C’est vers les coups de 17 heures 30 minutes que le procès de Sitor Ndour poursuivi pour viol, a été appelé par le président de la Chambre criminelle. Tout de blanc vêtu, il a mis un masque pour se «cacher» dans le box des accusés.
A la barre, la jeune fille A. T a retracé le film du présumé viol. «Sitor m’a engagée comme bonne. Je devais m’occuper de ses enfants et du nettoyage de la maison, moyennant une somme de 45 000 francs le mois. On était tombés d’accord pour que je passe la nuit. Cependant comme la maison était calme, j’ai pris mes bagages pour rentrer (…). Le jour des faits, ses deux enfants étaient rentrés à Fatick et son épouse était sortie. J’étais seule avec lui avec ses trois petites filles. Quand j’ai fait mon travail, il a demandé aux enfants de monter et c’était vers les coups de 17h », a narré la fille.
Avant d’expliquer : «Il est venu me retrouver dans la chambre et s’est mis à mes côtés. La porte était fermée et il commence à discuter. Ensuite, il m’a maîtrisée avant d’enlever une partie du bas et le slip que je portais. C’est là que Sitor m’a pénétrée. Après les faits, je suis allée dans les toilettes pour nettoyer mes parties intimes et le slip. J’ai pris la clé avant de prendre la fuite pour aller informer mes parents».
La plaignante a soutenu qu’elle ressentait des douleurs et saignait aussi. Mais selon le président de la Chambre criminelle, le certificat médical fait état de lésions anciennes qui montrent qu’elle a eu à entretenir des rapports sexuels dans le passé.
Sitor Ndour : «J’ai pris mes pommades que j’utilise pour mon arthrose pour la masser»
Pour sa part, Sitor Ndour a balayé d’un revers de main les accusations de la fille. «Tout ce qu’elle a dit et qui ne concerne pas le viol, je suis d’accord. J’avais des problèmes avec ma deuxième femme et la veille de la Tabaski, la bonne titulaire était partie chez elle. Il me fallait une nounou pour s’occuper de mes filles parce que la plus âgée avait 9 ans. Mes filles ne parlent que français et quand je suis partie à l’agence, on m’a choisi cette bonne, ici présente. (…) Le jour des faits, j’étais allé à Mbour. A mon retour, vers les coups de 14 heures, je suis rentré dans ma chambre pour me reposer. Soudain, elle a ouvert ma porte pour me dire qu’elle avait mal au poignet. C’est là que j’ai pris mes pommades que j’utilise pour mon arthrose, pour masser sa main», a expliqué Sitor à la Chambre criminelle.
Poursuivant, il a soutenu que tout a commencé par un massage. «C’était un piège. Elle pensait qu’elle pouvait m’atteindre. La fille voulait une proximité, un contact pour voir si j’allais la désirer», a-t-il aussi dit.
Sur une question de savoir pourquoi il a voulu négocier, il a répondu : «Je n’ai rien fait et si j’ai voulu négocier c’est parce que je suis une autorité dans ce pays. Je ne voulais pas que cette affaire éclate et tombe entre les mains des journalistes».
Mère de la fille : « Sitor était disposé à nous donner tout ce qu’on voulait pour éteindre cette affaire »
Par ailleurs, la maman de la victime a été entendue par le juge et elle a livré sa version. «Lorsque l’affaire a éclaté, j’ai amené ma fille à l’hôpital. Sur place, la sage-femme a confirmé le viol avant de nous prescrire une ordonnance. C’est pour éviter la grossesse et les maladies sexuellement transmissibles. Une fois que je lui ai dit qu’on venait de l’hôpital, Sitor a eu la peur de sa vie. Il a même menacé de porter plainte contre les docteurs qui ont consulté ma fille. J’ai enregistré l’appel téléphonique parce que je voulais des preuves. Il a appelé pour me supplier de le pardonner. Mieux, il a dit qu’il est disposé à nous donner tout ce que l’on réclame », a-t-elle dit.
Sitor insulte un avocat qui l’a traité de « violeur »
Le procès de Sitor Ndour a été suspendu à un moment. La raison ?
Un des avocats de la partie civile en l’occurrence, Me Cayossi a accusé Sitor Ndour de l’avoir insulté de mère. Les faits se sont déroulés au moment où le tribunal écoutait l’élément sonore, c’est-à -dire l’échange téléphonique entre Sitor Ndour et la maman de la victime.
À en croire Sitor Ndour, l’avocat qui était assis derrière, l’a traité de violeur. C’est ainsi que Sitor a rétorqué pour l’insulter de mère. Ce fait a entraîné un incident d’audience, obligeant le président de la Chambre criminelle à suspendre les débats pour quelques instants. À son retour, le président a demandé au greffier de consigner l’incident dans le procès-verbal et a assuré qu’il allait faire le nécessaire pour élucider cette affaire.
Selon le juge, des suites seront réservées à cet incident. « Si je vous le dis croyez-moi», a menacé le président. Par la suite, Sitor Ndour a été rappelé à l’ordre par le président de la Chambre criminelle.
«On n’est pas dans un meeting. On est au tribunal et on doit avoir un certain comportement. Je suis déçu et je suis désolé parce que c’est la première fois que je vois une chose pareille», a dit le président de la Chambre criminelle.
Pour finir, Sitor Ndour a présenté ses excuses à la Chambre et aux avocats. L’audience va reprendre lundi prochain.
Bes Bi
A la barre, la jeune fille A. T a retracé le film du présumé viol. «Sitor m’a engagée comme bonne. Je devais m’occuper de ses enfants et du nettoyage de la maison, moyennant une somme de 45 000 francs le mois. On était tombés d’accord pour que je passe la nuit. Cependant comme la maison était calme, j’ai pris mes bagages pour rentrer (…). Le jour des faits, ses deux enfants étaient rentrés à Fatick et son épouse était sortie. J’étais seule avec lui avec ses trois petites filles. Quand j’ai fait mon travail, il a demandé aux enfants de monter et c’était vers les coups de 17h », a narré la fille.
Avant d’expliquer : «Il est venu me retrouver dans la chambre et s’est mis à mes côtés. La porte était fermée et il commence à discuter. Ensuite, il m’a maîtrisée avant d’enlever une partie du bas et le slip que je portais. C’est là que Sitor m’a pénétrée. Après les faits, je suis allée dans les toilettes pour nettoyer mes parties intimes et le slip. J’ai pris la clé avant de prendre la fuite pour aller informer mes parents».
La plaignante a soutenu qu’elle ressentait des douleurs et saignait aussi. Mais selon le président de la Chambre criminelle, le certificat médical fait état de lésions anciennes qui montrent qu’elle a eu à entretenir des rapports sexuels dans le passé.
Sitor Ndour : «J’ai pris mes pommades que j’utilise pour mon arthrose pour la masser»
Pour sa part, Sitor Ndour a balayé d’un revers de main les accusations de la fille. «Tout ce qu’elle a dit et qui ne concerne pas le viol, je suis d’accord. J’avais des problèmes avec ma deuxième femme et la veille de la Tabaski, la bonne titulaire était partie chez elle. Il me fallait une nounou pour s’occuper de mes filles parce que la plus âgée avait 9 ans. Mes filles ne parlent que français et quand je suis partie à l’agence, on m’a choisi cette bonne, ici présente. (…) Le jour des faits, j’étais allé à Mbour. A mon retour, vers les coups de 14 heures, je suis rentré dans ma chambre pour me reposer. Soudain, elle a ouvert ma porte pour me dire qu’elle avait mal au poignet. C’est là que j’ai pris mes pommades que j’utilise pour mon arthrose, pour masser sa main», a expliqué Sitor à la Chambre criminelle.
Poursuivant, il a soutenu que tout a commencé par un massage. «C’était un piège. Elle pensait qu’elle pouvait m’atteindre. La fille voulait une proximité, un contact pour voir si j’allais la désirer», a-t-il aussi dit.
Sur une question de savoir pourquoi il a voulu négocier, il a répondu : «Je n’ai rien fait et si j’ai voulu négocier c’est parce que je suis une autorité dans ce pays. Je ne voulais pas que cette affaire éclate et tombe entre les mains des journalistes».
Mère de la fille : « Sitor était disposé à nous donner tout ce qu’on voulait pour éteindre cette affaire »
Par ailleurs, la maman de la victime a été entendue par le juge et elle a livré sa version. «Lorsque l’affaire a éclaté, j’ai amené ma fille à l’hôpital. Sur place, la sage-femme a confirmé le viol avant de nous prescrire une ordonnance. C’est pour éviter la grossesse et les maladies sexuellement transmissibles. Une fois que je lui ai dit qu’on venait de l’hôpital, Sitor a eu la peur de sa vie. Il a même menacé de porter plainte contre les docteurs qui ont consulté ma fille. J’ai enregistré l’appel téléphonique parce que je voulais des preuves. Il a appelé pour me supplier de le pardonner. Mieux, il a dit qu’il est disposé à nous donner tout ce que l’on réclame », a-t-elle dit.
Sitor insulte un avocat qui l’a traité de « violeur »
Le procès de Sitor Ndour a été suspendu à un moment. La raison ?
Un des avocats de la partie civile en l’occurrence, Me Cayossi a accusé Sitor Ndour de l’avoir insulté de mère. Les faits se sont déroulés au moment où le tribunal écoutait l’élément sonore, c’est-à -dire l’échange téléphonique entre Sitor Ndour et la maman de la victime.
À en croire Sitor Ndour, l’avocat qui était assis derrière, l’a traité de violeur. C’est ainsi que Sitor a rétorqué pour l’insulter de mère. Ce fait a entraîné un incident d’audience, obligeant le président de la Chambre criminelle à suspendre les débats pour quelques instants. À son retour, le président a demandé au greffier de consigner l’incident dans le procès-verbal et a assuré qu’il allait faire le nécessaire pour élucider cette affaire.
Selon le juge, des suites seront réservées à cet incident. « Si je vous le dis croyez-moi», a menacé le président. Par la suite, Sitor Ndour a été rappelé à l’ordre par le président de la Chambre criminelle.
«On n’est pas dans un meeting. On est au tribunal et on doit avoir un certain comportement. Je suis déçu et je suis désolé parce que c’est la première fois que je vois une chose pareille», a dit le président de la Chambre criminelle.
Pour finir, Sitor Ndour a présenté ses excuses à la Chambre et aux avocats. L’audience va reprendre lundi prochain.
Bes Bi