L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, qui a dirigé le pays de 1980 à 2017, est décédé à l’âge de 95 ans, a annoncé vendredi 6 septembre le chef de l’État, Emmerson Mnangagwa.
« C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe« , a déclaré Emmerson Mnangagwa dans un tweet.
« Le commandant Mugabe était une icône de la libération, un panafricain qui a dédié sa vie à l’émancipation (…) de son peuple. Sa contribution à l’histoire de notre nation et de notre continent ne sera jamais oublié. Que son âme repose en paix », a-t-il ajouté.
« Un nuage noir a enveloppé le Zimbabwe et bien au-delà », a réagi un ancien ministre de Robert Mugabe, Jonathan Moyo, à l’annonce de la mort de l’ancien président. « Un jour noir », a tweeté son porte-parole, Jealousy Mawarire.
Robert Mugabe avait pris les rênes de l’ex-Rhodésie, devenue indépendante, en 1980. Pendant son règne de trente-sept ans à la tête du Zimbabwe, l’un des plus longs sur le continent africain, il est passé du statut de héros de l’indépendance et chouchou de l’Occident, à celui de tyran qui a provoqué l’effondrement économique de son pays.
Accueilli en libérateur en 1980, sa politique de réconciliation, au nom de l’unité du pays, lui vaut des louanges générales, notamment dans les capitales étrangères. Mais rapidement, le héros se perd dans une dérive autoritaire et le régime se durcit contre ses opposants.
Personnage controversé
Ses abus contre l’opposition, des fraudes électorales et surtout sa violente réforme agraire lancée en 2000, lui valent les condamnations de l’Occident.
Le « camarade Bob », longtemps jugé insubmersible, est progressivement lâché par les fidèles de son régime.
Fin 2017, à la suite d’un coup de force de l’armée soutenu par son parti, la Zanu-PF, le plus vieux chef de l’Etat en exercice de la planète à l’époque, est alors contraint de démissionner. Il laisse un pays englué dans une profonde crise économique qui ne cesse aujourd’hui d’empirer.
Il a été remplacé à la tête du pays par son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, qu’il avait limogé peu de temps auparavant.
Habitué des formules choc, souvent provocatrices, Robert Mugabe a souvent déclenché l’indignation de ses détracteurs ainsi que les applaudissements de ses partisans.
Depuis sa démission humiliante, le vieil homme à la santé fragile avait fait de très rares apparitions publiques. Selon la presse locale, il a effectué de nombreux séjours médicaux au Singapour, où il allait régulièrement depuis plusieurs années.
Auteur : Jeune Afrique
« C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe« , a déclaré Emmerson Mnangagwa dans un tweet.
« Le commandant Mugabe était une icône de la libération, un panafricain qui a dédié sa vie à l’émancipation (…) de son peuple. Sa contribution à l’histoire de notre nation et de notre continent ne sera jamais oublié. Que son âme repose en paix », a-t-il ajouté.
« Un nuage noir a enveloppé le Zimbabwe et bien au-delà », a réagi un ancien ministre de Robert Mugabe, Jonathan Moyo, à l’annonce de la mort de l’ancien président. « Un jour noir », a tweeté son porte-parole, Jealousy Mawarire.
Robert Mugabe avait pris les rênes de l’ex-Rhodésie, devenue indépendante, en 1980. Pendant son règne de trente-sept ans à la tête du Zimbabwe, l’un des plus longs sur le continent africain, il est passé du statut de héros de l’indépendance et chouchou de l’Occident, à celui de tyran qui a provoqué l’effondrement économique de son pays.
Accueilli en libérateur en 1980, sa politique de réconciliation, au nom de l’unité du pays, lui vaut des louanges générales, notamment dans les capitales étrangères. Mais rapidement, le héros se perd dans une dérive autoritaire et le régime se durcit contre ses opposants.
Personnage controversé
Ses abus contre l’opposition, des fraudes électorales et surtout sa violente réforme agraire lancée en 2000, lui valent les condamnations de l’Occident.
Le « camarade Bob », longtemps jugé insubmersible, est progressivement lâché par les fidèles de son régime.
Fin 2017, à la suite d’un coup de force de l’armée soutenu par son parti, la Zanu-PF, le plus vieux chef de l’Etat en exercice de la planète à l’époque, est alors contraint de démissionner. Il laisse un pays englué dans une profonde crise économique qui ne cesse aujourd’hui d’empirer.
Il a été remplacé à la tête du pays par son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, qu’il avait limogé peu de temps auparavant.
Habitué des formules choc, souvent provocatrices, Robert Mugabe a souvent déclenché l’indignation de ses détracteurs ainsi que les applaudissements de ses partisans.
Depuis sa démission humiliante, le vieil homme à la santé fragile avait fait de très rares apparitions publiques. Selon la presse locale, il a effectué de nombreux séjours médicaux au Singapour, où il allait régulièrement depuis plusieurs années.
Auteur : Jeune Afrique