« Omar Yaffa n’a commis aucun acte de terrorisme au Nigéria, a plusieurs fois répété à la barre Me Issa Diop. Quand il a vu que les gens de Boko Haram était contre l’éducation occidentale et les cartes d’identité nationales, il s’est rebellé contre eux ».
Revenant sur le parcours de son client, Me Dipp de soutenir : « Il avait abandonné les études en classe de première série S dans son village à Vélingara par manque de moyens. Son père étant décédé, son frère établi en Espagne ne l’aidait plus. Par la suite son frère Mamadou Yaffa établi en Mauritanie lui demande de le rejoindre. Parce qu’il travaillait en tant que manoeuvre à Thiès, en gagnant 1500 francs quotidiennement. Une fois en Mauritanie, il réussit à avoir le baccalauréat avant d’enseigner comme professeur de français. Il fait la connaissance d’un Mauritanien du nom d’Abdou Aziz qui le persuade de faire l’Hégire au Nigéria et d’y travailler. Donc, on ne peut pas le poursuivre pour association de malfaiteurs avec ses co-accusés. Il les a rencontrés au Nigéria ».
Poursuivant son argumentation, l’avocat s’étonne également du crime de financement et de blanchiment de capitaux qui lui est reproché. « Au moment de rentrer au Sénégal, c’est le défunt Moussa Aw qui détenait les faux billets de naïras, qui lui avait payé le ticket du transport. On y rajoute l’apologie au terrorisme. Alors que mon client était entendu à titre témoin par les enquêteurs sur l’arrestation d’imam Alioune Ndao, intervenue en Octobre 2015. Lorsqu’il est descendu de l’aéroport avec Ibrahima Mballo en mai 2016. Dix jours plutard, le juge d’instruction les inculpe parce que tout simplement, ils reviennent du Nigéria. Ils ont un projet d’instauration de base djihadiste sur la base de simples insinuations », regrette la robe noire.
Qui dénonce : « L’Etat du Sénégal qui se proclame être un Etat de droit, ne s’est même préoccupé du décès de Moussa Aw dans la prison de Niamey. Les autorités nigériennes se sont juste limitées à dire qu’il a été inhumé en présence d’Ibrahima Mballo. Alors qu’il a rendu l’âme à cause des conditions inhumaines de sa détention».
Me Amadou Aly Kane : « Le procureur n’a aucune raison de requérir des perpétuités dans ce dossier. Il n’y a aucun fait… »
Embouchant la même trompette que son confrère, Me Amadou Kane qui a clamé l’innocence de son client Lamine Coulibaly, a surtout axé sa plaidoirie sur les vices de nullité de la procédure. Selon lui, le procureur n’a aucune raison de requérir des peines de perpétuité contre leurs clients. Parce que dit-il, l’accusation souffre d’élément légal comme d’élément moral.
« Premièrement, il y a extinction de l’action publique en vertu de l’article 6 du Code de procédure pénale. Mon client et ses co-accusés sont poursuivis sur la base de la loi 2016 qui est intervenue après les faits. Deuxièmement, l’ordonnance de renvoi est nulle en vertu des dispositions de l’article 175 du Code de procédure pénale, alinéa 4 parce que le juge d’instruction n’a visé aucun fait. Troisièmement, les accusés ne peuvent pas être poursuivis pour faits qui ont eu lieu au Nigéria sans commission rogatoire, en vertu des dispositions des articles 414 et 416 du Code de procédure pénale. Je vous demande monsieur la juge d’ordonner la mainlevée d’office du mandat de dépôt de Lamine Coulibaly et de ses co-accusés », sollicite Me Kane.
« A titre subsidiaire, monsieur le juge, si vous estimez que Lamine Coulibaly est coupable d’après votre intime conviction, de lui faire une application bienveillante de la loi. Parce que seul Dieu est omniscient pour savoir s’il a combattu ou subi une formation militaire dans Boko Haram », sermonne la robe noire.
Qui défend : « Et je n’y crois pas ! Si tel était le cas mon client qui a été arrêté au Nigéria, n’allait pas rentrer par la suite libre au Sénégal en passant par cet aéroport avant de rejoindre tranquillement son village au Fouta. S’il avait tué des Nigérians, les autorités de ce pays allaient demander à l’Etat du Sénégal de le juger. C’est par la suite qu’il a été arrêté en Mauritanie, où il était parti pour poursuivre ses études islamiques. Parce qu’Ibrahima Ba l’avait dupé au moment de lui proposer de faire l’Hégire au Nigéria. A l’époque, il était âgé seulement de 20 ans et il venait de quitter pour la première fois son village au Fouta, après avoir obtenu le Bfeem arabe pour s’installer à Yoff chez son oncle », a-t-il précisé.
Revenant sur le parcours de son client, Me Dipp de soutenir : « Il avait abandonné les études en classe de première série S dans son village à Vélingara par manque de moyens. Son père étant décédé, son frère établi en Espagne ne l’aidait plus. Par la suite son frère Mamadou Yaffa établi en Mauritanie lui demande de le rejoindre. Parce qu’il travaillait en tant que manoeuvre à Thiès, en gagnant 1500 francs quotidiennement. Une fois en Mauritanie, il réussit à avoir le baccalauréat avant d’enseigner comme professeur de français. Il fait la connaissance d’un Mauritanien du nom d’Abdou Aziz qui le persuade de faire l’Hégire au Nigéria et d’y travailler. Donc, on ne peut pas le poursuivre pour association de malfaiteurs avec ses co-accusés. Il les a rencontrés au Nigéria ».
Poursuivant son argumentation, l’avocat s’étonne également du crime de financement et de blanchiment de capitaux qui lui est reproché. « Au moment de rentrer au Sénégal, c’est le défunt Moussa Aw qui détenait les faux billets de naïras, qui lui avait payé le ticket du transport. On y rajoute l’apologie au terrorisme. Alors que mon client était entendu à titre témoin par les enquêteurs sur l’arrestation d’imam Alioune Ndao, intervenue en Octobre 2015. Lorsqu’il est descendu de l’aéroport avec Ibrahima Mballo en mai 2016. Dix jours plutard, le juge d’instruction les inculpe parce que tout simplement, ils reviennent du Nigéria. Ils ont un projet d’instauration de base djihadiste sur la base de simples insinuations », regrette la robe noire.
Qui dénonce : « L’Etat du Sénégal qui se proclame être un Etat de droit, ne s’est même préoccupé du décès de Moussa Aw dans la prison de Niamey. Les autorités nigériennes se sont juste limitées à dire qu’il a été inhumé en présence d’Ibrahima Mballo. Alors qu’il a rendu l’âme à cause des conditions inhumaines de sa détention».
Me Amadou Aly Kane : « Le procureur n’a aucune raison de requérir des perpétuités dans ce dossier. Il n’y a aucun fait… »
Embouchant la même trompette que son confrère, Me Amadou Kane qui a clamé l’innocence de son client Lamine Coulibaly, a surtout axé sa plaidoirie sur les vices de nullité de la procédure. Selon lui, le procureur n’a aucune raison de requérir des peines de perpétuité contre leurs clients. Parce que dit-il, l’accusation souffre d’élément légal comme d’élément moral.
« Premièrement, il y a extinction de l’action publique en vertu de l’article 6 du Code de procédure pénale. Mon client et ses co-accusés sont poursuivis sur la base de la loi 2016 qui est intervenue après les faits. Deuxièmement, l’ordonnance de renvoi est nulle en vertu des dispositions de l’article 175 du Code de procédure pénale, alinéa 4 parce que le juge d’instruction n’a visé aucun fait. Troisièmement, les accusés ne peuvent pas être poursuivis pour faits qui ont eu lieu au Nigéria sans commission rogatoire, en vertu des dispositions des articles 414 et 416 du Code de procédure pénale. Je vous demande monsieur la juge d’ordonner la mainlevée d’office du mandat de dépôt de Lamine Coulibaly et de ses co-accusés », sollicite Me Kane.
« A titre subsidiaire, monsieur le juge, si vous estimez que Lamine Coulibaly est coupable d’après votre intime conviction, de lui faire une application bienveillante de la loi. Parce que seul Dieu est omniscient pour savoir s’il a combattu ou subi une formation militaire dans Boko Haram », sermonne la robe noire.
Qui défend : « Et je n’y crois pas ! Si tel était le cas mon client qui a été arrêté au Nigéria, n’allait pas rentrer par la suite libre au Sénégal en passant par cet aéroport avant de rejoindre tranquillement son village au Fouta. S’il avait tué des Nigérians, les autorités de ce pays allaient demander à l’Etat du Sénégal de le juger. C’est par la suite qu’il a été arrêté en Mauritanie, où il était parti pour poursuivre ses études islamiques. Parce qu’Ibrahima Ba l’avait dupé au moment de lui proposer de faire l’Hégire au Nigéria. A l’époque, il était âgé seulement de 20 ans et il venait de quitter pour la première fois son village au Fouta, après avoir obtenu le Bfeem arabe pour s’installer à Yoff chez son oncle », a-t-il précisé.