Le rapport 2022 d’Amnesty International a été publié hier. Le document note que les autorités ont fait appel à différentes stratégies pour réduire au silence les voix dissidentes dans le monde entier. En Afrique subsaharienne, la répression a aussi touché des journalistes, des défenseurs des droits humains et des opposants politiques dans plusieurs pays comme le Sénégal.
La mort de nombreux manifestants attribuée au recours excessif à la force par les forces de sécurité, a été signalée dans plusieurs pays. Selon le Directeur exécutif d’Amnesty international, Section Sénégal, la liberté d’expression a été malmenée et restreinte au cours de l’année 2022 au Sénégal et la situation ne semble guère s’améliorer cette année.
«On a appris encore l’interdiction de manifestations de partis politiques pour les mêmes raisons : troubles à l’ordre public alors que le pays dispose suffisamment de forces de sécurité pour encadrer les manifestations. L’Etat a recruté 6 000 policiers et gendarmes en 2022 et il en a recruté 6 000 autres cette année. On ne peut plus évoquer le manque de forces de sécurité pour encadrer les manifestations», a déclaré Seydi Gassama.
Pour lui, c’est «la négation d’une liberté fondamentale» qui est garantie par la Constitution, et donc, l’exercice à tendance à être criminalisé. «On a entendu Ismaïla Madior Fall dire que les manifestants étaient des fauteurs de trouble. Lorsqu’un ministre de la Justice, un constitutionnaliste en plus, considère que l’exercice d’un droit constitutionnel constitue une infraction pénale, c’est extrêmement inquiétant», a-t-il souligné.
Le Directeur de Amnesty International/Sénégal dit avoir l’impression qu’avec l’utilisation des délits de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles, entre autres, «le régime veut faire taire toute voix discordante».
Fouille des comptes Facebook, Twitter…
M. Gassama se dit «extrêmement préoccupé par ces atteintes répétées à la liberté d’expression et les emprisonnements de journalistes». Il ajoute : «Il y a toute une brigade qui suit aujourd’hui certains activistes, qui fouille les profils Facebook, Twitter, à la recherche de la moindre déclaration considérée comme fausse nouvelle ou diffamation, appel à l’insurrection ou une atteinte à la sûreté de l’Etat. Parfois on montre des déclarations qui datent de plusieurs mois pour interpeler des personnes. C’est une situation préoccupante», a-t-il ajouté.
Ce qui est davantage inquiétant pour Seydi Gassama, «c’est la manière donc le parquet est instrumentalisé : arrêter des personnes, les accuser de délit de diffamation ou de diffusion de fausses nouvelles, alors que dans toute démocratie, la justice est le dernier rempart des citoyens contre les abus et les atteintes aux droits humains ».
Bes Bi
La mort de nombreux manifestants attribuée au recours excessif à la force par les forces de sécurité, a été signalée dans plusieurs pays. Selon le Directeur exécutif d’Amnesty international, Section Sénégal, la liberté d’expression a été malmenée et restreinte au cours de l’année 2022 au Sénégal et la situation ne semble guère s’améliorer cette année.
«On a appris encore l’interdiction de manifestations de partis politiques pour les mêmes raisons : troubles à l’ordre public alors que le pays dispose suffisamment de forces de sécurité pour encadrer les manifestations. L’Etat a recruté 6 000 policiers et gendarmes en 2022 et il en a recruté 6 000 autres cette année. On ne peut plus évoquer le manque de forces de sécurité pour encadrer les manifestations», a déclaré Seydi Gassama.
Pour lui, c’est «la négation d’une liberté fondamentale» qui est garantie par la Constitution, et donc, l’exercice à tendance à être criminalisé. «On a entendu Ismaïla Madior Fall dire que les manifestants étaient des fauteurs de trouble. Lorsqu’un ministre de la Justice, un constitutionnaliste en plus, considère que l’exercice d’un droit constitutionnel constitue une infraction pénale, c’est extrêmement inquiétant», a-t-il souligné.
Le Directeur de Amnesty International/Sénégal dit avoir l’impression qu’avec l’utilisation des délits de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles, entre autres, «le régime veut faire taire toute voix discordante».
Fouille des comptes Facebook, Twitter…
M. Gassama se dit «extrêmement préoccupé par ces atteintes répétées à la liberté d’expression et les emprisonnements de journalistes». Il ajoute : «Il y a toute une brigade qui suit aujourd’hui certains activistes, qui fouille les profils Facebook, Twitter, à la recherche de la moindre déclaration considérée comme fausse nouvelle ou diffamation, appel à l’insurrection ou une atteinte à la sûreté de l’Etat. Parfois on montre des déclarations qui datent de plusieurs mois pour interpeler des personnes. C’est une situation préoccupante», a-t-il ajouté.
Ce qui est davantage inquiétant pour Seydi Gassama, «c’est la manière donc le parquet est instrumentalisé : arrêter des personnes, les accuser de délit de diffamation ou de diffusion de fausses nouvelles, alors que dans toute démocratie, la justice est le dernier rempart des citoyens contre les abus et les atteintes aux droits humains ».
Bes Bi