Le professeur Abdoulaye Bathily n’est plus le chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul). Il a rendu le tablier mardi dernier. Sa démission procède de l’impasse dans laquelle la Libye se trouve engluée depuis des mois. Le diplomate faisait face à un immobilisme notoire et des divisions des acteurs sur le terrain. La Manul « a fait beaucoup d'efforts ces 18 derniers mois sous ma direction », mais « ces derniers mois, la situation s'est détériorée », a fait remarquer Abdoulaye Bathily, dénonçant « le manque de volonté politique et de bonne foi des dirigeants libyens, qui sont contents de l'impasse actuelle ». Il a ajouté que « c'est très triste, parce qu'en Libye aujourd'hui, l'essentiel de la population veut sortir de cette galère ».
Mais « dans ces circonstances, il n'y a aucun moyen pour l'ONU d'agir avec succès », a-t-il jugé, ne voyant « pas de place pour une solution » politique. Très déçu et très découragé du comportement des responsables libyens, accusés d'égoïsme, Abdoulaye Bathily a fini par présenter sa démission mardi 16 avril 2024, au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, avant de l'annoncer le soir lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité. Il y a dressé un tableau très sombre de la situation en Libye, déchirée par une guerre civile depuis 2011.
Historien et homme politique sénégalais, Abdoulaye Bathily a été nommé à la tête de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) en août 2022, après des mois de vacance du poste suite à la subite démission de son prédécesseur Jan Kubis en novembre 2021. Il a aussitôt a mené plusieurs initiatives pour rapprocher les Libyens et mener le pays vers les élections qui devraient sortir la Libye de la période de transition qui s'éternise depuis 2011.
D'après le journal "Point Actu", la situation sur place semble empirer avec, depuis la semaine dernière, les affrontements entre milices opposées et la situation sécuritaire demeure très fragile. Le pays est en proie au chaos depuis 2011 et la population civile est à bout de souffle, ne croyant plus en la médiation. Cette démission du professeur Bathily est tout de même à surveiller comme du lait sur le feu au Sénégal. Considéré comme proche des nouveaux tenants du pouvoir, Abdoulaye Bathily pourrait remettre le pied à l’étrier dans son pays.
Les défenseurs de cette idée se fondent sur les dernières positions de l’ex-patron de la Ligue démocratique vis-à -vis des leaders de Pastef. Venu présenter son livre intitulé « Passion de liberté », Abdoulaye Bathily n’a pas manqué de s’enorgueillir de l’engagement des jeunes face au régime de Macky Sall. « Seule la lutte libère », leur a-t-il lancé, ajoutant que ces jeunes « se battent avec les moyens de leur époque ». Une réponse destinée, sans doute, aux détracteurs d’Ousmane Sonko et ses partisans. « Moi, j'ai fait sept fois la prison et ce n’est pas pour des activités intellectuelles, c’est pour la liberté. D’autres camarades sont morts. Tous ces sacrifices consentis, c’était pour un idéal qui n’était pas simplement intellectuel », a-t-il confessé sur RFI.
Et comme pour se faire l’écho de ce positionnement, son camarade de parti, Mamadou Ndoye, leader syndicaliste en retraite, n’a cessé jusqu’aux derniers actes de Macky Sall, de flétrir son régime. Il en est ainsi lorsque le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye a procédé aux nominations à la Cour suprême. Nombreux sont donc ceux qui s’attendent à un retour du professeur Abdoulaye Bathily aux affaires. A quelle position ? Difficile de répondre, mais on n’écarte pas de le voir piloter les réformes politiques attendues, notamment ce dialogue annoncé en Conseil des ministres d’hier. Et Makhtar Diop, Directeur général et vice-président exécutif de la Société Financière internationale (SFI), premier à être reçu en audience par Bassirou Diomaye Faye, est un gendre du professeur Abdoulaye Bathily.
Mais « dans ces circonstances, il n'y a aucun moyen pour l'ONU d'agir avec succès », a-t-il jugé, ne voyant « pas de place pour une solution » politique. Très déçu et très découragé du comportement des responsables libyens, accusés d'égoïsme, Abdoulaye Bathily a fini par présenter sa démission mardi 16 avril 2024, au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, avant de l'annoncer le soir lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité. Il y a dressé un tableau très sombre de la situation en Libye, déchirée par une guerre civile depuis 2011.
Historien et homme politique sénégalais, Abdoulaye Bathily a été nommé à la tête de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) en août 2022, après des mois de vacance du poste suite à la subite démission de son prédécesseur Jan Kubis en novembre 2021. Il a aussitôt a mené plusieurs initiatives pour rapprocher les Libyens et mener le pays vers les élections qui devraient sortir la Libye de la période de transition qui s'éternise depuis 2011.
D'après le journal "Point Actu", la situation sur place semble empirer avec, depuis la semaine dernière, les affrontements entre milices opposées et la situation sécuritaire demeure très fragile. Le pays est en proie au chaos depuis 2011 et la population civile est à bout de souffle, ne croyant plus en la médiation. Cette démission du professeur Bathily est tout de même à surveiller comme du lait sur le feu au Sénégal. Considéré comme proche des nouveaux tenants du pouvoir, Abdoulaye Bathily pourrait remettre le pied à l’étrier dans son pays.
Les défenseurs de cette idée se fondent sur les dernières positions de l’ex-patron de la Ligue démocratique vis-à -vis des leaders de Pastef. Venu présenter son livre intitulé « Passion de liberté », Abdoulaye Bathily n’a pas manqué de s’enorgueillir de l’engagement des jeunes face au régime de Macky Sall. « Seule la lutte libère », leur a-t-il lancé, ajoutant que ces jeunes « se battent avec les moyens de leur époque ». Une réponse destinée, sans doute, aux détracteurs d’Ousmane Sonko et ses partisans. « Moi, j'ai fait sept fois la prison et ce n’est pas pour des activités intellectuelles, c’est pour la liberté. D’autres camarades sont morts. Tous ces sacrifices consentis, c’était pour un idéal qui n’était pas simplement intellectuel », a-t-il confessé sur RFI.
Et comme pour se faire l’écho de ce positionnement, son camarade de parti, Mamadou Ndoye, leader syndicaliste en retraite, n’a cessé jusqu’aux derniers actes de Macky Sall, de flétrir son régime. Il en est ainsi lorsque le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye a procédé aux nominations à la Cour suprême. Nombreux sont donc ceux qui s’attendent à un retour du professeur Abdoulaye Bathily aux affaires. A quelle position ? Difficile de répondre, mais on n’écarte pas de le voir piloter les réformes politiques attendues, notamment ce dialogue annoncé en Conseil des ministres d’hier. Et Makhtar Diop, Directeur général et vice-président exécutif de la Société Financière internationale (SFI), premier à être reçu en audience par Bassirou Diomaye Faye, est un gendre du professeur Abdoulaye Bathily.