« Qui veut noyer son chien l’accuse de rage ». Cette assertion n’a jamais été aussi vraie que dans le traitement de l’actionnaire LOACFRIQUE (34%) dans la forte recapitalisation de 420 milliards FCFA de la Société africaine de raffinage (SAR), qu’elle estime inutile puisque ladite société créée par le visionnaire Président Léopold Sédar Senghor en 1961, dispose de 440 millions d’euros soit 288 milliards de francs CFA pour faire face aux turbulences.
Au regard des énormes pertes notées, il y a beaucoup à dire et à redire sur la gestion de ce bijou que le premier président sénégalais avait eu l’intelligence de mettre en place, alors que le pétrole était à peine discuté au Sénégal. Senghor savait et avait prévenu en conséquence, laissant à la succession le soin d’en faire bon usage. Au moment où l’on annonce l’exploitation du pétrole et du gaz dans les deux voire trois prochaines années, des questions peuvent se poser sur les appétits et la conduite de la SAR.
Agitée et souhaitée par l’actionnaire majoritaire, la recapitalisation de la SAR à coup de plusieurs centaines de milliards de francs CFA ne se justifie pas, dans la mesure où existent des formules plus rapides et efficaces pour renflouer la SAR et mettre à l’aise ses actionnaires et l’Etat, à travers notamment la réévaluation des actifs, conformément aux principes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Pourquoi vouloir donc coûte que coûte, cette recapitalisation ?
Autre question, le différend n’étant pas l’opposition de LOCAFRIQUE par rapport à la recapitalisation de la SAR, pourquoi cherche-t-on à l’écarter du vote de la résolution de cette même recapitalisation, en la faisant remplacer par une tierce personne ou mandataire ad hoc, pour être plus précis, aux fins de la représenter à la prochaine assemblée générale extraordinaire, sous motif qu’elle aura fait montre d’abus de minorité ?
Cette question s’entend d’autant que si l’Etat décide, comme il se dit dans les coulisses, d’injecter 350 milliards dans la SAR même si elle n’a besoin que de 60 milliards pour se refaire une santé, LOACFRIQUE a pris la décision pour sa part de plier immédiatement et sans condition.
Elle ne peut faire d’ailleurs autrement devant une volonté affichée de l’Etat après avoir fait le plus difficile, c’est-à -dire mobiliser près de 300 millions d’euros pour financer les importations de la SAR au moment où ses caisses étaient dans le rouge et donc dans l’incapacité de bénéficier de la confiance aussi bien de ses partenaires financiers que de ses fournisseurs. Il se dit même que LOCAFRIQUE a largement contribué à amortir les secousses financières en 2021 afin que la Société africaine de raffinage fasse des marges profitables.
Revenant sur les pertes de la SAR et donc sa gestion, on peut se demander si la société de raffinage ne souffre pas plus de mauvaises pratiques en termes d’approvisionnement. On ne se souvient encore de la mauvaise qualité de carburant qui avait fait fortement débat sur la place publique. Les dettes sont en tout cas lourdes, on parle de 75 milliards FCFA et des pertes de l’ordre de 59 milliards FCFA. Sans compter la commande de produits blancs estimés à plus de 300 millions d’euros, soit environ 200 milliards FCFA, passée sans appels d’offres et dit-on encore à l’insu et sans l’autorisation du conseil d’administration. Des pratiques pour le moins opaques qui ne peuvent que laisser croire qu’elles ne se sont pas sans conséquences dommageables sur la plan économique et financier de cette SAR qui était si chère à Senghor.
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Au regard des énormes pertes notées, il y a beaucoup à dire et à redire sur la gestion de ce bijou que le premier président sénégalais avait eu l’intelligence de mettre en place, alors que le pétrole était à peine discuté au Sénégal. Senghor savait et avait prévenu en conséquence, laissant à la succession le soin d’en faire bon usage. Au moment où l’on annonce l’exploitation du pétrole et du gaz dans les deux voire trois prochaines années, des questions peuvent se poser sur les appétits et la conduite de la SAR.
Agitée et souhaitée par l’actionnaire majoritaire, la recapitalisation de la SAR à coup de plusieurs centaines de milliards de francs CFA ne se justifie pas, dans la mesure où existent des formules plus rapides et efficaces pour renflouer la SAR et mettre à l’aise ses actionnaires et l’Etat, à travers notamment la réévaluation des actifs, conformément aux principes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Pourquoi vouloir donc coûte que coûte, cette recapitalisation ?
Autre question, le différend n’étant pas l’opposition de LOCAFRIQUE par rapport à la recapitalisation de la SAR, pourquoi cherche-t-on à l’écarter du vote de la résolution de cette même recapitalisation, en la faisant remplacer par une tierce personne ou mandataire ad hoc, pour être plus précis, aux fins de la représenter à la prochaine assemblée générale extraordinaire, sous motif qu’elle aura fait montre d’abus de minorité ?
Cette question s’entend d’autant que si l’Etat décide, comme il se dit dans les coulisses, d’injecter 350 milliards dans la SAR même si elle n’a besoin que de 60 milliards pour se refaire une santé, LOACFRIQUE a pris la décision pour sa part de plier immédiatement et sans condition.
Elle ne peut faire d’ailleurs autrement devant une volonté affichée de l’Etat après avoir fait le plus difficile, c’est-à -dire mobiliser près de 300 millions d’euros pour financer les importations de la SAR au moment où ses caisses étaient dans le rouge et donc dans l’incapacité de bénéficier de la confiance aussi bien de ses partenaires financiers que de ses fournisseurs. Il se dit même que LOCAFRIQUE a largement contribué à amortir les secousses financières en 2021 afin que la Société africaine de raffinage fasse des marges profitables.
Revenant sur les pertes de la SAR et donc sa gestion, on peut se demander si la société de raffinage ne souffre pas plus de mauvaises pratiques en termes d’approvisionnement. On ne se souvient encore de la mauvaise qualité de carburant qui avait fait fortement débat sur la place publique. Les dettes sont en tout cas lourdes, on parle de 75 milliards FCFA et des pertes de l’ordre de 59 milliards FCFA. Sans compter la commande de produits blancs estimés à plus de 300 millions d’euros, soit environ 200 milliards FCFA, passée sans appels d’offres et dit-on encore à l’insu et sans l’autorisation du conseil d’administration. Des pratiques pour le moins opaques qui ne peuvent que laisser croire qu’elles ne se sont pas sans conséquences dommageables sur la plan économique et financier de cette SAR qui était si chère à Senghor.
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Source : https://www.lejecos.com/Recapitalisation-de-la-SAR...