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Recours à la planification familiale : Quand les adolescentes abusent du sexe


Rédigé le Mercredi 16 Août 2017 à 20:03 | Lu 66 fois | 0 commentaire(s)



Dans nos sociétés, le sexe reste une question taboue. N’empêche, les jeunes filles pubères ont fini d’en faire un rituel d’initiation. Le constat est que l’âge des premiers rapports sexuels vient plus en plus tôt, au Sénégal. Mai avec les nouvelles méthodes contraceptives, les risques de tomber enceint sont plus réduits. L’effet de nombreux médias se fait aussi ressentir chez ces adolescentes, qui raffolent de sexe. Ce qui n’est pas sans conséquence.


Recours à la planification familiale : Quand les adolescentes abusent du sexe
En vue d’espacer les naissances, les femmes font recours à la planification familiale. Aujourd’hui, avec le développement de la santé, différentes méthodes de contraception ont été mise à leurs dispositions. 

Parmi ces dispositifs, on peut citer : le DIU (dispositif intra-utérin), la pilule contraceptive, le patch contraceptif, l’implant contraceptif, l’anneau vaginal, le diaphragme et cape cervicale, le préservatif masculin… 

Cependant, force est de constater que ces méthodes sont de plus en plus utilisées  par de adolescentes dont l’âge varie entre 14 et 21 ans. Et surtout, celles qui ne sont pas encore dans les liens du mariage. 

Ce qui fait qu’aujourd’hui, la sexualité pose beaucoup de problèmes aux jeunes, dans nos sociétés. Elles découvrent très vite le sexe et ne pensent même pas à s’abstenir. Dans les centres-conseil pour adolescents qu’on a visités dans la banlieue, le constat est unanime. Le sexe est devenu banal. 

« La question de la planification chez les ados pose problème, mais en réalité, on n’encourage pas le phénomène Â», a fait savoir, sous couvert de l’anonymat, cette coordonnatrice d’un centre-conseil pour adolescents, situé à Guédiawaye. 

Sur 180 ados qui ont fréquenté le centre, 136 utilisent les contraceptifs 
« Mais notre gêne sur la question de la sexualité chez les jeunes, c’est la question de l’abstinence, parce qu’on le dit toujours aux jeunes, la sexualité, c’est dans le mariage. I 

l se trouve que malgré la sensibilisation, il y a des jeunes qui sont sexuellement très actifs, sans être mariés. De ce fait, on ne peut pas leur parler d’abstinence et les laisser partir. C’est la raison pour laquelle nous, nous pensons qu’il faut qu’on les accompagne 
», a-t-elle souligné. 

Toutefois, la dame de renseigner qu’elle a affaire à deux type d’adolescents : ceux qui n’ont pas encore connu le sexe et ceux qui ont déjà eu des relations sexuelles. « Nous essayons de limiter les dégâts. Une fois qu’une fille a subi des rapports non protégés, immédiatement, elle se rabat sur nous pour demander la pilule du lendemain Â», dit-elle. 

Revenant sur leur dernier rapport qu’ils établissent tous les trois mois, elle a enseigné que « 180 adolescents ont eu à fréquenter le centre, dont 136 pour les contraceptions : 98 pour les pilules et 28 pour les contraceptions d’urgence Â». 

« Les jeunes ont une vie sexuelle très active » 

Elle explique que le centre ne se limite pas seulement à l’octroi de la pilule. « On explique à ces jeunes filles les dangers auxquels elles sont exposées, tels que les grossesses non désirées, les infections sexuellement transmissibles et pire encore, le sida Â», confie la dame, qui précise que les jeunes filles qui utilisent ces méthodes contraceptives nouvelles, sont plus dans les lycées et les universités. 

Ainsi, un tour dans un autre centre-conseil ado de Guédiawaye, dans la commune de Wakhinane Nimzatt, nous a permis d’en savoir un peu plus sur l’utilisation de la contraception par les jeunes filles. 

La coordonnatrice, une dame d’une cinquante d’années, de renseigner : « les jeunes filles qui fréquentent mon centre, sont âgées entre 13 et 25 ans Â». 
Elle accuse « les médias, l’internet, l’environnement et le style d’éducation Â», d’être à l’origine de ce phénomène d’activité sexuelle très précoce. 

« Avant, tous les membres de la familles intervenaient dans l’éducation des enfants. Mais aujourd’hui, personne n’ose recadrer l’enfant d’autrui, au risque de s’attirer des problèmes Â», se désole-t-elle. 

117 adolescente utilisent la méthode du dispo (piqûres) 

Pour elle, « c’est la curiosité qui pousse les adolescentes à vouloir découvrir le sexe. A notre niveau, nous sensibilisons les jeunes à l’abstinence jusqu’au mariage. Malheureusement, les jeunes ont une vie sexuelle très active et trop précoce, dès l’âge de 14 ans déjà Â». 

Face à cela, elle recommande à ces jeunes filles d’utiliser des préservatifs, parce que, dit-elle « les autres méthodes contraceptives ne protègent pas contre les IST, mais seulement contre les grossesses précoces, contrairement aux préservatifs Â». 

Les propos de ses coordonnateurs de centre-conseil ado, ont été confirmés par la sage-femme du centre de santé de la cité Hamo 4, qui fait état de « 117 adolescentes qui sont suivies ici et qui utilisent la planification familiale et surtout, la méthode du dispo (piqûres) dans cette structure sanitaire Â». 


Voxpopuli 
 
 
 


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