Poursuivi pour le délit de détournement de mineure, Mamadou Diop a des chances d’échapper aux rigueurs carcérales.
En effet, ce dernier qui a comparu libre, hier, a bénéficié d’un désistement de la part du civilement responsable, le père de la petite N. B., Moustapha Faye. A la barre, la mineure (elle a 14 ans) a expliqué qu’elle sortait avec Mamadou Diop durant quatre jours.
« La nuit des faits, il m’a trouvée devant le portail de notre maison aux environs de 22 heures et m’a invitée à le suivre chez lui. Dans sa chambre, il m’a remis une boisson XXXL et, quelques minutes plus tard, je me suis endormie. Je crois qu’il a mis quelque chose dans la boisson car il n’a pas ouvert la canette devant moi (...)
Je ne connais pas l’heure à laquelle je me suis assoupie. De toute façon, je me suis réveillée le lendemain matin vers huit heures complètement nue. Mes parents m’ont amenée par la suite à l’hôpital et m’ont dit que j’ai été violée », a raconté la victime devant la barre.
Ses propos ont été corroborés par Mamadou Diop, le prévenu.
« On est en relation. Elle est mon amie depuis ... trois jours. Un de mes amis me disait qu’il ne la connaissait pas et aimerait la rencontrer. A la descente du travail, un jour j’ai fait le guêt près de chez elle et, lorsque je l’ai vue sortir, je l’ai appelée et elle m’a rejoint.
Je lui ai alors proposé d’aller nous promener avant que nous finissions notre balade devant la maison de ma grand-mère. Elle m’a demandé à boire et je suis allé lui acheter la boisson 3XL. Une fois dans la chambre, elle s’est endormie avant de se réveiller vers 4 heures du matin pour m’inviter à avoir un rapport sexuel », a soutenu le prévenu.
La présidente du tribunal lui demande sur quoi ils ont échangé, une fois seuls. «Je lui ai conseillée d’éviter les garçons... », a répondu le prévenu. La présidente du tribunal de rétorquer : « ses parents savaient-ils qu’elle était avec toi ? Pourquoi l’as-tu laissée passer la nuit chez toi ?». Pour toute réponse, le prévenu a hoché la tête de manière négative.
La présidente du tribunal a cependant regretté la lettre de désistement qui figure dans le dossier. Le maître des poursuites a mis l’accent sur la constance des faits.
La défense, assurée par Me Khoureyssi Bâ, a rappelé que les deux concernés sont tous jeunes.
« Quand on parle de détournement, ce sont des faits cumulatifs. Les deux enfants sont des mineurs. Est-ce qu’en 2021, on ne doit pas changer la loi ? Il n’y a pas eu de violence ni de contrainte. Je ne serais pas à l’aise pour demander de renvoyer le prévenu des fins de la poursuite (...) Le médecin a décelé un hymen complaisant qui plaide en faveur du prévenu. Dans son for intérieur, il croit qu’il y a eu conjonction sexuelle avec la fille.
Le père du prévenu a demandé la somme de 300 mille FCfa en guise de dommages et intérêts, alors qu’il s’était désisté. Il ne devait même pas se présenter à la barre car la famille lui a remis de l’argent. Et, malgré tout, il vient aujourd’hui réclamer la somme de 300 mille FCfa. Peut-être que le ramadan coûte cher et il veut préparer la Korité. Si c’est comme cela que vous comptez éduquer vos enfants, vous vous trompez », a dit l’avocat en s’adressant cette fois-ci, au père de la plaignante.
L’affaire est mise en délibéré pour le 29 avril prochain.
Le Témoin
En effet, ce dernier qui a comparu libre, hier, a bénéficié d’un désistement de la part du civilement responsable, le père de la petite N. B., Moustapha Faye. A la barre, la mineure (elle a 14 ans) a expliqué qu’elle sortait avec Mamadou Diop durant quatre jours.
« La nuit des faits, il m’a trouvée devant le portail de notre maison aux environs de 22 heures et m’a invitée à le suivre chez lui. Dans sa chambre, il m’a remis une boisson XXXL et, quelques minutes plus tard, je me suis endormie. Je crois qu’il a mis quelque chose dans la boisson car il n’a pas ouvert la canette devant moi (...)
Je ne connais pas l’heure à laquelle je me suis assoupie. De toute façon, je me suis réveillée le lendemain matin vers huit heures complètement nue. Mes parents m’ont amenée par la suite à l’hôpital et m’ont dit que j’ai été violée », a raconté la victime devant la barre.
Ses propos ont été corroborés par Mamadou Diop, le prévenu.
« On est en relation. Elle est mon amie depuis ... trois jours. Un de mes amis me disait qu’il ne la connaissait pas et aimerait la rencontrer. A la descente du travail, un jour j’ai fait le guêt près de chez elle et, lorsque je l’ai vue sortir, je l’ai appelée et elle m’a rejoint.
Je lui ai alors proposé d’aller nous promener avant que nous finissions notre balade devant la maison de ma grand-mère. Elle m’a demandé à boire et je suis allé lui acheter la boisson 3XL. Une fois dans la chambre, elle s’est endormie avant de se réveiller vers 4 heures du matin pour m’inviter à avoir un rapport sexuel », a soutenu le prévenu.
La présidente du tribunal lui demande sur quoi ils ont échangé, une fois seuls. «Je lui ai conseillée d’éviter les garçons... », a répondu le prévenu. La présidente du tribunal de rétorquer : « ses parents savaient-ils qu’elle était avec toi ? Pourquoi l’as-tu laissée passer la nuit chez toi ?». Pour toute réponse, le prévenu a hoché la tête de manière négative.
La présidente du tribunal a cependant regretté la lettre de désistement qui figure dans le dossier. Le maître des poursuites a mis l’accent sur la constance des faits.
La défense, assurée par Me Khoureyssi Bâ, a rappelé que les deux concernés sont tous jeunes.
« Quand on parle de détournement, ce sont des faits cumulatifs. Les deux enfants sont des mineurs. Est-ce qu’en 2021, on ne doit pas changer la loi ? Il n’y a pas eu de violence ni de contrainte. Je ne serais pas à l’aise pour demander de renvoyer le prévenu des fins de la poursuite (...) Le médecin a décelé un hymen complaisant qui plaide en faveur du prévenu. Dans son for intérieur, il croit qu’il y a eu conjonction sexuelle avec la fille.
Le père du prévenu a demandé la somme de 300 mille FCfa en guise de dommages et intérêts, alors qu’il s’était désisté. Il ne devait même pas se présenter à la barre car la famille lui a remis de l’argent. Et, malgré tout, il vient aujourd’hui réclamer la somme de 300 mille FCfa. Peut-être que le ramadan coûte cher et il veut préparer la Korité. Si c’est comme cela que vous comptez éduquer vos enfants, vous vous trompez », a dit l’avocat en s’adressant cette fois-ci, au père de la plaignante.
L’affaire est mise en délibéré pour le 29 avril prochain.
Le Témoin