À l’époque, Abdrahamane Zetiyenga était l’adjoint du lieutenant Gilbert Dienderé au Conseil de l’entente depuis la prise du pouvoir du capitaine Thomas Sankara et ses camarades en 1983. À la barre ce mercredi 8 décembre, il a accusé le lieutenant Gilbert Dienderé d’être l’un des planificateurs du coup d’État. Il affirme avoir reçu un « émissaire » du général Gilbert Dienderé, lui proposant de faire un « faux témoignage » en sa faveur devant le juge l’instruction.
Parti au camp d’entraînement commando de Pô pour une formation, il reçoit une lettre manuscrite du capitaine Thomas Sankara. Dans cette lettre le père de la révolution lui explique que la situation qui prévaut au sein des chefs historiques de la révolution. Craignant un dénouement sanglant de la crise, l’adjudant Abdrahamane Zetiyenga décide de revenir sur Ouagadougou le 10 octobre et rencontre le président Thomas Sankara avec qui il a un échange sur la situation. Sankara lui promet de trouver une solution à la crise.
Abdrahamane Zetiyenga rencontre ensuite le lieutenant Gilbert Diendéré, son chef, pour lui faire part de ses préoccupations, mais ce dernier ne manifeste aucun signe d’inquiétude. « Le 11 octobre 1987 j’ai fait le compte rendu de ma rencontre de la veille avec le président Sankara au lieutenant Diendéré. Il m’a écouté sans rien dire. Et là j’ai commencé à m’inquiéter », relate le témoin. Abdrahamane Zetiyenga affirme avoir tenté de trouver une solution à la crise entre les dirigeants de la révolution burkinabè. Il dit avoir proposé alors une rencontre entre les différentes gardes. Et celle-ci a été convoquée par le lieutenant Gilbert Dienderé dans la matinée du 15 octobre. « Tous les gardes du président étaient présents. Mais un seul garde de Blaise Compaoré a participé à la réunion » au cours de laquelle le lieutenant Diendéré n’a pas dit un seul mot, selon le témoin.
« Quelques instants après la réunion, vers 14h, Gilbert Diendéré m’a dit qu’il a reçu un message de catégorie A, sur un projet d’arrestation de Blaise Compaoré et des autres responsables de la révolution à 20h » souligne l’adjudant-chef major Abdrahamane Zetiyenga.
Gilbert Dienderé décide sur le champ, selon le témoin, de faire arrêter Thomas Sankara pour « éviter un bain sang ». Et une vingtaine de minutes après l’entrée du président Sankara au Conseil de l’entente, des coups de feu ont éclaté fait savoir l’adjudant-chef major Abdrahamane Zetiyenga.
Parti au camp d’entraînement commando de Pô pour une formation, il reçoit une lettre manuscrite du capitaine Thomas Sankara. Dans cette lettre le père de la révolution lui explique que la situation qui prévaut au sein des chefs historiques de la révolution.
Abdrahamane Zetiyenga rencontre ensuite le lieutenant Gilbert Diendéré, son chef, pour lui faire part de ses préoccupations, mais ce dernier ne manifeste aucun signe d’inquiétude. « Le 11 octobre 1987 j’ai fait le compte rendu de ma rencontre de la veille avec le président Sankara au lieutenant Diendéré. Il m’a écouté sans rien dire. Et là j’ai commencé à m’inquiéter », relate le témoin.
« Quelques instants après la réunion, vers 14h, Gilbert Diendéré m’a dit qu’il a reçu un message de catégorie A, sur un projet d’arrestation de Blaise Compaoré et des autres responsables de la révolution à 20h » souligne l’adjudant-chef major Abdrahamane Zetiyenga.
Gilbert Dienderé décide sur le champ, selon le témoin, de faire arrêter Thomas Sankara pour « éviter un bain sang ». Et une vingtaine de minutes après l’entrée du président Sankara au Conseil de l’entente, des coups de feu ont éclaté fait savoir l’adjudant-chef major Abdrahamane Zetiyenga.