Une novelle affaire aux allures de scandale éclabousse encore la famille judiciaire. Cette fois, c’est un magistrat perché à un niveau élevé dans la pyramide de la famille judiciaire qui est impliqué. Taïfour Diop, par ailleurs, Directeur des services judiciaires, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est accusé d’avoir soustrait frauduleusement près de 20 millions de FCfa à une dame du nom de Mariama Niass. Reconnu coupable et condamné par ses pairs en première instance, Taïfour avait interjeté appel. Hélas, le jugement a été confirmé. Il devra rembourser les sommes de 13,6 millions de FCfa et 9 146,94 euros, représentant la créance qu’il doit à la dame Mariama Niass.
Cette affaire qui a commencé en 2002 n’a enregistré son épilogue qu’en 2010. Mariama Niass, une émigrée vivant aux Etats-Unis, avait décidé d’investir au Sénégal. Elle ne rêvait que d’acquérir une maison à Dakar. Elle s’en ouvre alors à Taïfour Diop, un magistrat qu’elle a connu, il y a plusieurs années.
M. Diop lui dit avoir l’entregent qui puisse lui permettre de réaliser ses rêves, et pour rassurer la dame, il lui explique qu’il connaît une personne qui pourrait lui vendre un terrain. Convaincue, Mariama Niass rassemble ses économies et commence ainsi à effectuer des versements à Taïfour Diop. Cependant, pas dupe pour un sou, elle décide de se prémunir, malgré le statut de Taïfour Diop. Mariama Niass a toujours réclamé un reçu au magistrat contre les montants versés qui, au total, s’élèvent à 21 millions de FCfa.
A son retour aux Etats-Unis, Mme Niass a continué ses versements par virements bancaires. Cela, comme en atteste le chèque Bnp Paribas n° 0357071 de 9 146,94 euros (soit 5,990 millions de FCfa) versé dans le compte bancaire du magistrat, par ailleurs Directeur des services judiciaires, ouvert dans les livres de la Bicis.
Seulement, les années passent et Mariama Niass peine à entrer en possession de son terrain. Le doute l’envahit car le magistrat la fait tourner en rond. C’est de guerre lasse qu’elle s’en ouvre à son avocat, Me Babacar Camara. Ce dernier prend en compte le statut de Taïfour Diop et décide de lui envoyer une mise en demeure. Malgré ce procédé empreint de courtoisie, le magistrat n’apporte aucune suite à la correspondance. Le temps passe et malgré le non-respect des délais, l’avocat évite au magistrat un procès en correctionnel, car dans ce cas, le délit d’abus de confiance serait vite établi. A la place, il saisit la Chambre civile et commerciale. L’affaire est jugée en première instance et Taïfour Diop est condamné à payer la somme de 19,6 millions de FCfa à titre principal et 1 million de FCfa pour les dommages et intérêts.
Le magistrat mouille son fils et son ami
Toutefois, M. Diop, par le biais de son avocat, Me Abdou Dialy Kane, interjette appel et estime ne devoir que 4,1 millions de FCfa à la plaignante. Non sans se défendre. En effet, le magistrat soutient, devant le Tribunal, n’avoir fait que mettre en rapport Mme Niass et le sieur Seydi pour la vente du terrain. Il ajoute n’avoir reçu que la somme de 8 millions en deux versements. Dans la même lancée, il soutient avoir remboursé à la plaignante à hauteur de 2,850 millions de FCfa.
Toujours, dans sa stratégie mise en place pour se défendre, il informe le tribunal que c’est son propre fils qui a versé cette somme au nommé Abdoulaye Sow, représentant de Mme Niass. Et qu’aussi, son fils a remis directement à Mariama Niass 1 million de FCfa, soit un total de 3,850 millions de FCfa. Non sans ajouter que le reste de la somme qu’il reconnaît devoir à la plaignante est détenu par son ami Seydi.
Ces arguments n’ont pas convaincu le juge, car l’arrêt de la Cour d’Appel fait remarquer que «Taïfour Diop n’a pu apporter la moindre preuve d’un remboursement partiel qui lui incombe». Et le Tribunal de confirmer le jugement en première instance, car estimant que le doute n’est pas permis sur la culpabilité de M. Diop en ce sens qu’il a reçu de l’argent de Mariama Niass pour lui acheter un terrain et que les engagements pris par le magistrat n’ont pas été respectés.
Cette affaire qui a commencé en 2002 n’a enregistré son épilogue qu’en 2010. Mariama Niass, une émigrée vivant aux Etats-Unis, avait décidé d’investir au Sénégal. Elle ne rêvait que d’acquérir une maison à Dakar. Elle s’en ouvre alors à Taïfour Diop, un magistrat qu’elle a connu, il y a plusieurs années.
M. Diop lui dit avoir l’entregent qui puisse lui permettre de réaliser ses rêves, et pour rassurer la dame, il lui explique qu’il connaît une personne qui pourrait lui vendre un terrain. Convaincue, Mariama Niass rassemble ses économies et commence ainsi à effectuer des versements à Taïfour Diop. Cependant, pas dupe pour un sou, elle décide de se prémunir, malgré le statut de Taïfour Diop. Mariama Niass a toujours réclamé un reçu au magistrat contre les montants versés qui, au total, s’élèvent à 21 millions de FCfa.
A son retour aux Etats-Unis, Mme Niass a continué ses versements par virements bancaires. Cela, comme en atteste le chèque Bnp Paribas n° 0357071 de 9 146,94 euros (soit 5,990 millions de FCfa) versé dans le compte bancaire du magistrat, par ailleurs Directeur des services judiciaires, ouvert dans les livres de la Bicis.
Seulement, les années passent et Mariama Niass peine à entrer en possession de son terrain. Le doute l’envahit car le magistrat la fait tourner en rond. C’est de guerre lasse qu’elle s’en ouvre à son avocat, Me Babacar Camara. Ce dernier prend en compte le statut de Taïfour Diop et décide de lui envoyer une mise en demeure. Malgré ce procédé empreint de courtoisie, le magistrat n’apporte aucune suite à la correspondance. Le temps passe et malgré le non-respect des délais, l’avocat évite au magistrat un procès en correctionnel, car dans ce cas, le délit d’abus de confiance serait vite établi. A la place, il saisit la Chambre civile et commerciale. L’affaire est jugée en première instance et Taïfour Diop est condamné à payer la somme de 19,6 millions de FCfa à titre principal et 1 million de FCfa pour les dommages et intérêts.
Le magistrat mouille son fils et son ami
Toutefois, M. Diop, par le biais de son avocat, Me Abdou Dialy Kane, interjette appel et estime ne devoir que 4,1 millions de FCfa à la plaignante. Non sans se défendre. En effet, le magistrat soutient, devant le Tribunal, n’avoir fait que mettre en rapport Mme Niass et le sieur Seydi pour la vente du terrain. Il ajoute n’avoir reçu que la somme de 8 millions en deux versements. Dans la même lancée, il soutient avoir remboursé à la plaignante à hauteur de 2,850 millions de FCfa.
Toujours, dans sa stratégie mise en place pour se défendre, il informe le tribunal que c’est son propre fils qui a versé cette somme au nommé Abdoulaye Sow, représentant de Mme Niass. Et qu’aussi, son fils a remis directement à Mariama Niass 1 million de FCfa, soit un total de 3,850 millions de FCfa. Non sans ajouter que le reste de la somme qu’il reconnaît devoir à la plaignante est détenu par son ami Seydi.
Ces arguments n’ont pas convaincu le juge, car l’arrêt de la Cour d’Appel fait remarquer que «Taïfour Diop n’a pu apporter la moindre preuve d’un remboursement partiel qui lui incombe». Et le Tribunal de confirmer le jugement en première instance, car estimant que le doute n’est pas permis sur la culpabilité de M. Diop en ce sens qu’il a reçu de l’argent de Mariama Niass pour lui acheter un terrain et que les engagements pris par le magistrat n’ont pas été respectés.