Depuis quelque temps, les Sénégalais qui meurent à l’étranger ne se comptent plus sur les doigts d’une main. En effet, il ne se passe un mois sans qu’un compatriote ne meure dans des circonstances atroces dans un des nombreux pays où se meut la diaspora sénégalaise.
Au Maroc, au Gabon, en Côte d’Ivoire, aux Usa, en France, en Espagne ou en Italie et la liste n’est pas exhaustive, des Sénégalais se voient ôter la vie à un rythme qui mérite qu’on s’y arrête un peu. Voyageurs devant l’Eternel, les Sénégalais se font flinguer comme des lapins par ces temps qui courent.
Une situation qui pousse à des interrogations légitimes et sérieuses. Qu’arrive-t-il à nos Modou Modou ? Pourquoi cette recrudescence de meurtres dans les rangs des Sénégalais de l’extérieur ?
Pourtant, la communauté sénégalaise était jadis considérée comme un groupe modèle dans tous les pays d’immigration. Des gens sans histoire, bien éduqués, profondément croyants et travailleurs de surcroît. Une étiquette qui leur collait bien à la peau dans les années 60, 70, 80 et 90. Mais depuis l’avènement des « boat people » version sénégalaise, « on a noté des comportements très reprochables chez les Sénégalais », explique Ousmane Ndiaye, un Sénégalais établi en Italie depuis 18 ans.
« Des individus qui sont venus par milliers via les pirogues, se comportent comme des moins que rien ici et finissent par ternir l’image des Sénégalais », ajoute M. Ndiaye qui précise : « il faut les voir dans les rues pour s’en rendre. Ils font la manche, mangent dans les poubelles et versent facilement dans le banditisme. C’est une racaille qui véritablement portent atteinte à notre dignité de Modou ».
Aziz, un de ses compatriotes en vacances à Dakar de confirmer les dires d’Ousmane et d’ajouter que le racisme a atteint aujourd’hui, des proportions inquiétantes du fait de la crise économique qui sévit en Europe. « Les Européens sont devenus pauvres et pensent que c’est à cause de nous que leur situation en est arrivée là . C’est pourquoi, ils sont devenus violents à l’endroit des étrangers surtout des Noirs ».
Des tentatives de réponses esquissées par des compatriotes dépassés par les évènements et les meurtres en cascades de leur concitoyens.
