L’ancienne star brésilienne, aujourd’hui députée socialiste de Rio, a tout simplement réclamé la prison en faveur les dirigeants qu’il tient pour responsables de l’échec de la sélection.
La pilule ne passe pas. Pour le peuple brésilien et les anciens joueurs, il est temps de trouver les fautifs. Romario, ex-international a son avis sur la question. Pour lui, opposant le plus acide de l’organisation du Mondial, les dirigeants doivent payer l’addition. Et plus encore.
«Notre football se détériore depuis des années, il est sucé par des dirigeants qui ne savent même pas jongler avec le ballon, assène-t-il dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux qui a rapidement trouvé écho auprès des supporters. Ils restent dans leur tribune de luxe dans les stades en trinquant aux millions qui entrent sur leur compte bancaire.»
Romario va encore plus loin dans son argumentaire. «Marin et Del Nero devraient se trouver en prison», ajoute-t-il dans une allusion au président de la Confédération Brésilienne de Football, José Maria Marin, et son numéro deux, Marco Polo del Nero, qui doit le remplacer à la tête de l’organisation en 2015. L’ancien professionnel soutient que le football au Brésil traverse une crise. «Vous croyez que c’est le problème des joueurs ou de l’entraîneur? Absolument pas!», dit-il.
«On restera avec nos stades surfacturés et aucun héritage matériel»
Romario, ancien joueur de la sélection
«La corruption au sein de la CBF a son origine dans les clubs brésiliens, parce que ce sont les fédérations et les clubs qui élisent depuis des années le même groupe de dirigeants», a souligné Romario, ajoutant que «les clubs sont noyés par des dettes colossales envers les banques et fraudent le fisc».
La présidente «Dilma (Rousseff) va remettre la Coupe à une autre sélection (…) Ils emporteront la Coupe et nous on restera avec nos stades surfacturés et aucun héritage matériel. Car, sur le plan de l’immatériel, nous avons montré au monde que nous sommes un peuple heureux malgré toutes nos difficultés», précise-t-il.
«Ce sera la Coupe de la honte», conclut Romario qui a déjà demandé à plusieurs reprises, sans succès, une intervention politique du gouvernement brésilien dans le football national.