t des entreprises aient été les plus directement touchés par la crise, les conséquences de ce choc de grande ampleur ont été ressenties sur l’ensemble de l’économie à travers de nombreux canaux qui se renforcent mutuellement et établissent une corrélation entre la santé financière des ménages et celle des entreprises, des institutions financières et des administrations publiques », précise-t-on dans le rapport de la banque mondiale. Risque de déstabilisation de l’économie « En raison de cette interdépendance, si rien n’est fait, des risques financiers élevés dans un secteur peuvent facilement se propager et déstabiliser l’économie dans son ensemble. Lorsque les ménages et les entreprises connaissent des difficultés financières, le secteur financier se retrouve exposé à un risque plus élevé de défaut de remboursement et est moins à même de fournir des crédits. De même, lorsque la situation financière du secteur public se détériore, par exemple en raison d’une augmentation de l’encours et du service de la dette, la capacité de l’État à soutenir les ménages et les entreprises peut s’affaiblir », indique le rapport. Toujours selon la Banque mondiale, des politiques budgétaires, monétaires et financières bien pensées peuvent contrecarrer et réduire cesrisquesinterdépendants, et contribuer à transformer le « cercle vicieux » que représentent les liens entre différents secteurs de l’économie en un cercle vertueux. « Parmi les politiques pouvant faire une différence cruciale, on peut citer celles qui ciblent le lien entre la santé financière des ménages, des entreprises et du secteur financier. En réponse aux mesures de confinement et aux restrictions à la mobilité nécessaires pour contenir le virus, de nombreux gouvernements ont soutenu les emprunteurs par des transferts directs en espèces et des outils de politique financière, notamment des moratoires sur les dettes et des garanties de crédit », note le rapport. Et le rapport de rajouter : « Au fil de la crise, ces politiques ont permis d’apporter un soutien indispensable aux ménages et aux petites entreprises et d’éviter une vague d’insolvabilités et de défauts de remboursement des prêts qui aurait pu menacer la stabilité du secteur financier. Pour l’avenir, il est essentiel de veiller à ce que le fardeau de la dette des ménages et des entreprises soit supportable et à ce que l’accès au crédit soit maintenu pour assurer une reprise équitable ». D’aprèsla banque mondiale, les pouvoirs publics, les banques centrales et les autorités de régulation ont fait appel à des outils de politique générale pour venir en aide aux institutions financières et empêcher les risques dans le secteur financier de se propager à d’autres parties de l’économie. Et dans de nombreux pays, les banques centrales ont abaissé les taux d’intérêt, injecté des liquidités sur le marché, élargi l’accès aux facilités de refinancement et réduit les exigences en matière de provisionnement. Et ces mesures ont permis aux banques et autresinstitutions de continuer à offrir des financements aux ménages et aux entreprises. « Comme de nombreuses autres banques centrales, la Banque centrale de réserve du Pérou a injecté des liquidités dans le système bancaire par le biais d’accords de cession en pension garantis par l’État, ce qui a réduit le taux d’intérêt sur les nouveaux crédits. Les banques centrales ont également fait un usage sans précédent d’outils de politique monétaire non conventionnelstels que des programmes d’achat d’actifs », note-t-on dans le rapport. D’après le rapport, Vingt-sept économies émergentes ont adopté de tels programmes pour la première fois en réponse à la crise de Covid-19. Et ces mesures visaient à prévenir une crise de liquidité et préserverla stabilité financière. « Cependant, les moratoires sur les dettes et l’injection de liquiditéssupplémentaires dans le secteur financier ne changent pas les conditions économiquessous-jacentes des emprunteurs. Il faudra maîtriser les risques désormais inscrits dans les bilans bancaires pour que le secteur financiersoit bien capitalisé au moment de la reprise et qu’il puisse remplirson rôle de fournisseur de crédits afin de financer la consommation et l’investissement », souligne le rapport. Et le rapport de souligner : « La réponse à la crise devra également inclure des politiques qui tiennent compte des risques découlant des niveaux élevés de la dette souveraine afin de garantir que les pouvoirs publics préserventleur capacité à soutenir efficacement la reprise ». Des mesures de soutien adoptées pour atténuer l’impact « Les mesures de soutien adoptées pour atténuer l’impact immédiat de la pandémie sur les ménages et les entreprises ont nécessité de nouvelles dépenses publiques à un moment où de nombreux États étaient déjà lourdement endettés. Des niveaux élevés d’endettement réduisent la capacité des États à soutenir la reprise par une aide directe aux ménages et aux entreprises. Ils réduisent également leur capacité à investir dans les biens publics et les filets de sécurité sociale qui peuvent limiter l’impact des crises économiques sur la pauvreté et les inégalités. Il s’ensuit que la gestion et la réduction de niveaux élevés de dette souveraine sont une condition importante pour une reprise équitable », renseigne-t-on dans le rapport. D’après le rapport, Il importe également de reconnaître que la pandémie de Covid-19 est une crise dans une plus large crise résultant des conséquences de plus en plus graves du changement climatique sur la qualité de vie et l’économie. Et le rapport de souligner que la préservation de la capacité des gouvernements à investir dans la transition vers une économie verte sera essentielle pour contrer les effets inéquitables du changement climatique.
REPERCUSSIONS ECONOMIQUES DE LA PANDEMIE DANS LE MONDE La Banque mondiale relève des risques financiers interconnectés
Rédigé le Samedi 26 Février 2022 à 11:07 | Lu 155 fois | 1 commentaire(s)
Le rapport sur le développement dans le monde 2022 de
la Banque mondiale, concernant des répercussions économiques de la pandémie, relève des
risques financiers inte
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Lundi 25 Novembre 2024 - 13:59 Hausse de 9,2% du résultat net de la BOA Sénégal, au premier semestre 2024 |
Lundi 25 Novembre 2024 - 10:54 Salon de la monétique régionale : L’édition 2024 prévue à Dakar du 26 au 28 décembre |
LERAL TV CANAL 33 SENEGAL
Dernière Minute
Facebook
Publicité
Les articles les + vus de la semaine
Les partenaires de Vipeoples.net
Les articles les + commentées