Le ministère de la Culture et de la Communication est au centre des polémiques avec la répartition des fonds dédiés aux acteurs des secteurs dont il a la charge. La polémique enfle au sujet de la répartition de l’aide annuelle dédiée par l’Etat à la presse, qui cette année, a été doublée à cause de la crise liée à la covid-19. Et jusqu’ici, cette polémique n’est pas encore éteinte.
Lorsqu’il s’est agi de répartir maintenant l’aide destinée au secteur de la culture durement éprouvé par cette crise, la polémique enfle toujours. Ces derniers temps, l’Observatoire de la musique et des arts (OMART) a fait des sorties très salées pour dénoncer la manière dont la Société du droit d’auteur et des droit voisins (SODAV) a décidé d’opérer avec l’enveloppe qui lui est remise par l’Etat pour secourir les acteurs culturels.
En réalité, lorsqu’il s’agit de bizarreries, il y en a plein la vue au sein du ministère de la Culture et de la Communication à propos de la gestion et de la répartition des montants débloqués pour venir en aide aux différents acteurs des secteurs placés sous sa tutelle. Tout le monde a été ahuri après avoir pris connaissance d’un document faisant le compte rendu des montants débloqués par le comité de pilotage du FORCE covid-19.
L’on ne manque pas de tomber à la renverse, après avoir pris connaissance que c’est un montant de 100 millions de FCFA dans le cadre de l’enveloppe toujours destinée à la culture qui est débloqué pour soutenir les communicateurs traditionnels, autrement dits, griots. Dans le même temps, il est inscrit que c’est un montant de 180 millions FCFA à répartir au monde du théâtre. 100 millions pour les communicateurs traditionnels, 180 millions pour tout le monde du théâtre et pire encore avec seulement 50 millions à tous les stylistes et modélistes du Sénégal. Dans quelle République se retrouvons-nous ?
Il devient clair que la mise sur pied de fonds dans le cadre du FORCE covid-19 est devenue pour certains, l’occasion idéale d’enrichir des membres de la société. Verser 100 millions FCFA pour venir en aide aux El Hadj Mansour Mbaye, Abdoulaye Mbaye Pekh, Mbaye Garmi et autres au détriment des professionnels de la culture, relève de l’absurdité.
Tout le monde remarque que les groupes socioculturels sont laissés en rade dans la clef de répartition. Finalement, c’est une véritable mafia qui s’organise au ministère de la Culture et de la Communication où aucune mesure transparente n’est mise en œuvre permettant d’attester que les fonds dégagés parviennent aux mains des ayants-droit.
Xibaaru