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Prise en charge des victimes de mines en Casamance: Les patients obligés de se rendre en Guinée-Bissau


Rédigé le Mercredi 22 Décembre 2021 à 13:25 | Lu 245 fois | 0 commentaire(s)



C’est parce que l’hôpital régional de Ziguinchor ne dispose pas d’un service orthopédique digne de ce nom, que les nombreuses victimes de mines en Casamance, sont obligées de se rendre dans la capitale bissau-guinéenne pour bénéficier d’une prise en charge adéquate.


Prise en charge des victimes de mines en Casamance: Les patients obligés de se rendre en Guinée-Bissau
Depuis la signature d’un partenariat, en décembre 2015, entre l’Association sénégalaise des victimes de mines (ASVM) connue, aujourd’hui, sous le nom d’Initiative des actions de développement(ISAD)/ASVM et le Bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) basé à Bissau, plus de 200 victimes des mines en Casamance ont été référées au Centre de réhabilitation motrice de Bissau, pour leur prise en charge.

Dans les années 80, ce centre était une référence régionale pour les traitements orthopédiques et ce, jusqu’à sa destruction lors du conflit interne de 1998. La reconstruction de cet outil a été rendue possible grâce au soutien du ministère de la Santé de la Guinée-Bissau, avec l’appui financier et technique de divers partenaires, notamment le CICR et la Communauté économique des Etats de l’Afrique l’Ouest (CEDEAO).

Ré-inauguré le 25 mars 2011, ce Centre de rééducation fonctionnelle (CRM) est doté à la fois d’un atelier de production d’appareillages orthopédiques et de salles équipées pour la rééducation physique. Il fournit aussi des fauteuils roulants. Toutes choses qui n’existent pas dans la région de Ziguinchor.

‘’Face à la demande de fournitures ou de réparation de prothèses et d’orthèses pour les amputés sans cesse croissante de nos membres victimes de mines en Casamance et après démarches, nous avons noué un partenariat financier avec le Bureau du CICR de Bissau qui, depuis, nous appuie dans la prise en charge de la mobilité de nos patients’’, se réjouit Sarany Diatta, le coordonnateur d’Isad/ASVM.

Chaque année, c’est une quarantaine de victimes de mines en Casamance qui se rendent dans la capitale bissau-guinéenne en quête de mobilité, dans des conditions rendues plus difficiles par l’état de la route. Outre les prothèses et les orthèses, le partenaire met à la disposition des victimes de mines, des fauteuils roulants.

Malheureusement, la mission du CICR à Bissau prend fin ce 31 décembre 2021. Ce, à la faveur de la stabilité et de la paix qui y règnent. Toutefois, il a été décidé, entre les deux parties, du prolongement, pour un an, de la prise en charge des patients. Une décision que saluent l’ensemble des victimes de mines qui espèrent, tout en remerciant le CICR, la fondation AJWS et les autorités bissau-guinéennes, de trouver, d’ici là, d’autres partenaires pour la poursuite de ce volet appareillage, l’un des plus importants de l’assistance aux victimes des mines.

Ce volet, faut-il le souligner, est le parent pauvre de l’action anti mines en Casamance. Selon M. Diatta, le coordonnateur de l’Isad/ASVM, ‘’les perspectives sont bonnes’’. Toutefois, il déplore l’absence de ‘’collaboration franche’’ du directeur de Centre national d’action anti mines du Sénégal (CNAMS) de Ziguinchor. ‘’Il a même refusé de mettre à notre disposition un véhicule pour le déplacement, jeudi dernier, à Bissau’’, dénonce Sarany Diatta.
 


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