Je ne réponds pas souvent aux attaques que reçoivent les guides religieux sénégalais, car l’histoire a l’habitude d’apporter les réponses adéquates et efficaces à leur posture basée sur le respect des principes islamiques soufis tout en étant conformes aux traditions sociales légendaires de paix et de respect de la différence qui font de notre pays une exception de vivre ensemble dans une Afrique souvent dévastée par des conflits intercommunautaires.
Depuis l’entrée de l’Islam au Sénégal, les guides religieux ont su impulser au sein des populations, des valeurs qui ont préservé notre pays des dérives d’un Islam radical avec son lot d’intolérance et de violence.
Cher Tariq Ramadan, nos Khalifes ont su très tôt leurs leçons inculquées dans nos universités populaires depuis l’université de Pire, en passant par Ndiarné, Touba et tant d’autres hauts lieux d’instruction qui allient la transmission de connaissances mais surtout l’inculcation de valeurs morales basées sur le Djihadou Nafs et les valeurs traditionnelles africaines souvent méconnues des cultures occidentales et orientales.
L’ouverture du Sénégal l’a rendu perméable à toutes les autres cultures qui l’ont approché. Comme disait Hassan II, nous avons appris à connaître l’Occident plus qu’il n’a appris à nous connaître. Quant à l’Orient, notre culture lui est totalement inconnue en voulant nous imposer plus la culture arabe que les valeurs islamiques.
Vouloir donner des leçons d’équilibre et de paix aux guides religieux sénégalais reviendrait à appendre la natation à un poisson.