Éliminé de la course alors qu’on le disait favori, Ousmane Sonko va troquer son maillot de candidat contre celui de coach de l’équipe anti système pour en découdre avec Macky Sall qui va conduire le camp de la continuité. Donc, deux ans après leur duel épique lors des Législatives, les coachs Macky Sall et Ousmane Sonko vont se retrouver à la présidentielle de 2024.
Un duel très attendu du reste, car leur première rencontre s’était soldée par une courte victoire de l’équipe de Macky Sall. Pour rappel, lors de cette compétition des Législatives, après un match âprement disputé entre l’équipe de Yewwi Askan Wi amenée par Ousmane Sonko un teigneux entraîneur, qui malgré l’élimination de ses titulaires, avait coaché et porté à bout de bras une équipe composée de ses suppléants.
Épaulés par les vétérans de Wallu formés par l'ancien coach Wade, il avait frôlé l’exploit de renvoyer les députés de Benno sur le banc de la minorité. La stratégie mise en place par Sonko s’était avérée payante et avait pris au dépourvu et donné du fil à retordre à l’équipe Benno bokk yakaar coachée par Macky Sall surnommé le «génie» par ses admirateurs du fait qu'il a toujours remporté ses rencontres depuis 2012, survolant ses adversaires avec des scores sans appel.
Mais, lors de ce tournoi des Législatives, la partie ne fut pas du gâteau pour lui, car le coach de Yewwi qui avait eu le temps d’étudier minutieusement la stratégie de son adversaire, avait mis un dispositif offensif et défensif qui a fini par enrayer toutes ses offensives.
Finalement, le «génie» a été complètement désarçonné par le nouveau système de jeu mis en place par le coach de l’équipe B de Yewwi qui avait considérablement réduit sa marge de manœuvre. Tétanisés par la hargne et la détermination des joueurs de Yewwi-Wallu, les poulains du «génie», pour la plupart des transfuges, ont été transparents et complètement noyés par la déferlante Yewwi-Wallu.
Et n’eut été le jeu trouble de l’arbitre, nul doute que les choses auraient été autres. Car nul n’a compris le fait qu'il ait refusé à Yewwi de sanctionner le croc en jambe assassin survenu à Podor, Ranerou, et Matam sous ses yeux complaisants. Et à cause de ces penalties non sifflés, l’écurie Benno a gagné d’un cheveu. Donc, deux ans après, les deux coachs vont se retrouver à nouveau pour une présidentielle cruciale. Un match qui s’annonce palpitant, car les enjeux sont énormes, et malheur au vaincu qui risque le purgatoire
Si pour le moment l’équipe de la continuité amenée par le capitaine Amadou Bâ, contesté par son camp a déjà dévoilé son système de jeu, lequel est passé d’époque, celui de Sonko, par contre, reste un mystère. Ce qui risque, une fois de plus, de désarçonner le coach de la continuité. Non seulement les joueurs de l’anti système sont plus jeunes, mais ils sont plus solidaires et ont un jeu plus attrayant avec un coach imprévisible.
Pour l’instant nul ne sait qui portera le brassard de capitaine. Quelle stratégie le coach va-t-il adopter lors de la campagne ? Va-t-il donner une consigne pour que tous s’alignent derrière un seul, ou va-t-il les laisser aller tous en campagne pour vendre son projet et ensuite choisir un capitaine pour le porter ? Pour le moment, les supputations et interrogations vont bon train, pendant ce temps le coach, du fond de sa cellule, est en train de peaufiner sa stratégie avant de la dévoiler
Pour dire que, malgré l’élimination de Sonko de la présidentielle de 2024, le régime Apr est loin d’être sorti de l’auberge. Les recalés du parrainage peuvent aussi être d’un apport déterminant pour l’équipe anti système. Car, actuellement, le besoin de changement est devenu irrépressible chez les populations, affamées de rupture et assoiffées de «gestion sobre et vertueuse».
Aujourd’hui plus qu’hier, les populations continuent de saliver pour ces délices indispensables dans une démocratie qui se respecte. Et de la même manière qu’elles avaient accordé leur faveur à Macky Sall en 2012 pour qu’il règle ces besoins, elles sont aujourd’hui à la recherche de quelqu’un d’autre qui pourra assouvir leur faim de changement.
C’est pourquoi d’ailleurs, malgré la dissolution du Pastef, et l’emprisonnement de nombre de ses militants, le problème reste entier. Parce qu’à y regarder de près, Ousmane Sonko n’est que le réceptacle d’un ensemble de frustrations liées à la gouvernance actuelle : à savoir, la mal gouvernance, l’impunité, les restrictions des libertés, la prédation des ressources, le coût exorbitant de la vie etc.
Et aujourd’hui, les Sénégalais devenus plus conscients des enjeux aspirent à un devenir meilleur. C’est pourquoi, quel que soit le jeu auquel pourrait s'adonner l'arbitre, le peuple lui, reste le seul et grand maître du jeu.
Tout ce qu’il souhaite et cherche encore et toujours c’est un coach rigoureux, capable d’aligner des joueurs qui lui offrent un beau jeu collectif, plus de transparence et de respect des consignes, mais aussi respectueux du bien public et de la préservation des ressources naturelles, pour enfin hisser le Sénégal qui en a les potentialités, dans le cercle fermé des pays développés. Un peuple qui, après avoir réussi deux alternances sans anicroches est déjà prêt pour un «manko téyé sunu démocratie». Vive le Sénégal qui gagne !
Tribune
Un duel très attendu du reste, car leur première rencontre s’était soldée par une courte victoire de l’équipe de Macky Sall. Pour rappel, lors de cette compétition des Législatives, après un match âprement disputé entre l’équipe de Yewwi Askan Wi amenée par Ousmane Sonko un teigneux entraîneur, qui malgré l’élimination de ses titulaires, avait coaché et porté à bout de bras une équipe composée de ses suppléants.
Épaulés par les vétérans de Wallu formés par l'ancien coach Wade, il avait frôlé l’exploit de renvoyer les députés de Benno sur le banc de la minorité. La stratégie mise en place par Sonko s’était avérée payante et avait pris au dépourvu et donné du fil à retordre à l’équipe Benno bokk yakaar coachée par Macky Sall surnommé le «génie» par ses admirateurs du fait qu'il a toujours remporté ses rencontres depuis 2012, survolant ses adversaires avec des scores sans appel.
Mais, lors de ce tournoi des Législatives, la partie ne fut pas du gâteau pour lui, car le coach de Yewwi qui avait eu le temps d’étudier minutieusement la stratégie de son adversaire, avait mis un dispositif offensif et défensif qui a fini par enrayer toutes ses offensives.
Finalement, le «génie» a été complètement désarçonné par le nouveau système de jeu mis en place par le coach de l’équipe B de Yewwi qui avait considérablement réduit sa marge de manœuvre. Tétanisés par la hargne et la détermination des joueurs de Yewwi-Wallu, les poulains du «génie», pour la plupart des transfuges, ont été transparents et complètement noyés par la déferlante Yewwi-Wallu.
Et n’eut été le jeu trouble de l’arbitre, nul doute que les choses auraient été autres. Car nul n’a compris le fait qu'il ait refusé à Yewwi de sanctionner le croc en jambe assassin survenu à Podor, Ranerou, et Matam sous ses yeux complaisants. Et à cause de ces penalties non sifflés, l’écurie Benno a gagné d’un cheveu. Donc, deux ans après, les deux coachs vont se retrouver à nouveau pour une présidentielle cruciale. Un match qui s’annonce palpitant, car les enjeux sont énormes, et malheur au vaincu qui risque le purgatoire
Si pour le moment l’équipe de la continuité amenée par le capitaine Amadou Bâ, contesté par son camp a déjà dévoilé son système de jeu, lequel est passé d’époque, celui de Sonko, par contre, reste un mystère. Ce qui risque, une fois de plus, de désarçonner le coach de la continuité. Non seulement les joueurs de l’anti système sont plus jeunes, mais ils sont plus solidaires et ont un jeu plus attrayant avec un coach imprévisible.
Pour l’instant nul ne sait qui portera le brassard de capitaine. Quelle stratégie le coach va-t-il adopter lors de la campagne ? Va-t-il donner une consigne pour que tous s’alignent derrière un seul, ou va-t-il les laisser aller tous en campagne pour vendre son projet et ensuite choisir un capitaine pour le porter ? Pour le moment, les supputations et interrogations vont bon train, pendant ce temps le coach, du fond de sa cellule, est en train de peaufiner sa stratégie avant de la dévoiler
Pour dire que, malgré l’élimination de Sonko de la présidentielle de 2024, le régime Apr est loin d’être sorti de l’auberge. Les recalés du parrainage peuvent aussi être d’un apport déterminant pour l’équipe anti système. Car, actuellement, le besoin de changement est devenu irrépressible chez les populations, affamées de rupture et assoiffées de «gestion sobre et vertueuse».
Aujourd’hui plus qu’hier, les populations continuent de saliver pour ces délices indispensables dans une démocratie qui se respecte. Et de la même manière qu’elles avaient accordé leur faveur à Macky Sall en 2012 pour qu’il règle ces besoins, elles sont aujourd’hui à la recherche de quelqu’un d’autre qui pourra assouvir leur faim de changement.
C’est pourquoi d’ailleurs, malgré la dissolution du Pastef, et l’emprisonnement de nombre de ses militants, le problème reste entier. Parce qu’à y regarder de près, Ousmane Sonko n’est que le réceptacle d’un ensemble de frustrations liées à la gouvernance actuelle : à savoir, la mal gouvernance, l’impunité, les restrictions des libertés, la prédation des ressources, le coût exorbitant de la vie etc.
Et aujourd’hui, les Sénégalais devenus plus conscients des enjeux aspirent à un devenir meilleur. C’est pourquoi, quel que soit le jeu auquel pourrait s'adonner l'arbitre, le peuple lui, reste le seul et grand maître du jeu.
Tout ce qu’il souhaite et cherche encore et toujours c’est un coach rigoureux, capable d’aligner des joueurs qui lui offrent un beau jeu collectif, plus de transparence et de respect des consignes, mais aussi respectueux du bien public et de la préservation des ressources naturelles, pour enfin hisser le Sénégal qui en a les potentialités, dans le cercle fermé des pays développés. Un peuple qui, après avoir réussi deux alternances sans anicroches est déjà prêt pour un «manko téyé sunu démocratie». Vive le Sénégal qui gagne !
Tribune