L'ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta s'acheminait, lundi 12 août, vers une victoire au terme du second tour de la présidentielle au Mali. "Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête", selon une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l'ensemble du territoire malien.
Son adversaire, Soumaïla Cissé, a reconnu sa défaite dans la soirée. "Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali," a déclaré l'ancien ministre des finances, avant même la publication officielle des résultats. Son directeur de campagne, Gouagnon Coulibaly, avait dénoncé plus tôt des "fraudes massives" et accusé l'administration du régime de transition d'être "partisane".
A l'issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK" avait obtenu 39,79 % des voix, contre 19,7 % à son adversaire, et partait largement favori au second tour. Il avait obtenu le ralliement de vingt-deux des vingt-cinq candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1 % des suffrages.
Lire son portrait (édition abonnés) : "'IBK', ancien premier ministre, se pose en nouvel homme fort du Mali"
TAUX DE PARTICIPATION EN BAISSE
Le vote de dimanche a été perturbé par de fortes pluies à Bamako, ainsi que dans d'autres grandes villes du Sud, et des responsables de bureaux de vote ont noté une afffluence moins forte qu'au premier tour. Selon des observateurs maliens indépendants, le taux serait en baisse, "à environ 45 %", contre 48,98 % au premier tour. Selon des observateurs, de nombreux électeurs ont considéré que, les jeux étant faits en faveur d'Ibrahim Boubacar Keïta, il n'était pas nécessaire de se déplacer.
En dépit de la menace d'attentats de groupes islamistes armés liés à la mouvance Al-Qaida, qui avaient occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012, le vote s'est déroulé sans incidents majeurs dans cette région.
Selon Louis Michel, chef de la mission d'observation de l'Union européenne, qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, "il n'y a absolument rien de douteux ni de suspect à signaler, ça s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme. Celui qui sera élu le sera avec la légitimité démocratique, c'est ma conviction". Dans son rapport préliminaire publié lundi, la mission de l'UE évalue "positivement les opérations de vote à hauteur de 99 %" des bureaux observés. Elle estime que la présidentielle malienne est conforme aux "normes internationales pour l'organisation d'élections démocratiques".
Le vainqueur aura la très lourde tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par dix-huit mois d'une profonde crise politique et militaire qui avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord.
Lemonde.fr
Son adversaire, Soumaïla Cissé, a reconnu sa défaite dans la soirée. "Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali," a déclaré l'ancien ministre des finances, avant même la publication officielle des résultats. Son directeur de campagne, Gouagnon Coulibaly, avait dénoncé plus tôt des "fraudes massives" et accusé l'administration du régime de transition d'être "partisane".
A l'issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK" avait obtenu 39,79 % des voix, contre 19,7 % à son adversaire, et partait largement favori au second tour. Il avait obtenu le ralliement de vingt-deux des vingt-cinq candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1 % des suffrages.
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TAUX DE PARTICIPATION EN BAISSE
Le vote de dimanche a été perturbé par de fortes pluies à Bamako, ainsi que dans d'autres grandes villes du Sud, et des responsables de bureaux de vote ont noté une afffluence moins forte qu'au premier tour. Selon des observateurs maliens indépendants, le taux serait en baisse, "à environ 45 %", contre 48,98 % au premier tour. Selon des observateurs, de nombreux électeurs ont considéré que, les jeux étant faits en faveur d'Ibrahim Boubacar Keïta, il n'était pas nécessaire de se déplacer.
En dépit de la menace d'attentats de groupes islamistes armés liés à la mouvance Al-Qaida, qui avaient occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012, le vote s'est déroulé sans incidents majeurs dans cette région.
Selon Louis Michel, chef de la mission d'observation de l'Union européenne, qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, "il n'y a absolument rien de douteux ni de suspect à signaler, ça s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme. Celui qui sera élu le sera avec la légitimité démocratique, c'est ma conviction". Dans son rapport préliminaire publié lundi, la mission de l'UE évalue "positivement les opérations de vote à hauteur de 99 %" des bureaux observés. Elle estime que la présidentielle malienne est conforme aux "normes internationales pour l'organisation d'élections démocratiques".
Le vainqueur aura la très lourde tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par dix-huit mois d'une profonde crise politique et militaire qui avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord.
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