"Les conditions de livraison et les soupçons de collusion"
Il apparaît dans votre rapport page 22 à 30, encore des erreurs d’appréciations.
Je voudrais préciser que la SAR étant sous tutelle de BNP, avait contractuellement des conditions qu’elle avait du mal à respecter du fait du retard de la Senelec. Cette dernière devait recevoir la subvention de l’Etat (toujours en retard). Ceci qui nous a causé beaucoup de problèmes pour les ouvertures de lettre de crédits et des surestaries. Sur proposition de BNP paribas en accord avec la SAR nous avions imposé à la Senelec de prendre en charge les surestaries de mémoire.
Concernant la présence d’eau, je ne suis pas en mesure de l’attester, ceci relève des Dirigeants de la SAR, de la SGS, de BNP paribas. Mais à la lumière des documents (donnés par BNP sur la profitabilité du cargo) en ma possession, ainsi que le bilan en matière de la cargaison et les états financiers. J’émets une forte réserve sur vos propos de préjudice de 9, 796.769.077 FCFA. Si tel était le cas, ce chiffre aurait du être relevé par celui qui finance le cargo (BNP), le Conseil d’Administration de la SAR, et les commissaires aux comptes. Il n’en est nullement le cas. Même si cela a été évoqué par la directrice commerciale, un jour, le bilan matières de la SAR sur les quantités raffinées en avait démontré le contraire.
En lieu et place de nous féliciter, vous nous servez dans vos conclusions des poursuites judiciaires sans fondement financier, juridique et technique. Et même si ce préjudice était avéré en quoi ma fonction ministérielle de l’énergie est-elle engagée, tout en sachant que BNP paribas, Total, les bailleurs de fonds surveillaient la SAR comme du lait sur le feu. (cf annexe).
Pourquoi la SAR a fait des bénéfices à partir de 2007, dans un contexte particulièrement difficile, en mobilisant un financement de 250 millions d’euros revolving. S’il y a lieu de se poser des questions, il faut et se pencher sur les pertes de 129 millions d’euros (89 milliards FCFA) qui ont conduit la SAR à la faillite en 2006.
Cette fermeture, qui je rappelle, a occasionné une perte supplémentaire plus de 16 milliards FCFA (charge fixe de 2,5 milliards/mois pendant sept mois sans activités).
Ils sont nombreux à vouloir profiter de ces moments d’inquisition pour dénigrer cette prouesse de réouverture de la SAR dans un contexte particulièrement difficile pendant qu’il est encore temps de crainte de n’avoir à applaudir. L’histoire se fait par les actes posés par les hommes mais ne se décrète pas, encore moins en un seul jour à travers des propos diffamatoires et fallacieux.
Cette génération admirable qui a réussi l’alternance de 2000 aux côtés d’un grand Homme, est heureusement une génération pionnière dont seuls l’abnégation et le sens du devoir a permis au Sénégal d’aujourd’hui et de demain de rattraper le retard coupable accusé par le Sénégal d’hier. Dans le domaine de l’énergie, quelques exemples concrets et chiffrés suffisent à démontrer qu’entre hier et demain, le Sénégal dont la responsabilité nous a incombé était à l’image d’un héritier sans héritage. Rien n’était à construire ou à terminer, car tout était à faire. Ce n’est pas le cas du Sénégal d’aujourd’hui.
En espérant avoir répondu à vos attentes et observations, je reste à votre disposition pour toutes informations complémentaires.
P/J : -Le secteur de l’énergie au 29 septembre 2010,
-Diagnostic et solutions à court et moyen terme (doc BM et AFD validé par le ministère de l’énergie et la senelec,
-Matrice de suivi
-17 Documents en annexe attestant la véracité de nos propos que nous certifions sur l’honneur
Samuel A. SARR
Ancien Ministre d’Etat de l’Energie
Ampliation : Monsieur Le Président de la République (à titre d’information)
Monsieur le Ministre de l’Energie (à titre d’information et analyse)
LISTES DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Lettre de BNP-Paribas (mail de félicitation octobre 2010)
ANNEXE 2 : Analyse Marge et Bilan Matières OLINDA validé par BNP
ANNEXE 3 : Analyse trimestrielle des Tankers validée par BNP paribas (3 cargos en OLINDA et affectation des résultats)
ANNEXE 4 : Mails et correspondances de BNP paribas montrant la surveillance minutieuse de la profitabilité des cargos, ainsi les conditions d’ouverture de L/G
ANNEXE 5: Projet de Compte rendu de mission avec Total à Paris ;
ANNEXE 6 : Le secteur de l’Energie au Sénégal :
-perspective de redressement du secteur,
-présentation de la banque mondiale le 29/09/2010;
ANNEXE 7 : Rapport mission Consultant Banque Mondiale sur le sous secteur des hydrocarbures, février 2010
ANNEXE 8 : Mission de Supervision AFD/Banque Mondiale ; Memo point d’Etat
ANNEXE 9 : Compte Rendu de la rencontre du 28 mars 2008 avec le FMI (rencontre trimestrielle)
ANNEXE 10 : Matrice de suivi de la lettre de politique du secteur de l’énergie (suivi périodique de la BM/AFD)
ANNEXE 11 : Plan d’action de mise en œuvre des recommandations des ateliers sur le secteur des hydrocarbures
ANNEXE 12 : Tableau des Innovations/Evolutions par rapport aux textes législatifs et Réglementaires des hydrocarbures
ANNEXE 13 : Exemple de compte rendu de la réunion du 12/août/2010 sur la sécurisation de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers
ANNEXE 14 et 14bis : Projet de loi 2009 et décret pour la création de l’AURAH
ANNEXE 15 : Détail calculs marge OLINDA
ANNEXE 16 Liasse fiscale - Compte de résultats SAR 2008
ANNEXE 17 : Différents mails démontrant le strict contrôle de BNP Paribas