Il ne sert à rien de crier avec les loups, au risque de se faire couper les cordes vocales, sans jamais être entendu. C’est cette position de sagesse que L’Observateur avait choisie d’adopter depuis le 2 octobre dernier, date à laquelle le journal avait publié un article relatant une affaire d’escroquerie et de découverte de faux billets de banque dans laquelle Seydina Alioune Seck, présenté comme le fils de Thione Seck, avait été cité. Notre position était dictée par une volonté de laisser la clameur s’estomper, après que les avocats de la famille de Thione Seck ont organisé une conférence de presse dont le but était un «lavage à grande eau». Il s’agissait d’allumer des contre-feux destinés à convaincre l’opinion publique de présumées légèretés de L’Observateur. Ce qui contraste totalement avec l’image de marque du journal, que sa crédibilité a hissé à la place que tout le monde sait au Sénégal en seulement quelques années d’existence.
L’option des avocats est bien compréhensible car il fallait tout faire pour dévier le débat de son sujet et tenter d’entretenir un amalgame, à dessein. Mais c’est peine perdue car les faits sont têtus et la vérité tenace. Et L’Obs a toujours été guidé par ces deux «valeurs» qui fondent sa crédibilité. Dans cette affaire (dictée par personne comme veut le faire croire), nous n’avions à aucun moment varié dans notre position. Il est encore utile de le rappeler, juste pour encore assumer ce qui a été écrit sur cette affaire : les deux faits qui constituent la trame de l’article ne souffrent d’aucune contestation. Alioune Seck a été bel et bien cité dans cette affaire d’escroquerie et de découverte de faux billets de banque. Deux des trois personnes retenues dans les liens de la prévention, en l’occurrence, Bathie Sèye et Khadim Sène, l’ont nommément cité dans le procès-verbal n°5… du 23 septembre 2015 établi par les enquêteurs de la Brigade de gendarmerie de la Zone franche industrielle. Le face-à -face avec les gendarmes a abouti à un déferrement devant le Parquet pour «abus de confiance, contrefaçon de billets de banque et association de malfaiteurs». C’est ce que L’Observateur a écrit. Pas plus. Même si les avocats tentent de faire croire à l’opinion que le journal a donné l’information selon laquelle le fils de Thione Seck a été pris avec des faux billets de banque. Ce que nous n’avons jamais dit.
L’autre fait relevé par le journal, c’est l’avis de recherche lancé par la gendarmerie pour retrouver Alioune Seck. Même si nous en savons beaucoup, nous préférons laisser les avocats et la famille à leurs fantasmes, élucubrations et autres divagations. De fait, ils s’efforcent de croire et de faire croire aux Sénégalais que Seydina Alioune Seck est absent du Sénégal depuis deux ans. Là aussi, nous persistons dans nos écrits et attendons le 5 novembre, jour du procès, pour faire jaillir toute la lumière et au besoin, aller plus loin dans cette affaire. Qui veut remuer la Camarine ?
Au demeurant, l’on ne sait pas si on doit rire ou pleurer du montant réclamé par la famille de Thione Seck à L’Observateur. Un milliard FCfa ! Que de billets, en vrais billets de banque ! Un milliard FCfa d’une monnaie légale, licite, propre. Chercher honnêtement à en disposer, c’est l’ambition légitime de tout citoyen respectueux des lois de la République. Mais cela a un prix. Celui du mérite. Etre milliardaire, cela passe par le culte du travail et la persévérance dans des activités saines. Ce n’est pas avec les ressources que le Groupe Futurs Medias a acquises licitement et de haute lutte, que des gens habitués aux gains pas difficiles, vont penser se nourrir. C’est peine perdue. Qu’ils s’engraissent, s’ils le peuvent, avec le pain de leur sueur. Et grand bien leur fasse…
LA REDACTION de LObservateur.