Ces 15 millions de dollars correspondent aux 15% de l'indemnisation que les pétroliers devaient récupérer. Cette somme est qualifiée de décote, une sorte de retenue à la source dont on ne connaît pas la justification particulière.
Cet argent a été versé essentiellement sur un compte ouvert dans une banque privée, la Rawbank, au nom du Comité de suivi des prix des produits pétroliers. Et ce, à la demande notamment du ministre congolais de l'Économie. L'argent a été retiré dans les deux semaines qui suivent, en plusieurs fois, selon des relevés bancaires consultés par RFI.
Pourquoi cette somme a-t-elle été versée sur le compte d'une banque privée ? Et à quoi a-t-elle servi ? Sur ce dernier point, pas de réponse. Les inspecteurs des finances n'ont pas obtenu les justificatifs des retraits.
Qui est comptable de cette dépense ? À ce stade, les inspecteurs considèrent que c'est le conseiller chargé des questions financières au ministère de l'Économie, Georges Yamba Ngoie.
Ce virement de 15 millions sur un compte privé est dénoncé par les mêmes inspecteurs des finances. Pour eux, c'est une « irrégularité qui n'est pas dans l'intérêt du Trésor public ». Le rapport de l'inspection des finances a été transmis le 31 juillet dernier au procureur général, pour une enquête approfondie.
«Une pratique courante, régulière»
Interrogé par RFI, une source à la présidence conteste le bien-fondé du rapport. D'abord sur le forme : il estime que le conseiller de la présidence qui l'a commandé, n'était pas légitime pour le faire.
Cette même source conteste aussi les critiques adressées. Opérer un prélèvement de 15% sur la somme versée aux pétroliers est, selon ses mots, une «pratique courante, régulière, dans une économie un peu particulière comme celle de la RDC». L'État emprunte une somme pour indemniser les petroliers, là-dessus un prélèvement est effectué, ce qui permet aux autorités d'avoir de l'argent disponible, qu'elles n'avaient peut-être pas. «Comment voulez-vous sinon que l'on trouve l'argent pour financer les grands travaux du président», explique notre interlocuteur.
Les pétroliers ont-ils été lésés ou le montant de ce qui leur était dû, a t-il été surévalué pour que l'État en retire 15 millions ? C'est une des multiples questions qui se posent. L'inspection générale des finances a demandé à la justice, de poursuivre l'enquête.
Cet argent a été versé essentiellement sur un compte ouvert dans une banque privée, la Rawbank, au nom du Comité de suivi des prix des produits pétroliers. Et ce, à la demande notamment du ministre congolais de l'Économie. L'argent a été retiré dans les deux semaines qui suivent, en plusieurs fois, selon des relevés bancaires consultés par RFI.
Pourquoi cette somme a-t-elle été versée sur le compte d'une banque privée ? Et à quoi a-t-elle servi ? Sur ce dernier point, pas de réponse. Les inspecteurs des finances n'ont pas obtenu les justificatifs des retraits.
Qui est comptable de cette dépense ? À ce stade, les inspecteurs considèrent que c'est le conseiller chargé des questions financières au ministère de l'Économie, Georges Yamba Ngoie.
Ce virement de 15 millions sur un compte privé est dénoncé par les mêmes inspecteurs des finances. Pour eux, c'est une « irrégularité qui n'est pas dans l'intérêt du Trésor public ». Le rapport de l'inspection des finances a été transmis le 31 juillet dernier au procureur général, pour une enquête approfondie.
«Une pratique courante, régulière»
Interrogé par RFI, une source à la présidence conteste le bien-fondé du rapport. D'abord sur le forme : il estime que le conseiller de la présidence qui l'a commandé, n'était pas légitime pour le faire.
Cette même source conteste aussi les critiques adressées. Opérer un prélèvement de 15% sur la somme versée aux pétroliers est, selon ses mots, une «pratique courante, régulière, dans une économie un peu particulière comme celle de la RDC». L'État emprunte une somme pour indemniser les petroliers, là-dessus un prélèvement est effectué, ce qui permet aux autorités d'avoir de l'argent disponible, qu'elles n'avaient peut-être pas. «Comment voulez-vous sinon que l'on trouve l'argent pour financer les grands travaux du président», explique notre interlocuteur.
Les pétroliers ont-ils été lésés ou le montant de ce qui leur était dû, a t-il été surévalué pour que l'État en retire 15 millions ? C'est une des multiples questions qui se posent. L'inspection générale des finances a demandé à la justice, de poursuivre l'enquête.