Au mois de mars, on a joué à se faire peur, dansé au bord de l’abîme. Mais, une main invisible a retenu tout le monde. Alors que le feu était attisé par plusieurs forces. Il a été éteint. Sous les cendres, les dégâts sont énormes : des biens privés pillés, des édifices publics saccagés, les gens se regardent en ennemis jurés. Jamais, ce pays n’a autant polarisé. Comment en est-on arrivé là ? Adji Sarr, anonyme employée dans un salon de massage appelé Sweet Beauty, accuse Ousmane Sonko de viol répété. L’accusation est aussi grave qu’inattendue. Leader du Pastef, Ousmane Sonko a bâti une partie de sa réputation politique sur sa probité morale et religieuse. C’est une bombe qui vient d’exploser au cœur de la société. L’affaire quitte la sphère privée pour atterrir sur la place publique, car le député a «politisé» le dossier et accuse le pouvoir d’être derrière Adji Sarr. L’objectif ? Selon lui, le régime Bby veut l’écarter de la course à la Présidentielle. Il parle de «Mortal kombat». Ses partisans sont dans la rue, le régime évite le sujet, qui est «d’ordre privé».
Malgré le silence des autorités, Sonko enchaîne les déclarations qui vont enflammer la rue publique. Après cinq jours d’émeutes, le pays fera face à 13 cas de décès, des pillages massifs, et un pays «au bord de l’apocalypse». Malgré ses refus répétés de déférer à la convocation des gendarmes, l’opposant va finalement accepter de répondre à la convocation du juge d’instruction. Sur le chemin du Tribunal, il sera cueilli par la gendarmerie qui le place en garde à vue à la Section de recherches. Plus tard, il sera inculpé par le Doyen des juges pour viol avant d’être placé sous contrôle judiciaire le 8 mars. Le calme revient après la tempête. Comme si la jeunesse de ce pays, «sans espoir et sans illusion», dans un contexte aggravé par les restrictions de la pandémie, n’attendait qu’une étincelle pour exploser. Le Président Sall prend la parole pour verser de l’eau sur les cendres encore ardents en annonçant un recrutement spécial «Jeunesse». Le Sénégal reprend ses esprits. Et il s’éloigne de «l’apocalypse», comme le disait Me ABC.
LeQuotidien
Malgré le silence des autorités, Sonko enchaîne les déclarations qui vont enflammer la rue publique. Après cinq jours d’émeutes, le pays fera face à 13 cas de décès, des pillages massifs, et un pays «au bord de l’apocalypse». Malgré ses refus répétés de déférer à la convocation des gendarmes, l’opposant va finalement accepter de répondre à la convocation du juge d’instruction. Sur le chemin du Tribunal, il sera cueilli par la gendarmerie qui le place en garde à vue à la Section de recherches. Plus tard, il sera inculpé par le Doyen des juges pour viol avant d’être placé sous contrôle judiciaire le 8 mars. Le calme revient après la tempête. Comme si la jeunesse de ce pays, «sans espoir et sans illusion», dans un contexte aggravé par les restrictions de la pandémie, n’attendait qu’une étincelle pour exploser. Le Président Sall prend la parole pour verser de l’eau sur les cendres encore ardents en annonçant un recrutement spécial «Jeunesse». Le Sénégal reprend ses esprits. Et il s’éloigne de «l’apocalypse», comme le disait Me ABC.
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