Malgré une « fusion » illusoire, il apparaît de plus en plus que la virtualité et l’intermédiation des réseaux sociaux déshumanisent fortement les rapports.
Quand les sentiments exprimés sont « préfabriqués » (pour répondre aux standards d’une communauté définie), et que les évènements auxquels ceux-ci sont rattachés, sont si éphémères, que les émotions ainsi suscitées nous traversent aussi rapidement que leurs causes.
Nous le savons bien, on perd pas de temps sur une chose aperçue sur les réseaux sociaux, au risque d’en perdre une autre et d’être dépassé par les événements.
La vitesse de l’information est devenue effrénée et c’est, à la limite, la norme au sein de chaque réseau social.
On nous dit que plus personne n’a le temps (“mann awma benn temps” disent les plus jeunes); et c’est là que se trouve le danger puisque certaines choses ont nécessairement besoin de temps pour être appréhendées, examinées et comprises.
Sans cela, on assiste au phénomène bien connu d’une actualité qui en balaie une autre dès le lendemain, créant ainsi une “amnésie collective” et instaurant la dictature de l’émotion.
Les conséquences nous les observons avec, semble-t-il, une grande impuissance.
Nous avons désormais dans cette jungle virtuelle des “prédateurs sociaux” (influenceurs, liveurs, coachs en tout genre, activistes,…) en quête de “proies sociales” vulnérables.
Devient roi, celui qui a compris comment manipuler les émotions en prenant soin de bien prouver à son auditoire que l’on sait mieux que quiconque ce qui est bon, ce qui est bien et ce qui est mieux.
Sur le plan politique, le danger est celui du populisme massifié, précipité et où toujours la dictature de l’émotion rend toute analyse profonde impossible.
Les maîtres dans ce domaine n’ont qu’à incarner, sans la moindre conviction, les aspirations d’un groupe qui s’identifiera bientôt comme étant le peuple dans son entièreté. Tous les espoirs de celui-ci seront condensés en la figure du maître populiste et on finit par obtenir un messianisme politique caricatural.
Malheureusement, toutes ces réalités sont aujourd’hui observées dans notre pays et il semble qu’elles auront encore des jours heureux devant elles, si rien est fait.
Laity Fall
Contributeur citoyen
Quand les sentiments exprimés sont « préfabriqués » (pour répondre aux standards d’une communauté définie), et que les évènements auxquels ceux-ci sont rattachés, sont si éphémères, que les émotions ainsi suscitées nous traversent aussi rapidement que leurs causes.
Nous le savons bien, on perd pas de temps sur une chose aperçue sur les réseaux sociaux, au risque d’en perdre une autre et d’être dépassé par les événements.
La vitesse de l’information est devenue effrénée et c’est, à la limite, la norme au sein de chaque réseau social.
On nous dit que plus personne n’a le temps (“mann awma benn temps” disent les plus jeunes); et c’est là que se trouve le danger puisque certaines choses ont nécessairement besoin de temps pour être appréhendées, examinées et comprises.
Sans cela, on assiste au phénomène bien connu d’une actualité qui en balaie une autre dès le lendemain, créant ainsi une “amnésie collective” et instaurant la dictature de l’émotion.
Les conséquences nous les observons avec, semble-t-il, une grande impuissance.
Nous avons désormais dans cette jungle virtuelle des “prédateurs sociaux” (influenceurs, liveurs, coachs en tout genre, activistes,…) en quête de “proies sociales” vulnérables.
Devient roi, celui qui a compris comment manipuler les émotions en prenant soin de bien prouver à son auditoire que l’on sait mieux que quiconque ce qui est bon, ce qui est bien et ce qui est mieux.
Sur le plan politique, le danger est celui du populisme massifié, précipité et où toujours la dictature de l’émotion rend toute analyse profonde impossible.
Les maîtres dans ce domaine n’ont qu’à incarner, sans la moindre conviction, les aspirations d’un groupe qui s’identifiera bientôt comme étant le peuple dans son entièreté. Tous les espoirs de celui-ci seront condensés en la figure du maître populiste et on finit par obtenir un messianisme politique caricatural.
Malheureusement, toutes ces réalités sont aujourd’hui observées dans notre pays et il semble qu’elles auront encore des jours heureux devant elles, si rien est fait.
Laity Fall
Contributeur citoyen