contrats de construction, respectivement de 130 % et de 69 %. Le continent a dominé les autres régions en termes d’engagement dans la construction. Et, est devenu, en outre, la deuxième région cible la plus importante pour les investissements de la BRI (après l’Asie de l’Est), au cours de la période considérée.
Pour sa part, le Moyen-Orient reste l’un des principaux bénéficiaires de l’engagement chinois, avec un engagement total de 8,1 milliards USD à fin juin 2023, au profit des pays de la région, soit un montant nettement inférieur aux 12,3 milliards USD enregistrés à la même période de l’année écoulée.
Par ailleurs, le financement et les investissements de la BRI reprennent au premier semestre 2023, avec environ 103 transactions d'une valeur de 43,3 milliards USD, contre environ 35 milliards USD, un semestre plus tôt. Les investissements en pourcentage de l’engagement BRI ont atteint des niveaux record à 61 % – c’est la première fois qu’ils constituent plus de 50 % de l’engagement total.
L’investissement chinois dépasse la barre des 1000 milliards USD
L’engagement chinois cumulé dans le cadre de la BRI, a dépassé la barre des 1000 milliards USD sur la période allant de 2013 à 2023 (en 10 ans), soit exactement 1014 milliards USD, dont 596 milliards USD de contrats de construction et 420 milliards USD d’investissements non-financiers, selon les données de GFDC.
Concernant la transition énergétique, les études montrent également que le géant asiatique a consacré d’importantes ressources (depuis la création de la BRI en 2013) au premier semestre, pour financer des projets verts sur toutes les régions du monde.
Sénégal, un modèle pour la BRI
À l’image des pays africains comme la Namibie, l’Erythrée et la Tanzanie – qui ont le plus attiré l’engagement chinois au cours du premier semestre 2023 –, le Sénégal reste un partenaire privilégié de la Chine, qui continue de l’accompagner dans son émergence (Plan Sénégal émergent). Ainsi, en matière d’infrastructures, l’empire du milieu, à travers son programme BRI, a participé à la réalisation de projets phares dont les autoroutes Thiès-Touba, Dakar-Mbour et Dakar-Thiès, le Grand Théâtre de Dakar et l’Hôpital pour enfants de Diamniadio.
La deuxième économie mondiale est également présente sur un autre « projet structurant »,-après avoir remporté l’appel d’offres international pour le projet-proposé par la Banque mondiale, consistant à construire dans le pays le premier Bus Rapid Transit (BRT). Ce ''chantier phare'' vise à assurer une mobilité urbaine durable, tout en désengorgeant la capitale sénégalaise et sa banlieue.
À l’avenir, la Chine va s’appuyer sur la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), de concert avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), pour renforcer l’intégration africaine, qui passe « inévitablement » par le développement des infrastructures, selon le président chinois Xi Jinping, qui s’exprimait en marge du sommet des BRICS, tenu du 21 au 24 août à Johannesburg (Afrique du Sud).
Ibrahima Dia
Économiste de formation, et des questions de développement
Ainsi, au terme du premier semestre 2023, l’Afrique a connu une augmentation des investissements chinois et des contrats de construction, respectivement de 130 % et de 69 %. Le continent a dominé les autres régions en termes d’engagement dans la construction. Et, est devenu, en outre, la deuxième région cible la plus importante pour les investissements de la BRI (après l’Asie de l’Est), au cours de la période considérée.
Pour sa part, le Moyen-Orient reste l’un des principaux bénéficiaires de l’engagement chinois, avec un engagement total de 8,1 milliards USD à fin juin 2023, au profit des pays de la région, soit un montant nettement inférieur aux 12,3 milliards USD enregistrés à la même période de l’année écoulée.
Par ailleurs, le financement et les investissements de la BRI reprennent au premier semestre 2023, avec environ 103 transactions d'une valeur de 43,3 milliards USD, contre environ 35 milliards USD, un semestre plus tôt. Les investissements en pourcentage de l’engagement BRI ont atteint des niveaux record à 61 % – c’est la première fois qu’ils constituent plus de 50 % de l’engagement total.
L’investissement chinois dépasse la barre des 1000 milliards USD
L’engagement chinois cumulé dans le cadre de la BRI, a dépassé la barre des 1000 milliards USD sur la période allant de 2013 à 2023 (en 10 ans), soit exactement 1014 milliards USD, dont 596 milliards USD de contrats de construction et 420 milliards USD d’investissements non-financiers, selon les données de GFDC.
Concernant la transition énergétique, les études montrent également que le géant asiatique a consacré d’importantes ressources (depuis la création de la BRI en 2013) au premier semestre, pour financer des projets verts sur toutes les régions du monde.
Sénégal, un modèle pour la BRI
À l’image des pays africains comme la Namibie, l’Erythrée et la Tanzanie – qui ont le plus attiré l’engagement chinois au cours du premier semestre 2023 –, le Sénégal reste un partenaire privilégié de la Chine, qui continue de l’accompagner dans son émergence (Plan Sénégal émergent). Ainsi, en matière d’infrastructures, l’empire du milieu, à travers son programme BRI, a participé à la réalisation de projets phares dont les autoroutes Thiès-Touba, Dakar-Mbour et Dakar-Thiès, le Grand Théâtre de Dakar et l’Hôpital pour enfants de Diamniadio.
La deuxième économie mondiale est également présente sur un autre « projet structurant »,-après avoir remporté l’appel d’offres international pour le projet-proposé par la Banque mondiale, consistant à construire dans le pays le premier Bus Rapid Transit (BRT). Ce ''chantier phare'' vise à assurer une mobilité urbaine durable, tout en désengorgeant la capitale sénégalaise et sa banlieue.
À l’avenir, la Chine va s’appuyer sur la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), de concert avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), pour renforcer l’intégration africaine, qui passe « inévitablement » par le développement des infrastructures, selon le président chinois Xi Jinping, qui s’exprimait en marge du sommet des BRICS, tenu du 21 au 24 août à Johannesburg (Afrique du Sud).
Ibrahima Dia
Économiste de formation, et des questions de développement