A l'instar des saisons des pluies antérieures, le département de Matam a été encore lourdement frappé par les fortes inondations du 09 au 10 juillet 2014. Les conséquences de cette catastrophe se font sentir jusqu’à présent dans plusieurs villages de l’arrondissement d’Ogo. Pour rappel, certains villages comme Doumga Ouro Alpha sont en proie aux plus grandes inondations dans le Fouta depuis maintenant plus de trois décennies. Cette situation a fini d’installer, à l’approche de chaque hivernage, la psychose au niveau des populations.
L’année dernière, le retentissement et la gravité du désastre avaient retenu l’attention du Chef de l’Etat. Ainsi, à l’entame de son propos en conseil des ministres du mercredi 16 juillet 2014, le Président de la République avait donné des instructions fermes aux ministres concernés par la question pour apporter l’assistance nécessaire aux sinistrés et trouver des solutions urgentes et durables au problème soulevé. Cet appel du Président avait mobilisé, le 21 juillet, deux ministres du gouvernement (Oumar YOUM et Mamadou TALLA) en plus des autorités administratives de la région.
Toutefois, il est regrettable de constater que depuis lors, hormis la visite éclaire d’une délégation des techniciens de la région de Matam, rien de concret n’est entamé en vue de respecter les directives précitées.
Pourtant l’Office National de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) fait beaucoup d’efforts, avec des moyens colossaux, dans certaines parties du pays. Par exemple, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement a récemment réceptionné des ouvrages de drainage des eaux pluviales dans le département de Bambey. Ces ouvrages, estimés à 1 milliard 973 millions de FCFA, ont été entièrement financés par l’Etat du Sénégal pour pallier les dommages provoqués par les inondations dans le département.
Nous félicitons l’Etat du Sénégal pour cette grande réalisation dans le Baol mais nous regrettons que le département de Matam soit toujours négligé ou oublié pour des problèmes aussi sérieux. En effet, Doumga et environ n’ont pas besoin de toute cette manne financière car les ouvrages à réaliser ne sont pas d’une grande complexité.
Enfin, nous rappelons et demandons avec beaucoup d’espoir aux autorités compétentes qu’il faut impérativement apporter au moins, dans les plus brefs délais, des solutions à court terme. Cela pourrait se résumer à purger les anciens mares et marigots qui sont en amont du bassin versant et qui se sont remblayés au fil des années et de tracer un canal de contournement du village pour évacuer les eaux pluviales qui descendent des pentes du diéri.
D’ailleurs la revitalisation de ces cours d’eau naturels aura un impact fort positif dans cette zone marquée surtout par un déficit hydrique criard pendant la saison non pluvieuse. Il y va de l’intérêt de l’Etat et de la survie des populations.
Elimane Abdoul FALL
Doctorant en Hydrologie
Conseiller municipal de la commune de Bokidiawé
Président du Mouvement Pellital
Email : fallelimane@gmail.com
L’année dernière, le retentissement et la gravité du désastre avaient retenu l’attention du Chef de l’Etat. Ainsi, à l’entame de son propos en conseil des ministres du mercredi 16 juillet 2014, le Président de la République avait donné des instructions fermes aux ministres concernés par la question pour apporter l’assistance nécessaire aux sinistrés et trouver des solutions urgentes et durables au problème soulevé. Cet appel du Président avait mobilisé, le 21 juillet, deux ministres du gouvernement (Oumar YOUM et Mamadou TALLA) en plus des autorités administratives de la région.
Toutefois, il est regrettable de constater que depuis lors, hormis la visite éclaire d’une délégation des techniciens de la région de Matam, rien de concret n’est entamé en vue de respecter les directives précitées.
Pourtant l’Office National de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) fait beaucoup d’efforts, avec des moyens colossaux, dans certaines parties du pays. Par exemple, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement a récemment réceptionné des ouvrages de drainage des eaux pluviales dans le département de Bambey. Ces ouvrages, estimés à 1 milliard 973 millions de FCFA, ont été entièrement financés par l’Etat du Sénégal pour pallier les dommages provoqués par les inondations dans le département.
Nous félicitons l’Etat du Sénégal pour cette grande réalisation dans le Baol mais nous regrettons que le département de Matam soit toujours négligé ou oublié pour des problèmes aussi sérieux. En effet, Doumga et environ n’ont pas besoin de toute cette manne financière car les ouvrages à réaliser ne sont pas d’une grande complexité.
Enfin, nous rappelons et demandons avec beaucoup d’espoir aux autorités compétentes qu’il faut impérativement apporter au moins, dans les plus brefs délais, des solutions à court terme. Cela pourrait se résumer à purger les anciens mares et marigots qui sont en amont du bassin versant et qui se sont remblayés au fil des années et de tracer un canal de contournement du village pour évacuer les eaux pluviales qui descendent des pentes du diéri.
D’ailleurs la revitalisation de ces cours d’eau naturels aura un impact fort positif dans cette zone marquée surtout par un déficit hydrique criard pendant la saison non pluvieuse. Il y va de l’intérêt de l’Etat et de la survie des populations.
Elimane Abdoul FALL
Doctorant en Hydrologie
Conseiller municipal de la commune de Bokidiawé
Président du Mouvement Pellital
Email : fallelimane@gmail.com