Sur l’Avenue Malick Sy, dans le quartier de la Médina, se dresse un grand bâtiment sur la façade duquel on peut lire Centre Islamique Pour L’appel au Coran et la ’’Sunah’’ (C.I.P.A.C.S). Ce centre situé entre la Poste de médina et la cité police est, selon Ahmed Khalifa Niass, «un lieu de formation d’une cellule de terroristes au Sénégal». Ce bâtiment de quatre étages abrite une mosquée au rez de chaussée et au premier étage. Le lieu de prière des femmes est séparé de celui des hommes par un long couloir.
Aux troisième et quatrième étages est implantée une école franco-arabe dénommée Cheikh Khalil Abdoulaye Maréga. Dans cet établissement, des cours de français et d’arabe sont dispensés. Toutes les classes sont représentées du Cours d’Initiation (C.I) à la classe de terminale. La mosquée est ouverte presque toute la journée à toute personne qui y souhaite prier.
Un lieu de repos pour certains musulmans fatigués par ce soleil d’été
Au moment de notre visite, nombreux étaient ceux qui dormaient déjà sur le tapis, la tête soutenue par des oreillers ; les autres assis sur le tapis, le livre saint posé sur du bois confectionné et lisant le Coran à voix basse. La bibliothèque se trouvant à l’intérieur de la mosquée est accessible à toute personne initiée à la lecture du Coran.
Dans ce temple du savoir où cohabitent des fidèles de tous âges, un jeune âgé d’une trentaine d’années est interpellé. Donnant son avis su la polémique du moment, il a fait savoir que si l’ancien chambellan de Kadhafi a accusé leur mosquée de terrorisme «c’est que Ahmed Khalifa Niasse a peur de (leur) génération qui maîtrise le Coran sans avoir senti le besoin de passer par les confréries.»
D’après lui, la présence d’un guide -dans la spiritualité de l’homme- n’est pas primordiale pour la connaissance de Dieu. «Nous avons juste besoin d’une personne qui nous initie à la lecture et à la maîtrise du Coran, et non un guide religieux», a-t-il soutenu.
«Ahmed Khalifa Niasse est en perte de vitesse du fait que plus personne ne songerait à en faire un guide spirituel», selon un autre fidèle trouvé avec le Saint livre à la main. « Grâce à cette école franco-arabe, je maîtrise le Coran» a fait savoir notre interlocuteur, habillé à l’occidentale dans un ensemble pantalon-chemise bien entretenus.
« Auparavant dans ce pays, il faut être de la famille des marabouts ou apprendre le Coran dans les centres de confréries pour maîtriser le livre sacré des musulmans. Mais, de nos jours cela est révolu. Je lis le Coran grâce a ce centre, mais aussi beaucoup de nos sœurs sont voilées, même si ce phénomène tend vers la mode. Le nombre de filles voilées augmente au Sénégal. Ce qui est une chose importante dans un pays où certaines filles marchent presque nues. Les femmes voilées prêchent de bonnes paroles au niveau des médias. Aussi nombreuses sont les femmes cadres qui viennent ici apprendre à lire le Coran», a ajouté un autre fidèle.
Un autre fidèle venu assister à la prière nous a fait savoir qu’il ne connaissait pas l’imam BA comme la personne morale de la mosquée avant que ce dernier ne prenne publiquement la parole pour répondre à Khalifa. «Il a fallu qu’il réponde à l’accusation médiatisée de Ahmed Khalifa Niasse pour que je puisse le découvrir. Mais, avant je ne le connaissais pas. Dans cette mosquée plusieurs personnes dirigent la prière. Je tiens mon commerce dans le quartier –tout près de la mosquée-, j’ai ma maison à Nord Foire, je prie presque tous les jours dans cette mosquée», a précisé ce fidèle qui a requis l’anonymat.
Vendredi dernier, lors de la prière de Jumah, l’imam Abdoulaye Ba est revenu sur l’accusation faite contre sa mosquée. C’est lui qui, dans son sermon du haut de son minbar a informé les fidèles qui n’étaient pas au courant. Choqué par les propos diffamatoires de Khalifa Ahmeth Niasse, l’imam s’était demandé publiquement si l’ancien conseiller de Abdoulaye Wade a tenu de tels propos à leur endroit. «Parce que, a-t-il déclaré, les terroristes sont des ennemis du monde.»
Après avoir martelé sa déception envers Ahmeth Khalifa Niasse, l’imam a tressé des lauriers au chef de l’Etat, Macky Sall, qui n’est pas tombé dans cette polémique créée par l’homme d’affaires. « Macky Sall a bien fait de prier dans chacune de ces mosquées, car il ne doit pas montrer son appartenance à une confrérie.»
Selon un autre témoin qui lui aussi a parlé sous anonymat vu la sensibilité du sujet, «cette mosquée est dans le coin depuis plus de 14 ans. Nous sommes à côté de la direction générale de la police nationale. Cette mosquée est le lieu préféré des travailleurs dans les environs. Simplement parce qu’on prie à l’heure; ce qui encourage les gens à reprendre leurs activités«, a conclu notre interlocuteur.
SENENEWS.COM
Aux troisième et quatrième étages est implantée une école franco-arabe dénommée Cheikh Khalil Abdoulaye Maréga. Dans cet établissement, des cours de français et d’arabe sont dispensés. Toutes les classes sont représentées du Cours d’Initiation (C.I) à la classe de terminale. La mosquée est ouverte presque toute la journée à toute personne qui y souhaite prier.
Un lieu de repos pour certains musulmans fatigués par ce soleil d’été
Au moment de notre visite, nombreux étaient ceux qui dormaient déjà sur le tapis, la tête soutenue par des oreillers ; les autres assis sur le tapis, le livre saint posé sur du bois confectionné et lisant le Coran à voix basse. La bibliothèque se trouvant à l’intérieur de la mosquée est accessible à toute personne initiée à la lecture du Coran.
Dans ce temple du savoir où cohabitent des fidèles de tous âges, un jeune âgé d’une trentaine d’années est interpellé. Donnant son avis su la polémique du moment, il a fait savoir que si l’ancien chambellan de Kadhafi a accusé leur mosquée de terrorisme «c’est que Ahmed Khalifa Niasse a peur de (leur) génération qui maîtrise le Coran sans avoir senti le besoin de passer par les confréries.»
D’après lui, la présence d’un guide -dans la spiritualité de l’homme- n’est pas primordiale pour la connaissance de Dieu. «Nous avons juste besoin d’une personne qui nous initie à la lecture et à la maîtrise du Coran, et non un guide religieux», a-t-il soutenu.
«Ahmed Khalifa Niasse est en perte de vitesse du fait que plus personne ne songerait à en faire un guide spirituel», selon un autre fidèle trouvé avec le Saint livre à la main. « Grâce à cette école franco-arabe, je maîtrise le Coran» a fait savoir notre interlocuteur, habillé à l’occidentale dans un ensemble pantalon-chemise bien entretenus.
« Auparavant dans ce pays, il faut être de la famille des marabouts ou apprendre le Coran dans les centres de confréries pour maîtriser le livre sacré des musulmans. Mais, de nos jours cela est révolu. Je lis le Coran grâce a ce centre, mais aussi beaucoup de nos sœurs sont voilées, même si ce phénomène tend vers la mode. Le nombre de filles voilées augmente au Sénégal. Ce qui est une chose importante dans un pays où certaines filles marchent presque nues. Les femmes voilées prêchent de bonnes paroles au niveau des médias. Aussi nombreuses sont les femmes cadres qui viennent ici apprendre à lire le Coran», a ajouté un autre fidèle.
Un autre fidèle venu assister à la prière nous a fait savoir qu’il ne connaissait pas l’imam BA comme la personne morale de la mosquée avant que ce dernier ne prenne publiquement la parole pour répondre à Khalifa. «Il a fallu qu’il réponde à l’accusation médiatisée de Ahmed Khalifa Niasse pour que je puisse le découvrir. Mais, avant je ne le connaissais pas. Dans cette mosquée plusieurs personnes dirigent la prière. Je tiens mon commerce dans le quartier –tout près de la mosquée-, j’ai ma maison à Nord Foire, je prie presque tous les jours dans cette mosquée», a précisé ce fidèle qui a requis l’anonymat.
Vendredi dernier, lors de la prière de Jumah, l’imam Abdoulaye Ba est revenu sur l’accusation faite contre sa mosquée. C’est lui qui, dans son sermon du haut de son minbar a informé les fidèles qui n’étaient pas au courant. Choqué par les propos diffamatoires de Khalifa Ahmeth Niasse, l’imam s’était demandé publiquement si l’ancien conseiller de Abdoulaye Wade a tenu de tels propos à leur endroit. «Parce que, a-t-il déclaré, les terroristes sont des ennemis du monde.»
Après avoir martelé sa déception envers Ahmeth Khalifa Niasse, l’imam a tressé des lauriers au chef de l’Etat, Macky Sall, qui n’est pas tombé dans cette polémique créée par l’homme d’affaires. « Macky Sall a bien fait de prier dans chacune de ces mosquées, car il ne doit pas montrer son appartenance à une confrérie.»
Selon un autre témoin qui lui aussi a parlé sous anonymat vu la sensibilité du sujet, «cette mosquée est dans le coin depuis plus de 14 ans. Nous sommes à côté de la direction générale de la police nationale. Cette mosquée est le lieu préféré des travailleurs dans les environs. Simplement parce qu’on prie à l’heure; ce qui encourage les gens à reprendre leurs activités«, a conclu notre interlocuteur.
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