C’est un bâtiment inachevé qui abrite le «daara» de Oustaz Mansour Touré. La nouvelle maison étant en chantier, son propriétaire a autorisé Oustaz Mansour Touré et ses talibés à l’occuper gratuitement. Il est situé sur l’axe qui relie Keur Massar et Sangalkham. Ici, les talibés s’asseyent sur des nattes pour apprendre. A notre arrivée, le lieu était totalement vide.
A part les enfants du maître coranique qui étaient dans la cour, en train de jouer, pas l’ombre d’un seul talibé. Tous les matins, à partir de 6 h 30 minutes, les «almoudos» (les talibés) doivent aller demander de l’aumône pour subvenir aux besoins de la famille. Ce spectacle est quotidien.
Les enfants en apprentissage au niveau de ce daara traditionnel ont des liens de parenté avec Oustaz Mansour Touré. «J’ai une grande responsabilité dans l’éducation de ces talibés. Il faut qu’ils réussissent. Leurs parents ont confiance en moi. C’est pourquoi, ils m’ont confié leurs enfants. En clair, je n’ai pas le droit de décevoir», confie le Serigne daara.
C’est en 2016 que cet ancien commerçant, reconverti en Serigne daara, a ouvert son école coranique à Diamaguène-Sicap Mbao. Il garde toujours les souvenirs de cette première expérience douloureuse. Pourtant, il n’a pas fait faillite dans le commerce, avant de se lancer dans l’éducation islamique des enfants. Pour l’enseignant arabe, le défi à relever était plus important que les obstacles qui se dressaient devant lui.
La cantine qu’il tenait au marché de Sicap Mbao était remplie de marchandises, avant son départ. Ses activités de commerçant marchaient. Mais, pour Mansour, il est plus utile à la communauté en servant dans les écoles coraniques, comme oustaz, que d’exercer le métier de commerçant.
«Quand j’ai ouvert pour la première fois l’école à Sicap Mbao. Je suis resté deux mois durant sans avoir un seul talibé, alors que je devais payer le loyer. Mais, mon mental d’ancien élève de daara m’a beaucoup aidé à endurer les souffrances et à avoir la patience», a révélé M. Touré.
Ayant foi en Dieu, son bonheur, il l’a retrouvé en enseignant.
«Je prends énormément plaisir à écouter les enfants réciter les versets du Coran. J’éprouve beaucoup de satisfaction pour le travail accompli. La formation que j’ai eue dans les daaras, m’a permis, même quand je ne trouve pas de quoi mettre sous les dents, d’être stoïque. Et je ne me lamente pas, comme le font certains. Notre métier est un sacerdoce. Nous espérons que le Bon Dieu nous réserve une très grande récompense dans l’au-delà».
Selon lui, tout est gratuit, assurer la nourriture à tous ces apprenants, au nombre de 18 talibés, leur payer les ordonnances s’ils tombent malades, ce n’est pas facile. Leur principale source de revenus, c’est la mendicité. «De temps en temps, je fais le maraboutage (les pratiques mystiques). Moi, c’est depuis que j’exerçais le commerce que les gens passaient me voir pour les pratiques mystiques.»
Extrait de Sud Quotidien
A part les enfants du maître coranique qui étaient dans la cour, en train de jouer, pas l’ombre d’un seul talibé. Tous les matins, à partir de 6 h 30 minutes, les «almoudos» (les talibés) doivent aller demander de l’aumône pour subvenir aux besoins de la famille. Ce spectacle est quotidien.
Les enfants en apprentissage au niveau de ce daara traditionnel ont des liens de parenté avec Oustaz Mansour Touré. «J’ai une grande responsabilité dans l’éducation de ces talibés. Il faut qu’ils réussissent. Leurs parents ont confiance en moi. C’est pourquoi, ils m’ont confié leurs enfants. En clair, je n’ai pas le droit de décevoir», confie le Serigne daara.
C’est en 2016 que cet ancien commerçant, reconverti en Serigne daara, a ouvert son école coranique à Diamaguène-Sicap Mbao. Il garde toujours les souvenirs de cette première expérience douloureuse. Pourtant, il n’a pas fait faillite dans le commerce, avant de se lancer dans l’éducation islamique des enfants. Pour l’enseignant arabe, le défi à relever était plus important que les obstacles qui se dressaient devant lui.
La cantine qu’il tenait au marché de Sicap Mbao était remplie de marchandises, avant son départ. Ses activités de commerçant marchaient. Mais, pour Mansour, il est plus utile à la communauté en servant dans les écoles coraniques, comme oustaz, que d’exercer le métier de commerçant.
«Quand j’ai ouvert pour la première fois l’école à Sicap Mbao. Je suis resté deux mois durant sans avoir un seul talibé, alors que je devais payer le loyer. Mais, mon mental d’ancien élève de daara m’a beaucoup aidé à endurer les souffrances et à avoir la patience», a révélé M. Touré.
Ayant foi en Dieu, son bonheur, il l’a retrouvé en enseignant.
«Je prends énormément plaisir à écouter les enfants réciter les versets du Coran. J’éprouve beaucoup de satisfaction pour le travail accompli. La formation que j’ai eue dans les daaras, m’a permis, même quand je ne trouve pas de quoi mettre sous les dents, d’être stoïque. Et je ne me lamente pas, comme le font certains. Notre métier est un sacerdoce. Nous espérons que le Bon Dieu nous réserve une très grande récompense dans l’au-delà».
Selon lui, tout est gratuit, assurer la nourriture à tous ces apprenants, au nombre de 18 talibés, leur payer les ordonnances s’ils tombent malades, ce n’est pas facile. Leur principale source de revenus, c’est la mendicité. «De temps en temps, je fais le maraboutage (les pratiques mystiques). Moi, c’est depuis que j’exerçais le commerce que les gens passaient me voir pour les pratiques mystiques.»
Extrait de Sud Quotidien