Aide publique au développement : « La semaine prochaine, M. Manuel Valls va signer une convention avec l’Etat sénégalais qui permet d’apporter une aide de 92 millions d’euros »
Chaque année, notre instrument qui s’appelle l’Agence française au développement accorde presque 100 millions d’euros au Sénégal. Depuis 2000, puisqu’il y a eu des variations, à peu près 1 milliard 200 millions d’euros ont été accordés. Le montant des engagements de l’Afd vis-à-vis du Sénégal représente 5% du Pib sénégalais. Ensuite, quand on regarde les points d’application de cette aide, ils sont très variés. D’abord, il y a l’éducation avec la construction des lycées mais aussi la formation des techniciens. Nous avons formé à Bignona ou à Richard Toll des Iseps dans le domaine de la formation agricole, de la santé, des infrastructures. Pour les infrastructures, c’est notamment, désengorger Dakar. C’est faire en sorte que les Dakarois puissent se déplacer beaucoup plus facilement. C’est la construction de ce Train express régional (TER). Les infrastructures, c’est aussi dans le domaine de l’énergie. Par exemple, nous investissons dans l’électrification rurale, au Sud Est du pays. C’est aussi des investissements qui portent sur l’eau. Très certainement, la semaine prochaine, M. Manuel Valls va signer une convention avec l’Etat sénégalais qui permet d’apporter une aide de 92 millions d’euros. Pour permettre le troisième raccordement entre le Lac de Guiers et Dakar. Vous avez en mémoire la très grave crise de l’eau à Dakar. Il est essentiel avec la capitale qui se développe, de penser à son alimentation en eau potable pour les années à venir.
Présence massive de filiales françaises au Sénégal : « C’est très bon pour l’économie sénégalaise »
Si vous regardez les entreprises françaises présentes au Sénégal, il y a une centaine, je pense qu’elles contribuent à 25% de la fiscalité sénégalaise. Donc, ce sont des entreprises citoyennes, elles rapportent beaucoup d’emplois. Elles sont à vrai dire plus sénégalaises que françaises. Quand on regarde leurs cadres, leurs employés, certains d’entre eux sont sénégalais. Vous avez également les exportations françaises vers le Sénégal. Vous avez aussi les nouveaux projets, tel que Atos. (…)
Il y a à côté une histoire d’amour. Les Français qui sont au Sénégal aiment le Sénégal et ont envie d’y rester. Comme ils ont envie d’y rester, ils créent des entreprises. Ensuite, il y a cette idée qu’au Sénégal on trouve une population bien formée et qu’à partir du Sénégal, on peut travailler sur une grande partie de l’Afrique.
Il y a des gens qui disent que la France est trop présente, d’autres qui disent qu’elle n’est pas assez présente. Moi je dis qu’on est aujourd’hui dans un monde de mondialisation. Donc, il est tout à fait légitime, et je trouve que c’est extrêmement souhaitable aujourd’hui, que d’autres pays s’intéressent au marché sénégalais. Je souhaite que ces pays viennent investir au Sénégal. C’est très bon pour l’économie sénégalaise. Les entreprises françaises au Sénégal ont montré leur compétence, leur fiabilité. Elles apportent des emplois. Elles paient des impôts. Donc, elles contribuent à la croissance de l’économie sénégalaise. Je pense que c’est très positif.
Prix controversé de l'autoroute à péage : « Il faut trouver le juste prix qui est fonction du trafic, du nombre de kilomètres et aussi des travaux et services qui y sont rendus »
La position d’Eiffage, c’est de dire qu’elle a signé un contrat avec l’Etat sénégalais et que ce contrat porte sur la longue durée. Comme tout investissement, le respect de la parole donnée est essentiel. Eiffage a beaucoup d’intérêts au Sénégal et je sais qu’il est ouvert au dialogue pour regarder toutes les options. Ce qui permettrait de répondre à ce prix du péage. Il y a plusieurs modalités possibles. Je pense que cela doit se faire dans le cadre d’un dialogue entre l’Etat et Eiffage, en ayant en tête d’une part les contrats conclus avec Eiffage, d’autre part aussi les perspectives. C’est ce qui va permettre à la fois que l’usager, l’Etat et Eiffage soient gagnant-gagnant dans ce processus. L’Etat perçoit des redevances et une fiscalité importante. L’usager bénéficie d’un service utile. Il faut regarder l’ensemble du réseau autoroutier actuel et à venir et regarder comment gérer ce réseau, trouver le juste prix qui est fonction du trafic, du nombre de kilomètres et aussi des travaux et services qui y sont rendus. Cela doit se faire dans le cadre du dialogue entre l’Etat qui accorde la concession et l’entreprise.
Tracasserie des Sénégalais à trouver un visa pour la France : « Bien sûr qu’il y a un déséquilibre »
Bien sûr qu’il y a un déséquilibre. D’ailleurs, l’ensemble des pays européens, comme les Etats Unis, imposent le visa pour se rendre sur leur territoire. C’est vrai que le Sénégal, c’est son libre choix, n’impose pas le visa. Il l’a fait pendant un certain temps et il s’est rendu compte que cela décourageait la venue des touristes. Donc, à mon sens, le sujet n’est pas tellement visa ou pas. Il doit être fait de sorte à ce que ceux qui ont besoin d’aller en France, pour des raisons légitimes, puissent venir en France. Moi, je suis très heureux de voir, et ce sont les instructions que j’ai données ici au consul général, qu’on augmente le nombre de visas qui sont livrés pour une durée de 5ans. C’est ce qu’on appelle les visas de circulation. Aujourd’hui, un tiers des visas donnés sont des visas de ce type. Deuxième mesure, cela a été fait par mon prédécesseur, c’est de faire en sorte que l’instruction des dossiers se fasse dans des conditions qui sont dignes et le plus rapidement.
Prix jugé élevé du visa : « Si celui qui veut aller en Europe n’est pas à mesure de payer ce prix, il y a sans doute un problème »
Quant au prix, c’est le prix fixé par l’Europe. Il y a 2 manières de voir les choses. Effectivement, le prix est élevé par rapport au revenu moyen sénégalais. Je vous l’accorde. Mais, en même temps, là je n’ai pas d’influence sur le prix, mais aussi il faut regarder le prix à hauteur du budget. Celui qui veut se rendre en Europe doit être à mesure de payer le billet d’avion, de se loger, d’y vivre. Le coût de la vie est élevé en Europe. Si celui qui veut aller en Europe n’est pas à mesure de payer ce prix, il y a sans doute un problème. Cela veut dire qu’il ne sera pas à mesure de faire en sorte que son déplacement en France, en Europe, soit un élément réussi. Deuxième élément, c’est qu’il faut bien voir que, la France, pour instruire ces visas, mobilise beaucoup de monde. Je rappelle enfin un dernier élément, c’est que nous souhaitons, c’est que les visas puissent être délivrés. Deux tiers des visas sont donnés. Pourquoi ce n’est pas 3 visas sur 3 ? C’est parce que, parfois, les conditions de réussite de déplacement ne sont pas assurées. (…) Cette année, nous allons avoir 3000 nouveaux étudiants qui vont venir étudier en France, par rapport au nombre de 2000 de l’année dernière. Le flux annuel passe de 2000 à 3000.
Refus de visa à un Sénégalais malade : « Le Sénégal est aujourd’hui le meilleur plateau hospitalier de la région »
Le Sénégal est aujourd’hui le meilleur plateau hospitalier de la région. Pour vous donner un exemple, les soldats qui sont blessés dans le cadre des opérations qui sont en cours au Mali, c’est ici à Dakar, le premier centre de transfert, qu’ils sont soignés. Alors, bien sûr, il y a des spécialités dans lesquelles ils ne peuvent pas être soignés. Le monde de la santé permet au cas par cas, avec le consulat, de regarder chaque dossier. Comme vous le savez en France, l’éducation comme la santé sont extrêmement subventionnées par l’Etat. Tout cela demande un coût payé par le contribuable et qui demande aussi une forme d’examen très précis des dossiers.
Sud Quotidien
Chaque année, notre instrument qui s’appelle l’Agence française au développement accorde presque 100 millions d’euros au Sénégal. Depuis 2000, puisqu’il y a eu des variations, à peu près 1 milliard 200 millions d’euros ont été accordés. Le montant des engagements de l’Afd vis-à-vis du Sénégal représente 5% du Pib sénégalais. Ensuite, quand on regarde les points d’application de cette aide, ils sont très variés. D’abord, il y a l’éducation avec la construction des lycées mais aussi la formation des techniciens. Nous avons formé à Bignona ou à Richard Toll des Iseps dans le domaine de la formation agricole, de la santé, des infrastructures. Pour les infrastructures, c’est notamment, désengorger Dakar. C’est faire en sorte que les Dakarois puissent se déplacer beaucoup plus facilement. C’est la construction de ce Train express régional (TER). Les infrastructures, c’est aussi dans le domaine de l’énergie. Par exemple, nous investissons dans l’électrification rurale, au Sud Est du pays. C’est aussi des investissements qui portent sur l’eau. Très certainement, la semaine prochaine, M. Manuel Valls va signer une convention avec l’Etat sénégalais qui permet d’apporter une aide de 92 millions d’euros. Pour permettre le troisième raccordement entre le Lac de Guiers et Dakar. Vous avez en mémoire la très grave crise de l’eau à Dakar. Il est essentiel avec la capitale qui se développe, de penser à son alimentation en eau potable pour les années à venir.
Présence massive de filiales françaises au Sénégal : « C’est très bon pour l’économie sénégalaise »
Si vous regardez les entreprises françaises présentes au Sénégal, il y a une centaine, je pense qu’elles contribuent à 25% de la fiscalité sénégalaise. Donc, ce sont des entreprises citoyennes, elles rapportent beaucoup d’emplois. Elles sont à vrai dire plus sénégalaises que françaises. Quand on regarde leurs cadres, leurs employés, certains d’entre eux sont sénégalais. Vous avez également les exportations françaises vers le Sénégal. Vous avez aussi les nouveaux projets, tel que Atos. (…)
Il y a à côté une histoire d’amour. Les Français qui sont au Sénégal aiment le Sénégal et ont envie d’y rester. Comme ils ont envie d’y rester, ils créent des entreprises. Ensuite, il y a cette idée qu’au Sénégal on trouve une population bien formée et qu’à partir du Sénégal, on peut travailler sur une grande partie de l’Afrique.
Il y a des gens qui disent que la France est trop présente, d’autres qui disent qu’elle n’est pas assez présente. Moi je dis qu’on est aujourd’hui dans un monde de mondialisation. Donc, il est tout à fait légitime, et je trouve que c’est extrêmement souhaitable aujourd’hui, que d’autres pays s’intéressent au marché sénégalais. Je souhaite que ces pays viennent investir au Sénégal. C’est très bon pour l’économie sénégalaise. Les entreprises françaises au Sénégal ont montré leur compétence, leur fiabilité. Elles apportent des emplois. Elles paient des impôts. Donc, elles contribuent à la croissance de l’économie sénégalaise. Je pense que c’est très positif.
Prix controversé de l'autoroute à péage : « Il faut trouver le juste prix qui est fonction du trafic, du nombre de kilomètres et aussi des travaux et services qui y sont rendus »
La position d’Eiffage, c’est de dire qu’elle a signé un contrat avec l’Etat sénégalais et que ce contrat porte sur la longue durée. Comme tout investissement, le respect de la parole donnée est essentiel. Eiffage a beaucoup d’intérêts au Sénégal et je sais qu’il est ouvert au dialogue pour regarder toutes les options. Ce qui permettrait de répondre à ce prix du péage. Il y a plusieurs modalités possibles. Je pense que cela doit se faire dans le cadre d’un dialogue entre l’Etat et Eiffage, en ayant en tête d’une part les contrats conclus avec Eiffage, d’autre part aussi les perspectives. C’est ce qui va permettre à la fois que l’usager, l’Etat et Eiffage soient gagnant-gagnant dans ce processus. L’Etat perçoit des redevances et une fiscalité importante. L’usager bénéficie d’un service utile. Il faut regarder l’ensemble du réseau autoroutier actuel et à venir et regarder comment gérer ce réseau, trouver le juste prix qui est fonction du trafic, du nombre de kilomètres et aussi des travaux et services qui y sont rendus. Cela doit se faire dans le cadre du dialogue entre l’Etat qui accorde la concession et l’entreprise.
Tracasserie des Sénégalais à trouver un visa pour la France : « Bien sûr qu’il y a un déséquilibre »
Bien sûr qu’il y a un déséquilibre. D’ailleurs, l’ensemble des pays européens, comme les Etats Unis, imposent le visa pour se rendre sur leur territoire. C’est vrai que le Sénégal, c’est son libre choix, n’impose pas le visa. Il l’a fait pendant un certain temps et il s’est rendu compte que cela décourageait la venue des touristes. Donc, à mon sens, le sujet n’est pas tellement visa ou pas. Il doit être fait de sorte à ce que ceux qui ont besoin d’aller en France, pour des raisons légitimes, puissent venir en France. Moi, je suis très heureux de voir, et ce sont les instructions que j’ai données ici au consul général, qu’on augmente le nombre de visas qui sont livrés pour une durée de 5ans. C’est ce qu’on appelle les visas de circulation. Aujourd’hui, un tiers des visas donnés sont des visas de ce type. Deuxième mesure, cela a été fait par mon prédécesseur, c’est de faire en sorte que l’instruction des dossiers se fasse dans des conditions qui sont dignes et le plus rapidement.
Prix jugé élevé du visa : « Si celui qui veut aller en Europe n’est pas à mesure de payer ce prix, il y a sans doute un problème »
Quant au prix, c’est le prix fixé par l’Europe. Il y a 2 manières de voir les choses. Effectivement, le prix est élevé par rapport au revenu moyen sénégalais. Je vous l’accorde. Mais, en même temps, là je n’ai pas d’influence sur le prix, mais aussi il faut regarder le prix à hauteur du budget. Celui qui veut se rendre en Europe doit être à mesure de payer le billet d’avion, de se loger, d’y vivre. Le coût de la vie est élevé en Europe. Si celui qui veut aller en Europe n’est pas à mesure de payer ce prix, il y a sans doute un problème. Cela veut dire qu’il ne sera pas à mesure de faire en sorte que son déplacement en France, en Europe, soit un élément réussi. Deuxième élément, c’est qu’il faut bien voir que, la France, pour instruire ces visas, mobilise beaucoup de monde. Je rappelle enfin un dernier élément, c’est que nous souhaitons, c’est que les visas puissent être délivrés. Deux tiers des visas sont donnés. Pourquoi ce n’est pas 3 visas sur 3 ? C’est parce que, parfois, les conditions de réussite de déplacement ne sont pas assurées. (…) Cette année, nous allons avoir 3000 nouveaux étudiants qui vont venir étudier en France, par rapport au nombre de 2000 de l’année dernière. Le flux annuel passe de 2000 à 3000.
Refus de visa à un Sénégalais malade : « Le Sénégal est aujourd’hui le meilleur plateau hospitalier de la région »
Le Sénégal est aujourd’hui le meilleur plateau hospitalier de la région. Pour vous donner un exemple, les soldats qui sont blessés dans le cadre des opérations qui sont en cours au Mali, c’est ici à Dakar, le premier centre de transfert, qu’ils sont soignés. Alors, bien sûr, il y a des spécialités dans lesquelles ils ne peuvent pas être soignés. Le monde de la santé permet au cas par cas, avec le consulat, de regarder chaque dossier. Comme vous le savez en France, l’éducation comme la santé sont extrêmement subventionnées par l’Etat. Tout cela demande un coût payé par le contribuable et qui demande aussi une forme d’examen très précis des dossiers.
Sud Quotidien