Avec une fausse attestation, Rawane Hassan a réussi à duper Mme Saba, directrice adjointe de la clinique Océan. Avec ce faux document, la jeune dame a décroché un poste de stagiaire dans la clinique. Elle percevait un salaire mensuel de 200 000FCFA.Elleparticipait à des tâches telles que l’accueil des patients et la garde.
Même si elle y a pensé tardivement, la dame Saba a décidé de vérifier l’authenticité du diplôme qu’Hassan lui avait fourni. Cette dernière prétendait avoir soutenu sa thèse en février 2024. Et pour prouver ses déclarations, elle a brandi une attestation que sa mère, résidant en Côte d’Ivoire, lui aurait envoyée.
Une enquête menée auprès de l’université privée Euromed, située à Ouakam, a révélé que l’attestation était falsifiée. Bien que Rawane Hassan ait effectivement suivi six années de formation dans cet établissement, elle n’a jamais soutenu de thèse ni entamé la septième année requise pour devenir médecin.
Informée de la situation, la direction de l’école a porté l’affaire devant la justice, entraînant l’arrestation de la jeune femme, le 6 janvier dernier.
Devant les juges, Rawane Hassan, âgée de 28 ans, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle affirme que l’erreur provenait d’un malentendu.
“C’est ma mère qui garde mes documents. Quand je lui ai demandé de m’envoyer l’attestation de l’année en cours, elle m’a transmis une capture d’écran d’une attestation de soutenance que j’ai ensuite partagée avec Mme Saba, sans vérifier son authenticité. Ce n’est qu’après coup que je me suis rendue compte qu’il s’agissait d’un faux.”
À la barre, Mme Saba a témoigné en faveur de l’accusée, insistant sur son sérieux et son engagement au travail. “Rawane n’a jamais posé d’actes médicaux compromettants. Malgré son faux diplôme, elle s’est montrée compétente et travailleuse. Elle est seule ici, sans famille, car son pays est en guerre. Ma mère l’a prise sous son aile comme une fille adoptive.”
Toutefois, le procureur a estimé que le témoignage de Mme Saba visait uniquement à atténuer les responsabilités de la prévenue. Il a également souligné le refus de Rawane de permettre l’examen de son téléphone, ce qui, selon lui, prouve que l’attestation ne provient pas de sa mère. Pour ces raisons, il a requis une peine de deux ans de prison ferme, considérant que les faits d’escroquerie et de mise en danger de la vie d’autrui étaient établis.
Les avocats de la défense ont plaidé pour une application indulgente de la loi. Maitre Danfa a rappelé que Rawane Hassan n’était qu’une étudiante en médecine, encadrée par son compagnon, un médecin généraliste, dans toutes ses tâches.
“Elle n’a jamais pratiqué la médecine de manière autonome. Les consultations qu’elle a réalisées l’étaient dans le cadre de campagnes gratuites et aucun patient ne s’est plaint. De plus, son salaire prouve qu’elle était stagiaire, pas médecin”.
De son côté, Me Camara a insisté sur le contexte particulier de l’affaire : “Rawane a passé six ans à se former pour devenir médecin, mais elle n’a pas encore achevé son parcours. Elle est divorcée et vit au Sénégal depuis qu’elle a 3 ans. Prenons en compte ces circonstances et faisons preuve de clémence.”
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 22 janvier
S EnQuete
Même si elle y a pensé tardivement, la dame Saba a décidé de vérifier l’authenticité du diplôme qu’Hassan lui avait fourni. Cette dernière prétendait avoir soutenu sa thèse en février 2024. Et pour prouver ses déclarations, elle a brandi une attestation que sa mère, résidant en Côte d’Ivoire, lui aurait envoyée.
Une enquête menée auprès de l’université privée Euromed, située à Ouakam, a révélé que l’attestation était falsifiée. Bien que Rawane Hassan ait effectivement suivi six années de formation dans cet établissement, elle n’a jamais soutenu de thèse ni entamé la septième année requise pour devenir médecin.
Informée de la situation, la direction de l’école a porté l’affaire devant la justice, entraînant l’arrestation de la jeune femme, le 6 janvier dernier.
Devant les juges, Rawane Hassan, âgée de 28 ans, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle affirme que l’erreur provenait d’un malentendu.
“C’est ma mère qui garde mes documents. Quand je lui ai demandé de m’envoyer l’attestation de l’année en cours, elle m’a transmis une capture d’écran d’une attestation de soutenance que j’ai ensuite partagée avec Mme Saba, sans vérifier son authenticité. Ce n’est qu’après coup que je me suis rendue compte qu’il s’agissait d’un faux.”
À la barre, Mme Saba a témoigné en faveur de l’accusée, insistant sur son sérieux et son engagement au travail. “Rawane n’a jamais posé d’actes médicaux compromettants. Malgré son faux diplôme, elle s’est montrée compétente et travailleuse. Elle est seule ici, sans famille, car son pays est en guerre. Ma mère l’a prise sous son aile comme une fille adoptive.”
Toutefois, le procureur a estimé que le témoignage de Mme Saba visait uniquement à atténuer les responsabilités de la prévenue. Il a également souligné le refus de Rawane de permettre l’examen de son téléphone, ce qui, selon lui, prouve que l’attestation ne provient pas de sa mère. Pour ces raisons, il a requis une peine de deux ans de prison ferme, considérant que les faits d’escroquerie et de mise en danger de la vie d’autrui étaient établis.
Les avocats de la défense ont plaidé pour une application indulgente de la loi. Maitre Danfa a rappelé que Rawane Hassan n’était qu’une étudiante en médecine, encadrée par son compagnon, un médecin généraliste, dans toutes ses tâches.
“Elle n’a jamais pratiqué la médecine de manière autonome. Les consultations qu’elle a réalisées l’étaient dans le cadre de campagnes gratuites et aucun patient ne s’est plaint. De plus, son salaire prouve qu’elle était stagiaire, pas médecin”.
De son côté, Me Camara a insisté sur le contexte particulier de l’affaire : “Rawane a passé six ans à se former pour devenir médecin, mais elle n’a pas encore achevé son parcours. Elle est divorcée et vit au Sénégal depuis qu’elle a 3 ans. Prenons en compte ces circonstances et faisons preuve de clémence.”
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 22 janvier
S EnQuete