Si au Sénégal tous les regards sont braqués ce vendredi matin, 17 novembre sur la Cour suprême qui doit trancher le recours introduit par l’Agent judiciaire de l’État (Aje), Yoro Moussa Diallo, contre la décision du juge Sabassy Faye, rendue le 12 octobre dernier et ordonnant la réhabilitation de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales, le leader des Patriotes est à l’écoute de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
La juridiction saisie par les avocats de Sonko pour statuer sur la réintégration de leur client sur les listes électorales après sa radiation à la suite de sa condamnation, délibère ce vendredi matin.
Dans un entretien accordé à Vox populi, Abdoulaye Faye, membre de la cellule de communication et de la Conférence des leaders de Benno Bokk Yakaar (Bby) minimise la portée de la décision de la juridiction sous-régionale.
« Je dois préciser que la Cour de justice de la Cedeao ne peut pas remettre en cause les lois nationales ou les décisions rendues par les organes internes du pays membres surtout dans une situation où la procédure suit encore son cours », minimise-t-il.
Avant d’ajouter : « Ces saisines tous azimuts aux fins de recours aussi bien au niveau national que régional, ouvrent une séquence qui fait passer l’opposition radicale de la désobéissance à l’obéissance civile. C’est cela qui doit être la voie » dans la mesure où justifie-t-il : « Nous avons un système judiciaire assez solide et performant malgré les points d’amélioration notés, et qui doivent être intégrés dans les priorités du nouveau contrat social ».