Réunis au sein du Collectif des médecins en spécialisation (Comes), les toubibs inscrits aux Diplômes d'Etudes Spécialisées (Des) haussent le ton. N’en pouvant plus des misères qu’ils vivent depuis quelques temps, ils ont fait face à la presse samedi dernier pour, déplorer leurs conditions de travail, l’absence de motivation hospitalière ainsi que la traque (judiciaire) déclenchée ces derniers jours contre certains de leurs collègues.
D’entrée de jeu, ils ont exigé la libération immédiate et sans condition de Dr. Aminatou Françoise Adegniiké Bangbola Alab, «arrêtée injustement» et dans l’exercice de sa profession de médecin. «Nous dénonçons cette arrestation, parce qu’elle est arbitraire. Dr. Aminatou est étudiante diplômée de l’Ucad et régulièrement inscrite en Des au niveau de l’Ufr santé de Thiès. Par conséquent, nous ne comprenons pas dans quel sens on lui reproche d’exercer la médecine. Nous demandons aux autorités compétentes de respecter la dignité des médecins, parce que nous, nous ne sommes pas des malfrats», peste le président du Comes, Cheikh Ahmadou Bamba Faye, relate "L'As".
Et ce dernier d’avertir : «Il n’est plus question que l’on arrête nos collègues médecins pour des raisons que personne ne comprend, sans pour autant passer par l’Ordre des médecins. En effet, l’Ordre des médecins est l’organe de régulation. Si quelque chose est reproché à un collègue médecin dans l’exercice de sa profession, il est du devoir de l’Etat du Sénégal de saisir l’Ordre des médecins. Mais il n’est plus question que l’on nous amène en prison comme des malfrats».
Dans tous ses états à cause de leurs conditions de travail qu’il juge exécrables, M. Faye trouve que le système de santé ne les honore pas. «Aujourd’hui, c’est nous qui assurons les gardes et les consultations. Nous sommes également au bloc avec nos collègues internes, mais malheureusement, nous ne sommes pas valorisés à la hauteur de notre travail. C’est dommage dans un pays où l’on veut un système de santé résilient et performant. Malgré tout ce que nous faisons à l’hôpital, nous ne bénéficions pas de la motivation hospitalière. Et l’autorité nous évoque des textes qui datent de l’avant création du DES. Ces textes méritent d’être revus pour permettre aux DES d’avoir un statut clair, qui définit qui nous sommes, mais également quels sont nos droits dans le système de santé», souligne-t-il.
S’agissant de la question relative à la rémunération de garde qu’ils assimilent à une offrande qui leur est faite, Cheikh Ahmadou Bamba Faye et ses camarades font une révélation poignante. «Malgré le fait qu’il passe tout son temps au bloc, un DES en service ne perçoit que 7 500 Fcfa comme rémunération de garde. Le pire est qu’il devra partager cette somme avec son collègue», se désolent les membres du Comes, qui interpellent le président de la République pour un règlement définitif de cette anomalie. «Cela fait longtemps que nous avons soumis cette question aux autorités. Le ministère de la Santé nous avait promis qu’à partir de janvier 2023, les primes de garde seraient revalorisées et la question des motivations discutée. Mais à ce jour, rien n’a été fait.»
Compte tenu de tous ces maux dont ils souffrent, les membres du Comes ont décidé d’observer trois jours de grève. Ainsi, la population pourra comprendre leur véritable rôle dans ce système de santé. «Nous en profitons pour dire à tous nos collègues de la corporation médicale, à savoir le Sames, nos collègues de l’Association des internes et anciens internes, nos frères étudiants et le Syndicat des chirurgiens-dentistes du Sénégal, que ce combat est le leur. Nous devons toucher l’autorité pour qu’elle revoie ces textes caducs.»
D’entrée de jeu, ils ont exigé la libération immédiate et sans condition de Dr. Aminatou Françoise Adegniiké Bangbola Alab, «arrêtée injustement» et dans l’exercice de sa profession de médecin. «Nous dénonçons cette arrestation, parce qu’elle est arbitraire. Dr. Aminatou est étudiante diplômée de l’Ucad et régulièrement inscrite en Des au niveau de l’Ufr santé de Thiès. Par conséquent, nous ne comprenons pas dans quel sens on lui reproche d’exercer la médecine. Nous demandons aux autorités compétentes de respecter la dignité des médecins, parce que nous, nous ne sommes pas des malfrats», peste le président du Comes, Cheikh Ahmadou Bamba Faye, relate "L'As".
Et ce dernier d’avertir : «Il n’est plus question que l’on arrête nos collègues médecins pour des raisons que personne ne comprend, sans pour autant passer par l’Ordre des médecins. En effet, l’Ordre des médecins est l’organe de régulation. Si quelque chose est reproché à un collègue médecin dans l’exercice de sa profession, il est du devoir de l’Etat du Sénégal de saisir l’Ordre des médecins. Mais il n’est plus question que l’on nous amène en prison comme des malfrats».
Dans tous ses états à cause de leurs conditions de travail qu’il juge exécrables, M. Faye trouve que le système de santé ne les honore pas. «Aujourd’hui, c’est nous qui assurons les gardes et les consultations. Nous sommes également au bloc avec nos collègues internes, mais malheureusement, nous ne sommes pas valorisés à la hauteur de notre travail. C’est dommage dans un pays où l’on veut un système de santé résilient et performant. Malgré tout ce que nous faisons à l’hôpital, nous ne bénéficions pas de la motivation hospitalière. Et l’autorité nous évoque des textes qui datent de l’avant création du DES. Ces textes méritent d’être revus pour permettre aux DES d’avoir un statut clair, qui définit qui nous sommes, mais également quels sont nos droits dans le système de santé», souligne-t-il.
S’agissant de la question relative à la rémunération de garde qu’ils assimilent à une offrande qui leur est faite, Cheikh Ahmadou Bamba Faye et ses camarades font une révélation poignante. «Malgré le fait qu’il passe tout son temps au bloc, un DES en service ne perçoit que 7 500 Fcfa comme rémunération de garde. Le pire est qu’il devra partager cette somme avec son collègue», se désolent les membres du Comes, qui interpellent le président de la République pour un règlement définitif de cette anomalie. «Cela fait longtemps que nous avons soumis cette question aux autorités. Le ministère de la Santé nous avait promis qu’à partir de janvier 2023, les primes de garde seraient revalorisées et la question des motivations discutée. Mais à ce jour, rien n’a été fait.»
Compte tenu de tous ces maux dont ils souffrent, les membres du Comes ont décidé d’observer trois jours de grève. Ainsi, la population pourra comprendre leur véritable rôle dans ce système de santé. «Nous en profitons pour dire à tous nos collègues de la corporation médicale, à savoir le Sames, nos collègues de l’Association des internes et anciens internes, nos frères étudiants et le Syndicat des chirurgiens-dentistes du Sénégal, que ce combat est le leur. Nous devons toucher l’autorité pour qu’elle revoie ces textes caducs.»