Il est 12 heures, au lycée Limamoulaye de Guédiawaye. Ici les cours se déroulent normalement. Dans la cour, des élèves se sont formés en groupes pour travailler. D'autres sont en classe en train de faire cours.
Mariama Dalanda Bah est élève en classe de terminale. Assise avec ses camarades, elle attend l'arrivée de son professeur pour faire des cours de renforcement. Selon la candidate au Bac, ce réaménagement est en grande partie profitable aux élèves. "Je pense que l'Etat a bien fait de réaménager le calendrier scolaire, car on est resté trois mois sans faire cours, confie-t-elle. En tant qu'élève en classe de terminal,j'apprécie beaucoup cette décision car ça va nous permettre d'avancer un peu dans le programme et d'avoir le temps de bien réviser pour préparer le baccalauréat. J’espère qu'avec ce réaménagement nous aurons la chance de combler les heures de cours que nous avons perdues et que les choses vont s'arranger".
Niché dans son bureau, Adama Sy, le directeur des études du lycée Limamoulaye de Guédiawaye, est en pleine vérification de documents. Interpellé sur la question du réaménagement, lui aussi approuve la décision. "Cette décision permettra d'atteindre le quantum horaire, explique-t-il. On s'y attendait parce qu'on a constaté qu'à la fin des grèves, lorsque les professeurs ont suspendu leur mot d'ordre, les élèves ont continué la grève pour réclamer un réaménagement du calendrier scolaire après avoir perdu trois mois de cours. Donc, je crois que le gouvernement a bien reçu le message des élèves en apportant une réponse favorable".
“Éliminer une partie du programme”
Au lycée Zone de Recasement de Keur Massar, le constat est le même. Les cours se déroulent dans les normes. Dans une salle fermée, Rokhaya Mbaye, élève en classe de terminale, et ses camarades révisent tranquillement. Selon Rokhaya, ce réajustement du calendrier scolaire est une bonne chose mais bémol de taille : le programme qui n'a pas avancé." J'apprécie le réaménagement du calendrier scolaire, mais le hic demeure le programme, avance-t-elle. On a perdu beaucoup de temps et là nous devons impérativement avancer dans le programme pour terminer les leçons, du coup même avec le réaménagement du calendrier scolaire. Je ne crois pas qu'on puisse terminer le programme. C'est pourquoi je demande aux professeurs d'éliminer une partie du programme pour ne pas bâcler les cours et faciliter la tâche aux élèves".
Professeur d'histoire et de géographie en classe de troisième dans le lycée, Idrissa Dème demeure pour sa part optimiste : "Je trouve que le réaménagement du calendrier scolaire est une bonne chose car il peut aider les élèves à rattraper ce qu'ils ont perdu dans le programme et d'avoir un peu le temps de bien se préparer pour l'examen. Et tant que ça arrange les élèves, nous en tant que professeurs ça nous arrange."
Dans l'ensemble, la décision sur le réaménagement du calendrier scolaire prise par le gouvernement est vivement appréciée par les acteurs éducatifs.
Toutefois, à la différence des élèves en classe de troisième qui connaissent déjà la date fixée pour l'examen du BFEM, prévu le 21 juillet prochain, les élèves en classe de terminale ont déploré les lenteurs sur la communication de celle du baccalauréat qui jusque-là reste inconnue. Ainsi, ils invitent l'Etat à se prononcer là dessus. Rapporte Vipeoples .