La sensibilité du foncier a fini par faire de la commune de Diass, une véritable bombe à retardement.
Entre les projets de l’Etat et ceux des privés, les accusations de spoliation sont devenues monnaie courante. Chaque mois, une partie de la population élève la voix pour dénoncer un litige. Une situation qui a poussé la population à tourner le dos à l'ancienne équipe municipale, qui était accusée de tous les péchés d’Israël. C’est ainsi que durant la campagne pour les locales, le candidat Mamadou Ndione avait promis de faire un audit du foncier. D’où l’adhésion massive des populations à son programme.
C’est dans cette dynamique que la mairie a publié l’audit foncier de la commune. Les résultats de ce travail ont été mis à la disposition des populations. Ainsi, l’enquête sur le centre d’enfouissement technique mis à la disposition de l’Etat dans le cadre de la délocalisation du dépotoir de Mbeubeuss, a permis de faire la lumière sur ce projet finalement abandonné à cause de l’installation du nouvel aéroport.
«Dès notre installation, nous avons constaté que le site qui fait plus de 80 ha, avait fait l’objet de délibérations au profit de tierces personnes, sur des bases illégales. Les sommations interpellatives envoyées aux personnes impliquées dans la gestion foncière communale des dix dernières années, ont permis de noter que les délibérations en question étaient basées sur du faux», a soutenu Maïmouna Diop Ciss, première adjointe au maire de Diass, raconte "L'As".
Ainsi, après des mesures conservatoires, la mairie a enclenché une procédure judiciaire de déguerpissement, pour reprendre l’intégralité des surfaces. Concernant les 55 ha du village de Boukhou, l’équipe municipale soutient que le premier acte qu’elle a posé, est de recevoir les membres du collectif. «De nos démarches, il résulte que pour ce dossier, c’est le statu quo et toutes les notifications de bail distribuées devraient en principe être caduques, parce que le site est dans l’emprise du titre foncier de la Zone économique spéciale qui est antérieure», renseigne l’adjointe au maire.
Quant au dossier Daga Kholpa, la mairie assure qu’il est suivi en toute transparence. La posture de la mairie, rappelle Mme Ciss, est que ce projet prenne en compte les préoccupations soulevées par les populations. A ce jour, une projection de plus de vingt mille (20 000) parcelles à usage d’habitation avec des baux est actée, pour une distribution exclusive aux populations, sous l’égide de la mairie. Les discussions et démarches continuent au niveau ministériel avec la présence permanente du collectif, indique-t-elle.
De l’autre côté de la commune qui est affectée par le futur port de Ndayane, l’équipe municipale souligne que le projet est en phase de conciliation au niveau de la préfecture de Mbour, afin de procéder au contrôle, à la validation et au paiement des impenses. «Nous rappelons que ce paiement obéit en principe au barème du décret numéro 2010-439 du 6 avril 2010, qui est de portée nationale. La mairie de Diass, de concert avec les deux autres communes impactées de Yenne et Popenguine Ndayane, travaille avec les autorités administratives pour prendre en compte, dans la mesure du possible, les préoccupations formulées par les populations», soutient l’élue.
Cette sortie de l’équipe municipale de Diass fait suite à une série de manifestations successives dénonçant les litiges fonciers dans la commune, ces derniers jours. Pour l’adjointe au maire, dès l’installation du nouveau conseil municipal, le recensement des personnes impactées par le projet devait démarrer. «Nous avons veillé à ce que ce recensement se fasse au grand jour, devant tout le monde, de façon transparente et contradictoire, pour éviter les délits d’initié et autres trafics d’influence».
Malgré la cartographie des litiges, le problème reste loin d’être résolu. A Diass, le foncier est le principal adversaire aussi bien de l’équipe municipale que du régime. L’indemnisation proposée aux populations qui sont impactées par les projets de l’Etat, reste trop minime par rapport aux attentes, ce qui fait que Daga Holpa, le futur Port de Ndayane et le projet de la ville aéroportuaire, risquent de ne pas voir le jour de sitôt.
Entre les projets de l’Etat et ceux des privés, les accusations de spoliation sont devenues monnaie courante. Chaque mois, une partie de la population élève la voix pour dénoncer un litige. Une situation qui a poussé la population à tourner le dos à l'ancienne équipe municipale, qui était accusée de tous les péchés d’Israël. C’est ainsi que durant la campagne pour les locales, le candidat Mamadou Ndione avait promis de faire un audit du foncier. D’où l’adhésion massive des populations à son programme.
C’est dans cette dynamique que la mairie a publié l’audit foncier de la commune. Les résultats de ce travail ont été mis à la disposition des populations. Ainsi, l’enquête sur le centre d’enfouissement technique mis à la disposition de l’Etat dans le cadre de la délocalisation du dépotoir de Mbeubeuss, a permis de faire la lumière sur ce projet finalement abandonné à cause de l’installation du nouvel aéroport.
«Dès notre installation, nous avons constaté que le site qui fait plus de 80 ha, avait fait l’objet de délibérations au profit de tierces personnes, sur des bases illégales. Les sommations interpellatives envoyées aux personnes impliquées dans la gestion foncière communale des dix dernières années, ont permis de noter que les délibérations en question étaient basées sur du faux», a soutenu Maïmouna Diop Ciss, première adjointe au maire de Diass, raconte "L'As".
Ainsi, après des mesures conservatoires, la mairie a enclenché une procédure judiciaire de déguerpissement, pour reprendre l’intégralité des surfaces. Concernant les 55 ha du village de Boukhou, l’équipe municipale soutient que le premier acte qu’elle a posé, est de recevoir les membres du collectif. «De nos démarches, il résulte que pour ce dossier, c’est le statu quo et toutes les notifications de bail distribuées devraient en principe être caduques, parce que le site est dans l’emprise du titre foncier de la Zone économique spéciale qui est antérieure», renseigne l’adjointe au maire.
Quant au dossier Daga Kholpa, la mairie assure qu’il est suivi en toute transparence. La posture de la mairie, rappelle Mme Ciss, est que ce projet prenne en compte les préoccupations soulevées par les populations. A ce jour, une projection de plus de vingt mille (20 000) parcelles à usage d’habitation avec des baux est actée, pour une distribution exclusive aux populations, sous l’égide de la mairie. Les discussions et démarches continuent au niveau ministériel avec la présence permanente du collectif, indique-t-elle.
De l’autre côté de la commune qui est affectée par le futur port de Ndayane, l’équipe municipale souligne que le projet est en phase de conciliation au niveau de la préfecture de Mbour, afin de procéder au contrôle, à la validation et au paiement des impenses. «Nous rappelons que ce paiement obéit en principe au barème du décret numéro 2010-439 du 6 avril 2010, qui est de portée nationale. La mairie de Diass, de concert avec les deux autres communes impactées de Yenne et Popenguine Ndayane, travaille avec les autorités administratives pour prendre en compte, dans la mesure du possible, les préoccupations formulées par les populations», soutient l’élue.
Cette sortie de l’équipe municipale de Diass fait suite à une série de manifestations successives dénonçant les litiges fonciers dans la commune, ces derniers jours. Pour l’adjointe au maire, dès l’installation du nouveau conseil municipal, le recensement des personnes impactées par le projet devait démarrer. «Nous avons veillé à ce que ce recensement se fasse au grand jour, devant tout le monde, de façon transparente et contradictoire, pour éviter les délits d’initié et autres trafics d’influence».
Malgré la cartographie des litiges, le problème reste loin d’être résolu. A Diass, le foncier est le principal adversaire aussi bien de l’équipe municipale que du régime. L’indemnisation proposée aux populations qui sont impactées par les projets de l’Etat, reste trop minime par rapport aux attentes, ce qui fait que Daga Holpa, le futur Port de Ndayane et le projet de la ville aéroportuaire, risquent de ne pas voir le jour de sitôt.