Pour échapper aux combats, une seule échappatoire pour de nombreux civils : se réfugier dans le pays voisin, le Soudan. Au moins 18 000 Éthiopiens ont déjà franchi la frontière. Au poste-frontière de Lukdy, les réfugiés continuent d’affluer. Un camion vient de franchir la frontière soudanaise. À son bord, une dizaine d’hommes, assis sur un tas de jerricans. Ils sont exténués après des heures de route. Kifley Geberi en a les larmes aux yeux.
« Il y a deux jours, raconte-t-il, on était en train de travailler dans les champs à Mai-Kadra. Il y a eu une attaque soudaine, brutale. J’ai vu des collègues se faire massacrer donc j’ai couru dans la nature. Je n’ai rien emporté avec moi. La seule chose qu’on a pu faire c’est courir, on a eu tellement peur. »
Le camion repart et parcourt quelques kilomètres vers le village de Hashaba où s’entassent déjà 11 000 réfugiés. Samhara Hailé, 16 ans, a fui dans la voiture de ses voisins. Elle est sans nouvelles de ses parents car le réseau a été totalement coupé dans le Tigré.
« À Mai-Kadra, les maisons brûlaient, tout brûlait. J’ai vu des gens s’entretuer. Il y avait du sang par terre. Et des cadavres sur la route, tués au couteau ou par balles. »
Abiy Ahmed avait annoncé que la guerre serait brève mais les combats semblent ne pas avoir cessé en Éthiopie. Poussant chaque jour un peu plus de réfugiés sur les routes du Soudan. Pour le moment, ils s’entassent pour la plupart à quelques kilomètres de la frontière, dans le village d’El Hashaba dans des conditions très précaires.
« Il y a deux jours, raconte-t-il, on était en train de travailler dans les champs à Mai-Kadra. Il y a eu une attaque soudaine, brutale. J’ai vu des collègues se faire massacrer donc j’ai couru dans la nature. Je n’ai rien emporté avec moi. La seule chose qu’on a pu faire c’est courir, on a eu tellement peur. »
Le camion repart et parcourt quelques kilomètres vers le village de Hashaba où s’entassent déjà 11 000 réfugiés. Samhara Hailé, 16 ans, a fui dans la voiture de ses voisins. Elle est sans nouvelles de ses parents car le réseau a été totalement coupé dans le Tigré.
« À Mai-Kadra, les maisons brûlaient, tout brûlait. J’ai vu des gens s’entretuer. Il y avait du sang par terre. Et des cadavres sur la route, tués au couteau ou par balles. »
Abiy Ahmed avait annoncé que la guerre serait brève mais les combats semblent ne pas avoir cessé en Éthiopie. Poussant chaque jour un peu plus de réfugiés sur les routes du Soudan. Pour le moment, ils s’entassent pour la plupart à quelques kilomètres de la frontière, dans le village d’El Hashaba dans des conditions très précaires.