Dans un nouvel épisode des histoires émouvantes de la vie de Romelu Lukaku, le joueur a révélé que sa famille était tellement pauvre en Belgique, qu’elle prenait du pain à crédit à la boulangerie pour manger et payer plus tard.
Romelu Lukaku, qui représente actuellement la Belgique à la Coupe du Monde de la FIFA en Russie, a raconté une histoire très émouvante sur son enfance et sa pauvreté, en révélant qu’il portait les chaussures de son père à l’entraînement, alors qu’il n’avait que 12 ans mais promettait toujours d’embrasser le succès à 16 ans.
Lisez son témoignage plein d’émotion ci-dessous:
Je me souviens du moment exact où je savais que nous étions fauchés. Je peux encore imaginer ma mère au réfrigérateur et le regard triste sur son visage.
J’avais six ans et je suis rentré déjeuner de l’école pendant notre pause. Ma mère avait la même chose au menu tous les jours: du pain et du lait. Quand tu es un enfant, tu n’y penses même pas. Mais je suppose que c’est ce que nous pouvions nous permettre.
Puis, un jour, je suis rentré à la maison, et je suis entré dans la cuisine, et j’ai vu ma mère au réfrigérateur avec la boîte de lait, comme d’habitude.
Mais cette fois, elle mélangeait quelque chose avec. Elle secouait tout ça. Je n’ai pas compris ce qui se passait.
Puis elle m’a apporté mon déjeuner et elle souriait comme si tout était cool. Mais j’ai réalisé tout de suite ce qui se passait.
Elle mixant de l’eau avec le lait. Nous n’avions plus assez d’argent pour tenir le même menu toute la semaine. Nous étions fauchés. Pas juste pauvres, mais bien fauchés..
Mon père avait été footballeur professionnel, mais il était à la fin de sa carrière et l’argent avait disparu. Je rentrais chez moi la nuit et les lumières s’éteignaient. Pas d’électricité pendant deux ou trois semaines.
Ensuite, quand je voulais prendre un bain, il n’y avait pas d’eau chaude. Ma mère chauffait une bouilloire sur la cuisinière, et je me tenais sous la douche pour éclabousser l’eau chaude sur ma tête avec une tasse.
Il y avait même des moments où ma mère devait « emprunter » du pain à la boulangerie dans la rue.
Les boulangers nous connaissaient mon petit frère et moi, alors ils la laissaient prendre une miche de pain lundi et la remboursait vendredi.
Je savais que nous luttions. Mais quand elle mélangeait de l’eau avec du lait, j’ai réalisé que c’était fini, vous voyez ce que je veux dire? C’était notre vie.
Le joueur de Manchester United, qui a affolé les compteurs dès son plus jeune âge, raconte comment il a promis à sa mère, Adolphine, de devenir un joueur professionnel : « Maman, ça va changer. Tu verras. Je vais jouer pour Anderlecht, et cela va arriver bientôt. Nous irons mieux. Tu ne dois plus te tracasser. »
Il revient aussi sur ses débuts et les réflexions racistes dont il était victime dés son plus jeune âge, dues à son physique hors-norme : « Quand j’avais onze ans, je jouais chez les jeunes au Lierse et un parent d’une équipe adverse m’a pratiquement empêché d’aller sur le terrain. Quel âge a cet enfant ? Où est sa carte d’identité ? D’où vient-il ? ». Des propos qui lui encore plus donné la hargne et l’envie de réussir. « Je jouais avec tellement de colère, à cause de beaucoup de choses… À cause des rats qui couraient dans notre appartement… Parce que je ne pouvais pas regarder la Ligue des Champions [il n’avait pas de télévision]… Parce que les parents me regardaient d’une façon particulière. »