Accusé de destruction de biens publics, l’enseignant a été attrait hier mardi à la barre du TGI de Mbour, devant son accusateur. L’affaire renvoyée sur la demande de l’avocat de la partie civile s’est prolongée toutefois dans la rue où des partisans du maire sont accusés d’avoir molesté un jeune activiste de la commune.
La « sonkorisation » en vogue depuis l’année dernière serait-elle devenue un délit ? Le procès qui s’est ouvert hier au tribunal de grande instance de Mbour et opposant le nommé Mansour Cissé au maire de la ville Cheikh Issa Sall incite à répondre par l’affirmative à cette question.
Officiellement, le prévenu est attrait à la barre pour « destruction de biens publics ». Mais, en réalité, son arrestation procéderait plutôt d’une banale affaire de « sonkorisation » qui remonte à la nuit du 31 décembre dernier lorsque l’édile de la commune — un ponte de la majorité présidentielle — avait été copieusement hué aux cris de « Sonko ! Sonko ! » à l’occasion du spectacle de fin d’année offert par le conseil municipal sur l’esplanade du stade Caroline Faye.
Cheikh Issa Sall, alors vexé par cette « surprise » que lui avaient réservée des jeunes anonymes lorsqu’il avait commis l’erreur de prononcer le nom du candidat de Benno, Amadou Bâ, avait répliqué en « amadouant » la foule, rétorquant que c’est la démocratie qui fonctionne ainsi.
Mais, apparemment, cette humiliation était restée en travers de la gorge de « l’ami » de Ousmane Sonko, qui est allé dès le lendemain déposer une plainte contre Mansour Cissé, qui, selon lui, avait déjà la veille de ce spectacle appelé les jeunes à perturber l’évènement.
C’est ainsi que Mansour Cissé a été interpellé le lundi 8 janvier dernier suite à une plainte déposée à son encontre par le maire Cheikh Issa Sall pour « destruction de biens publics ».
Son arrestation a été même différée car, une semaine auparavant, les policiers s’étaient présentés dans son lieu de service pour lui remettre une convocation. Ils avaient rencontré discrètement le Principal du CEM à cet effet mais l’affaire avait été ébruitée par le concerné lui-même qui, via un réseau social, avait signifié qu’il ne comptait aucunement s’inscrire dans une posture d’apaisement, surtout pas présenter une quelconque excuse à son accusateur. Il disait attendre de pied ferme Cheikh Issa Sall, estimant qu’il n’était en rien responsable de ce dont on l’accusait.
Hier, à la barre du TGI de Mbour, les deux parties ont soldé leurs comptes sur fond de relations conflictuelles entre les militants de Pastef et le maire, coordinateur communal de l’Apr. A l’occasion, les deux camps qui avaient pris d’assaut la salle des audiences, se sont donnés en spectacle.
Les deux protagonistes qui étaient présents étaient assistés parleurs avocats, Me El Hadj Diouf pour le maire et son confrère Abdoulaye Tall pour l’enseignant Mansour Cissé. Dès l’entame, Me El Hadj Diouf a demandé le renvoi afin que le tribunal lui permette de mieux s’imprégner du dossier puisque, a-t-il prétendu, il venait de le recevoir.
Voulant à tout prix que l’affaire soit jugée, Maitre Abdoulaye Tall, lui, a insisté pour que l’affaire soit retenue et jugée séance tenante. Au finish, le président du tribunal a décidé de renvoyer l’audience à mardi prochain
Voulant tirer son client des liens de la détention, Me Tall a demandé une liberté provisoire. «Mon client est un enseignant et sa détention a causé un préjudice à ses élèves qui, du reste, sont des fils de Mbour. Il est domicilié dans la ville et est père de deux enfants, donc il présente toutes les garanties de représentativité » a-t-il plaidé
Dans son réquisitoire, le procureur Camara a soutenu que la détention du prévenu en prison est avant tout un moyen pour éviter un trouble à l’ordre public puisque, argue t-il, le prévenu est un coutumier des faits. «Le prévenu doit rester dans les liens de la détention puisqu’il est habitué à commettre des actes de nature à troubler l’ordre public » a soutenu le maître des poursuites.
Dans une salle archicomble, prise d’assaut par les militants des deux camps, le président du tribunal a dû user d’une main de fer pour maintenir l’ordre, surtout lorsque Me El Hadji Diouf a traité le prévenu de délinquant. «Me, ne faites pas de préjugé, c’est un prévenu. Limitez-vous à cela » lui a signifié le président de séance.
Après que le président a rejeté la demande de liberté provisoire, la salle s’est vidée. Les deux camps se sont retrouvés en dehors du tribunal sous le regard des policiers qui étaient à bord de deux bus.
Il n’empêche, les membres de Pastef qui s’étaient déplacés massivement, se sont frottés aux partisans du maire, ce qui a créé un embouteillage sur la route nationale. D’ailleurs, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement d’activistes «Mbour Justice», a été attaqué par des personnes supposées proches du maire de la capitale de la Petite côte. A l’en croire, c’est le frère du maire et ses acolytes qui l’ont agressé.
La « sonkorisation » en vogue depuis l’année dernière serait-elle devenue un délit ? Le procès qui s’est ouvert hier au tribunal de grande instance de Mbour et opposant le nommé Mansour Cissé au maire de la ville Cheikh Issa Sall incite à répondre par l’affirmative à cette question.
Officiellement, le prévenu est attrait à la barre pour « destruction de biens publics ». Mais, en réalité, son arrestation procéderait plutôt d’une banale affaire de « sonkorisation » qui remonte à la nuit du 31 décembre dernier lorsque l’édile de la commune — un ponte de la majorité présidentielle — avait été copieusement hué aux cris de « Sonko ! Sonko ! » à l’occasion du spectacle de fin d’année offert par le conseil municipal sur l’esplanade du stade Caroline Faye.
Cheikh Issa Sall, alors vexé par cette « surprise » que lui avaient réservée des jeunes anonymes lorsqu’il avait commis l’erreur de prononcer le nom du candidat de Benno, Amadou Bâ, avait répliqué en « amadouant » la foule, rétorquant que c’est la démocratie qui fonctionne ainsi.
Mais, apparemment, cette humiliation était restée en travers de la gorge de « l’ami » de Ousmane Sonko, qui est allé dès le lendemain déposer une plainte contre Mansour Cissé, qui, selon lui, avait déjà la veille de ce spectacle appelé les jeunes à perturber l’évènement.
C’est ainsi que Mansour Cissé a été interpellé le lundi 8 janvier dernier suite à une plainte déposée à son encontre par le maire Cheikh Issa Sall pour « destruction de biens publics ».
Son arrestation a été même différée car, une semaine auparavant, les policiers s’étaient présentés dans son lieu de service pour lui remettre une convocation. Ils avaient rencontré discrètement le Principal du CEM à cet effet mais l’affaire avait été ébruitée par le concerné lui-même qui, via un réseau social, avait signifié qu’il ne comptait aucunement s’inscrire dans une posture d’apaisement, surtout pas présenter une quelconque excuse à son accusateur. Il disait attendre de pied ferme Cheikh Issa Sall, estimant qu’il n’était en rien responsable de ce dont on l’accusait.
Hier, à la barre du TGI de Mbour, les deux parties ont soldé leurs comptes sur fond de relations conflictuelles entre les militants de Pastef et le maire, coordinateur communal de l’Apr. A l’occasion, les deux camps qui avaient pris d’assaut la salle des audiences, se sont donnés en spectacle.
Les deux protagonistes qui étaient présents étaient assistés parleurs avocats, Me El Hadj Diouf pour le maire et son confrère Abdoulaye Tall pour l’enseignant Mansour Cissé. Dès l’entame, Me El Hadj Diouf a demandé le renvoi afin que le tribunal lui permette de mieux s’imprégner du dossier puisque, a-t-il prétendu, il venait de le recevoir.
Voulant à tout prix que l’affaire soit jugée, Maitre Abdoulaye Tall, lui, a insisté pour que l’affaire soit retenue et jugée séance tenante. Au finish, le président du tribunal a décidé de renvoyer l’audience à mardi prochain
Voulant tirer son client des liens de la détention, Me Tall a demandé une liberté provisoire. «Mon client est un enseignant et sa détention a causé un préjudice à ses élèves qui, du reste, sont des fils de Mbour. Il est domicilié dans la ville et est père de deux enfants, donc il présente toutes les garanties de représentativité » a-t-il plaidé
Dans son réquisitoire, le procureur Camara a soutenu que la détention du prévenu en prison est avant tout un moyen pour éviter un trouble à l’ordre public puisque, argue t-il, le prévenu est un coutumier des faits. «Le prévenu doit rester dans les liens de la détention puisqu’il est habitué à commettre des actes de nature à troubler l’ordre public » a soutenu le maître des poursuites.
Dans une salle archicomble, prise d’assaut par les militants des deux camps, le président du tribunal a dû user d’une main de fer pour maintenir l’ordre, surtout lorsque Me El Hadji Diouf a traité le prévenu de délinquant. «Me, ne faites pas de préjugé, c’est un prévenu. Limitez-vous à cela » lui a signifié le président de séance.
Après que le président a rejeté la demande de liberté provisoire, la salle s’est vidée. Les deux camps se sont retrouvés en dehors du tribunal sous le regard des policiers qui étaient à bord de deux bus.
Il n’empêche, les membres de Pastef qui s’étaient déplacés massivement, se sont frottés aux partisans du maire, ce qui a créé un embouteillage sur la route nationale. D’ailleurs, Bakary Diémé, coordonnateur du mouvement d’activistes «Mbour Justice», a été attaqué par des personnes supposées proches du maire de la capitale de la Petite côte. A l’en croire, c’est le frère du maire et ses acolytes qui l’ont agressé.