Selon des informations exclusives de Vipeoples , cette dame, membre du réseau d'escrocs ayant grugé des personnes la somme totale de 124 millions de francs entre Touba et Dakar, a été cueillie aux Maristes par les hommes du commissaire Youssapha Thioub, sur instruction du procureur de la République. Transférée à Thiès, la mise en cause a finalement rejoint son époux Adama Diakité, Administrateur de la société Ecotaff, en prison.
Il est reproché à l’Italienne Giusepina Bonati les faits d’association de malfaiteurs, escroquerie, abus de confiance, contrebande et blanchiment d’argent pour un préjudice total de 124 000 000 F Cfa.
En effet, au courant du mois de novembre 2021, les hommes du commissaire Youssoupha Thioub avaient démantelé un vaste réseau d'escrocs ayant grugé des personnes la somme totale de 124 millions F Cfa, entre Touba et Dakar.
Sous le coup d'une plainte à la Brigade de recherches de Dakar, A. Diakité s'était réfugié à Thiès pour échapper aux gendarmes. Mais l'homme à la tête d'un vaste réseau d'escrocs a été ferré par les policiers de Thiès.
Cuisiné sur procès-verbal, A. Diakité, soi-disant comptable, a nié les faits dans un premier temps, avant de lâcher le morceau. Ainsi, l'homme âgé de 38 ans avait cité ses acolytes, d'après nos sources proches du parquet.
Avec la carte blanche du procureur près du tribunal de grande instance de Thiès, une mission à agent s'était rendue à Yeumbeul où elle a interpellé le commerçant A. Niang impliqué dans cette affaire.
Déférés pour association de malfaiteurs, escroquerie, abus de confiance, contrebande et blanchiment de capitaux au courant du mois de novembre, le cerveau A. Diakité et l'un de ses acolytes, A. Niang, avaient été placés sous mandat de dépôt.
A cet effet, le juge d'instruction du premier cabinet près le tribunal de grande instance de Thiès, en charge du dossier, avait ordonné l'arrestation de toutes personnes impliquées dans cette vaste mafia, selon des sources de Vipeoples .
Poursuivant leurs investigations, les redoutables enquêteurs du commissariat du 1er arrondissement de Thiès ont exploité les résultats des réquisitions effectuées auprès d'un opérateur téléphonique, afin de localiser la ressortissante italienne impliquée dans cette affaire.
Munis de ces informations, les limiers ont effectué une descente aux Maristes où ils ont arrêté la quinquagénaire épouse du chef de gang Adama Diakaté.
Au terme de son interrogatoire dans les locaux du commissariat du 1er arrondissement de Thiès, Giusepina Bonati a été présentée au procureur. Avant de joindre son époux Adama Diakité en prison.
Quant aux autres membres du réseau d'escrocs, ils sont traqués actuellement par les policiers.
Pour rappel, cette affaire a été ébruitée par Vipeoples , au mois de novembre dernier.
Comment le gang d’A. Diakité a soutiré 68 millions de francs à un commerçant de Touba
Roulé dans la farine depuis 2020 par une bande d'escrocs, B. M. Samb, domicilié au quartier Khaïra de Touba, regrette amèrement d’avoir passé une commande de fer à béton auprès de la société Ecotaff.
En effet, ce commerçant est victime d'une escroquerie portant sur 68 000 000 F Cfa. Selon le plaignant B. M. Samb, les mis en cause dont A. Diakité, M. Sarr, D. Thiam, A. Niang et un Européen (G. Pinat) avaient proposé de lui vendre 500 t de fer à béton, par l’entremise de la société Ecotaff.
Ainsi, pour ferrer leur proie, le commerçant domicilié à Touba, a été conduit dans des entrepôts à Mbao par ses interlocuteurs. Au terme de la visite, A. Diakité et ses comparses lui ont présenté une déclaration en douane et un bon à enlever attestant la disponibilité matérielle et juridique du fer.
Convaincu, l'acquéreur B. M. Samb a versé 68 000 000 F Cfa en deux tranches, contre une décharge. Et pour récupérer les 500 t de fer à béton, «ils m’ont donné rendez-vous au port de Dakar et non pas aux entrepôts situés à Mbao», explique B. M. Samb.
Mais le calvaire de ce commerçant a commencé lorsque les trois camions transportant sa marchandise à destination de Touba ont été immobilisés par la douane, pour une infraction liée à la régularité de la mise en consommation.
Ainsi, les soldats de l'économie lui ont fait savoir que ce fer à béton ne pouvait pas être commercialisé au Sénégal. Également, le gang lui a fourgué un produit (fer) appartenant à autrui.
Sur ces entrefaites, B. M. Samb a déposé une plainte à la Brigade de recherches de Dakar. Mais le cerveau de la bande s'est réfugié à Thiès.
Saisis de cette affaire, les éléments du commissariat du 1er arrondissement de la cité du Rail ont mené d'intenses investigations. Grâce à leur ténacité et à leur professionnalisme, les hommes du commissaire Youssoupha Thioub ont mis la main sur l'administrateur de la société.
Le directeur de la société Sope Borom Daradji escroqué de 56 millions par le même gang
En garde à vue dans les locaux du commissariat du premier arrondissement de Thiès, A. Diakité et A. Niang ont été rattrapés par leur passé.
En effet, le directeur de la société Borom Daradji a quitté son domicile situé au Keur Massar, à Dakar, pour se présenter aux enquêteurs. D'après M. Camara, ce gang lui a soutiré 56 000 000 F Cfa.
Emmené jusqu'en Gambie, le directeur de Borom Daradji a été dépouillé de 56 millions de F Cfa
Se confiant sur procès-verbal, le plaignant né en 1980 dira qu'il voulait acheter du riz auprès de la société Ecotaff. Mais M. Camara a été traîné jusqu'en Gambie avant de se faire rouler dans la farine.
"A. Diakité et compagnie m'avaient fait croire qu’ils avaient un bateau chargé de riz stocké en Gambie. Ils m'ont emmené dans ce pays avant de me faire visiter des entrepôts de riz. Je leur avais remis un montant de 56 000 000 F Cfa. Mais j'ai compris tardivement que c'était une mise en scène", regrette le plaignant.
A l'issue de leur durée légale de garde à vue, les deux escrocs ont été présentés au procureur près le tribunal de grande instance de Thiès. D’après nos sources proches du parquet, le cerveau de cette mafia et son acolyte A. Niang risquent gros. Parce qu'ils sont visés pour association de malfaiteurs, escroquerie, abus de confiance, contrebande et blanchiment de capitaux pour un préjudice total de 124 000 000 F Cfa.