Vendredi dernier, les fortes pluies — plus de 120 millimètres — tombées au Sénégal, surtout à Dakar, ont fait plus de 10 morts et beaucoup de dégâts matériels. On nous parle encore de deux corps repêchés dans la zone de captage. Ce qui porte le bilan à 12 morts au niveau national. Une journée macabre et plus que fatidique, qui a même occasionné des actions de secours à des sinistrés, des automobilistes et autres motocyclistes piégés et coincés pendant des heures dans des embouteillages monstres, sur des routes coupées.
A Dakar, des centaines de personnes étaient à pied le long de l’autoroute pour rallier la banlieue dakaroise. Beaucoup de sinistrés ont passé la nuit du vendredi au samedi,
à la belle étoile. Ces 126 millimètres de pluie qui se sont déversées dans la capitale ont, en effet, mis routes, autoponts et autoroutes sous les eaux.
Presque partout dans Dakar, les habitants ont passé des heures à observer, impuissants, à cette furie de la nature. Une furie qui a occasionné d’innombrables dégâts dont les responsabilités sont partagées entre les pouvoirs publics et les citoyens. Les changements climatiques sont une réalité.
Mais l’action de l’homme sur la nature n’est-elle pas pour beaucoup dans les inondations ?
Selon beaucoup de Sénégalais, la responsabilité des inondations est partagée entre l’Etat et les citoyens. « La responsabilité des pouvoirs publics est essentielle. Le décideur des pouvoirs publics a atteint sa capacité de charge. Le citoyen, lui, est gagné par un incivisme ostensible, devenu aujourd’hui la norme », estime Abdou Gassama, qui vient ainsi de camper le débat sur le problème de l’assainissement de Dakar, avec des populations qui bouchent les exutoires des eaux.
Comme celui du parc de Hann qui a été transformé en dépôt sauvage d’ordures. Donc bouché et empêchant l’écoulement normal des eaux en mer. D’ailleurs, des équipes de l’Onas ont procédé, samedi dernier, à l’enlèvement des ordures. Ce qui a permis la reprise de l’écoulement normal des eaux. Selon Amadou Demba Diallo, «les populations doivent s’auto-discipliner, pour préserver les ouvrages d’assainissement et éviter ainsi des inondations aux autres ».
La nommée Fatou Diack, elle, n’y va pas par quatre chemins. «La population y a aussi sa part de responsabilité. Ici, canaux égale dépôt d’ordures. Il faudrait sensibiliser la population, car la rue est un bien de tous». Ce qui reste une autre paire de manches face à ce manque de civisme total. D’où la nécessité d’une éducation à la gestion environnementale.
«Il faudrait peut-être penser à mettre en place un vrai système de gestion des ordures. Et des contrôles. Car, dans tous les cas, la population n’est clairement pas assez sensibilisée», ajoute Fatou Diack. Elle considère ainsi qu’il n’y a pas que le gouvernement à blâmer.
« C’est le résultat de très longues années de je-m’en-foutisme dans le domaine environnemental. Quand il y a du profit en jeu, on oublie vite l’environnement ». Elle propose surtout de miser sur les sanctions. Car, dit-elle, «il est inadmissible de boucher des voies d’évacuation des eaux». Mais de l’avis de Djibril Diop, un habitant de Yarakh, «l’exutoire est mal conçu et exposé aux déchets solides fréquents sur la Baie de Hann».
A Dakar, des centaines de personnes étaient à pied le long de l’autoroute pour rallier la banlieue dakaroise. Beaucoup de sinistrés ont passé la nuit du vendredi au samedi,
à la belle étoile. Ces 126 millimètres de pluie qui se sont déversées dans la capitale ont, en effet, mis routes, autoponts et autoroutes sous les eaux.
Presque partout dans Dakar, les habitants ont passé des heures à observer, impuissants, à cette furie de la nature. Une furie qui a occasionné d’innombrables dégâts dont les responsabilités sont partagées entre les pouvoirs publics et les citoyens. Les changements climatiques sont une réalité.
Mais l’action de l’homme sur la nature n’est-elle pas pour beaucoup dans les inondations ?
Selon beaucoup de Sénégalais, la responsabilité des inondations est partagée entre l’Etat et les citoyens. « La responsabilité des pouvoirs publics est essentielle. Le décideur des pouvoirs publics a atteint sa capacité de charge. Le citoyen, lui, est gagné par un incivisme ostensible, devenu aujourd’hui la norme », estime Abdou Gassama, qui vient ainsi de camper le débat sur le problème de l’assainissement de Dakar, avec des populations qui bouchent les exutoires des eaux.
Comme celui du parc de Hann qui a été transformé en dépôt sauvage d’ordures. Donc bouché et empêchant l’écoulement normal des eaux en mer. D’ailleurs, des équipes de l’Onas ont procédé, samedi dernier, à l’enlèvement des ordures. Ce qui a permis la reprise de l’écoulement normal des eaux. Selon Amadou Demba Diallo, «les populations doivent s’auto-discipliner, pour préserver les ouvrages d’assainissement et éviter ainsi des inondations aux autres ».
La nommée Fatou Diack, elle, n’y va pas par quatre chemins. «La population y a aussi sa part de responsabilité. Ici, canaux égale dépôt d’ordures. Il faudrait sensibiliser la population, car la rue est un bien de tous». Ce qui reste une autre paire de manches face à ce manque de civisme total. D’où la nécessité d’une éducation à la gestion environnementale.
«Il faudrait peut-être penser à mettre en place un vrai système de gestion des ordures. Et des contrôles. Car, dans tous les cas, la population n’est clairement pas assez sensibilisée», ajoute Fatou Diack. Elle considère ainsi qu’il n’y a pas que le gouvernement à blâmer.
« C’est le résultat de très longues années de je-m’en-foutisme dans le domaine environnemental. Quand il y a du profit en jeu, on oublie vite l’environnement ». Elle propose surtout de miser sur les sanctions. Car, dit-elle, «il est inadmissible de boucher des voies d’évacuation des eaux». Mais de l’avis de Djibril Diop, un habitant de Yarakh, «l’exutoire est mal conçu et exposé aux déchets solides fréquents sur la Baie de Hann».