e journaliste Madiambal Diagne était hier, au tribunal de Dakar, pour son procès en appel l’opposant au magistrat Souleymane Téliko. Le patron du Groupe Avenir Communication, poursuivi pour diffamation, a réitéré ses accusations selon lesquelles l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), a indûment perçu des frais de mission dans le cadre du procès de l’ancien Président tchadien, Hissein Habré, devant les Chambres africaines extraordinaires, renseigne Rewmi.
« J’ai interjeté appel dans l’espoir d’être mieux jugé », a déclaré Madiambal Diagne, avec fermeté, devant les juges de la Deuxième chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. En première instance, le journaliste avait été condamné à trois mois prison ferme, pour avoir « diffamé » le juge Souleymane Téliko. Une amende de 500.000 francs Cfa et un dédommagement de 5 millions francs Cfa, avaient été également retenus contre le journaliste.
Au cours de l’émission "Grand Jury", l’appelant a soutenu que l’ancien président de l’Ums a indûment perçu des frais de mission en tant que membre des Chambres africaines extraordinaires, alors qu’il a été totalement pris en charge par le gouvernement tchadien. « J’ai ajouté qu’il a fallu une mise en demeure pour qu’il commence à rembourser les sommes. Je maintiens mes propos », a martelé Madiambal Diagne lors de sa comparution hier, devant la juridiction du second degré. Le patron du Groupe Avenir Communication a encore une fois, réitéré avoir fait un lapsus, en parlant d’un rapport de l’Union européenne.
À l’en croire, il voulait plutôt dire un rapport de l’Union africaine. « J’ai le document de l’Union africaine qui dit qu’il a effectivement reçu des sommes indues. Il a été à quatre reprises au Tchad et à chaque fois, il recevait des frais de mission. La Chambre lui a demandé de rembourser 50% », a-t-il maintenu.
Par ailleurs, le prévenu a confié avoir appris la citation par voie de presse. « J’ai parlé de la partie civile quand on m’a interpellé sur l’indépendance de la magistrature. J’ai regretté le fait qu’il stigmatisait l’institution judiciaire et ses collègues qui ont rendu une décision dans l’affaire Khalifa Sall. J’ai trouvé qu’il n’est pas de la posture du président de l’Ums de se prononcer de la sorte. Et le Conseil supérieur de la magistrature m’a donné raison, car il a été sanctionné », lâche-t-il.
« J’ai été traité de noiraud, de violeur… »
Aussi, Madiambal Diagne a fustigé les propos discourtois des avocats de la partie adverse, lors du procès de la première instance. « J’ai été traité de noiraud, de violeur », s’est-il offusqué.
A en croire le prévenu, les propos ont été tellement violents que ses avocats lui ont demandé de ne pas répondre, car il s’agissait d’un piège. « Je joue ma liberté », a-t-il craché. A la suite du procureur général qui s’est rapporté à la sagesse de la Cour, Mes Abdou Dialy Kane et Baboucar Cissé ont demandé l’infirmation de la condamnation. De l’avis des deux conseils, Madiambal Diagne ne peut être poursuivi que pour complicité et non comme auteur principal.
Prenant leur contre-pied, les avocats de Souleymane Téliko ont plaidé la confirmation de la décision du premier juge. D’après eux, le prévenu était animé par une volonté manifeste de nuire. Me Ousseynou Gaye et ses confrères ont également demandé le rejet de l’exception soulevée par la défense de l’appelant. Délibéré, le 18 avril prochain.
« J’ai interjeté appel dans l’espoir d’être mieux jugé », a déclaré Madiambal Diagne, avec fermeté, devant les juges de la Deuxième chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. En première instance, le journaliste avait été condamné à trois mois prison ferme, pour avoir « diffamé » le juge Souleymane Téliko. Une amende de 500.000 francs Cfa et un dédommagement de 5 millions francs Cfa, avaient été également retenus contre le journaliste.
Au cours de l’émission "Grand Jury", l’appelant a soutenu que l’ancien président de l’Ums a indûment perçu des frais de mission en tant que membre des Chambres africaines extraordinaires, alors qu’il a été totalement pris en charge par le gouvernement tchadien. « J’ai ajouté qu’il a fallu une mise en demeure pour qu’il commence à rembourser les sommes. Je maintiens mes propos », a martelé Madiambal Diagne lors de sa comparution hier, devant la juridiction du second degré. Le patron du Groupe Avenir Communication a encore une fois, réitéré avoir fait un lapsus, en parlant d’un rapport de l’Union européenne.
À l’en croire, il voulait plutôt dire un rapport de l’Union africaine. « J’ai le document de l’Union africaine qui dit qu’il a effectivement reçu des sommes indues. Il a été à quatre reprises au Tchad et à chaque fois, il recevait des frais de mission. La Chambre lui a demandé de rembourser 50% », a-t-il maintenu.
Par ailleurs, le prévenu a confié avoir appris la citation par voie de presse. « J’ai parlé de la partie civile quand on m’a interpellé sur l’indépendance de la magistrature. J’ai regretté le fait qu’il stigmatisait l’institution judiciaire et ses collègues qui ont rendu une décision dans l’affaire Khalifa Sall. J’ai trouvé qu’il n’est pas de la posture du président de l’Ums de se prononcer de la sorte. Et le Conseil supérieur de la magistrature m’a donné raison, car il a été sanctionné », lâche-t-il.
« J’ai été traité de noiraud, de violeur… »
Aussi, Madiambal Diagne a fustigé les propos discourtois des avocats de la partie adverse, lors du procès de la première instance. « J’ai été traité de noiraud, de violeur », s’est-il offusqué.
A en croire le prévenu, les propos ont été tellement violents que ses avocats lui ont demandé de ne pas répondre, car il s’agissait d’un piège. « Je joue ma liberté », a-t-il craché. A la suite du procureur général qui s’est rapporté à la sagesse de la Cour, Mes Abdou Dialy Kane et Baboucar Cissé ont demandé l’infirmation de la condamnation. De l’avis des deux conseils, Madiambal Diagne ne peut être poursuivi que pour complicité et non comme auteur principal.
Prenant leur contre-pied, les avocats de Souleymane Téliko ont plaidé la confirmation de la décision du premier juge. D’après eux, le prévenu était animé par une volonté manifeste de nuire. Me Ousseynou Gaye et ses confrères ont également demandé le rejet de l’exception soulevée par la défense de l’appelant. Délibéré, le 18 avril prochain.
Ndèye Fatou Kébé